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Bien des exploits et des drames ont jalonné l'histoire de lalpinisme
dans les montagnes du Nord Cachemire. L'himalayisme est un mot qu'il a bien
fallu inventer pour décrire les talents physiques, techniques et
logistiques particuliers que requiert l'alpinisme des hautes altitudes
lHimalayennes. Le premier à le savoir à ses dépend
fut A.F.Mummery qui s'attaqua en 1895 au Nanga Parbat, avec une naïveté
et un courage étonnant. Bien plus tard, cétait au
tour des grandes expéditions nationales daffronter les sommets
himalayens où les 14 plus hauts étaient les chasses gardées
des nations, pour des raisons nationalistes évidentes, lEverest
aux anglais, le K2 aux italiens, le Nanga Parbat aux allemands
.
Les grands sommets vaincus uns par uns, qui glorifiaient tour à
tour les vertus de chaque nations, germaniques, anglo-saxonnes, etc glorifiait
aussi le dévouement de chacun pour la cause commune : le combat
collectif pour la victoire était le seul moyen connu darriver
au sommet, la discipline de type militaire était de rigueur dans
le groupe où les valeurs dobéissance et de loyauté
envers le groupe simposait. Notons que léchappée
victorieuse dHerman Bhul en 1953 au Nanga Parbat ne fut pas considérée
aussitôt comme un exploit mais comme une traîtrise vis à
vis du groupe, contraire à lesprit qui prévalait !
Mais bien vite, le champ de bataille himalayen accueillera les terroristes
de lalpinisme, motivés par les exemples de Bhul an Nanga
ou Shipton au Nanda devi, par des originaux qui ne se pliaient pas volontiers
au diktat dun chef et dune quelconque idée de lordre.
Indépendants, ils inventèrent le style légers. Techniquement
et physiquement très performants, ils réussissaient là
où, justement, les grandes machineries dassaut se cassaient
les dents, dans « la zone de la mort » comme lappel
R. Messner, là où les stratégies militaires nont
plus leurs place, là où les hommes seuls mais déterminés
ont une chance daller au sommet. Pour ces alpinistes idéalistes,
seule la manière compte, suite logique dune recherche de
l'excellence, sans oxygène puis sans camps intermédiaires,
etc. Les "faces" puis les "voies" puis les enchaînements
sont apparues comme références de difficultés mais
furent vaincues grâce à des exploits solitaires dhommes
remarquables, par des hommes alpinistes devenus demis dieux tels Messner,
Profit, Cesen, Boivin et les autres, qui accomplirent des exploits individuels
fantastiques, repoussant à eux seuls les limites du possible mais
en sexposant dangereusement. Ils sont souvent restés la haut
en choisissant leurs sommets pour tombeaux. Le style alpin, seule condition
à la rapidité est devenue une règle, il exige une
lute à 100% avec la montagne et ne permet jamais un retrait facile.
Le style alpin cest avant tout le style, de lart, le corps
à corps avec la montagne, le seul et unique moyen pour lalpiste
de se mesurer à sa montagne et de la respecter.
En parallèle, l'escalade progresse, l'escalade "libre",
où on ne s'autorise aucune autre aide à la progression que
les faiblesses naturelles du rocher et de ses mains, l'élégance
et la pureté prime sur le reste, le français Patrick Edlinger
fut en son temps probablement le plus illustre représentant de
cette discipline. Aujourd'hui, on assiste au regroupement des disciplines
de l'alpinisme et de l'escalade. Les grimpeurs, devenus des athlètes,
arrivent aujourd'hui à la très haute altitude, sur les Big
Walls de l'Himalaya, du Karakoram, de terre de feu, de terre de Bafin
ou dailleurs. Ils sont en train de développer l'une des directions
les plus prometteuses de l'himalayisme : l'escalade de très haut
niveau technique à très haute altitude. Les meilleurs du
monde, ceux qui explorent le neuvième degré, font exploser
les standards de difficulté en alpinisme, sur des sommets de 6000
à 7000 mètres, principalement dans le Karakoram. Le premier
fut l'allemand Wolfgang Güllich, avec la première escalade
"en libre" des Tours de Trango (6251m) en 1989. Les frères
Huber, Thomas et Alex, ont ouvert ces dernières années des
itinéraires au Latok II (7108m), à l'Ogre III (6800m), au
Shivling (6 543m), avec des difficultés rocheuses phénoménales
à de telles altitudes. Sur l'une des Tours de Trango, tours hautement
symboliques de linaccessibilité (ascensions couronnée
de succès en 1976), l'italien Mauro Bole a ouvert en 2002 une voie
en libre, « Women and Chalk », où il annonce des difficultés
en alpinisme du niveau de celles des compétitions internationales
d'escalade, mais à plus de 5 000 mètres ! Le « libre
» à 6000, sans corde, sans pitons ni coinceurs, sapparente
à être funambule sans filet où la sanction dune
déconcentration, dune faiblesse du corps, cest la mort
immédiate : lexcellence est à ce prix.
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1934, drame sur le Nanga Parbat :
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En 1932, Le Chef dexpédition, Willy Merkl, un cheminot
munichois de 32 ans, emmena Kufstein, Peter Aschenbrenner, Fritz Bechtold
et lexcellent Fritz Wiessner qui se fera naturaliser américain
(il conduira la tragique tentative américaine de 1939 au K2). Ils
atteignirent tard dans la saison (en juillet) la prairie des fées
au pied du Rakhyot Peak à cause de problèmes avec les porteurs
et des retards administratifs occasionnés par les anglais. Fin
août seulement ils atteignaient la selle dargent (Silberzacken)
à laltitude de 6949m. Chargé de cette expérience,
Merkl revenait en 1934 accompagné de Peter Aschenbrenner, Fritz
Bechtold, Willo Welzenbach, Peter Mulritter, Willy Bernard, Alfred Drexel,
Erwin Schneider et Uli Wieland. En cette année 1934, la tueuse
dhomme ne faillira pas à sa réputation. Alfred Drexel
mourut dun dème pulmonaire dès le début
de lexpédition. Fin juin, la progression était rapide,
le sommet en vue et le beau temps était au rendez-vous. Le 7 juillet,
isolés du monde sur le plateau du Silberzacken à 7712m,
les hommes étaient assurés du ssccès pour le lendemain
quand tout à coup les éléments se déchaînèrent
en tempête dont la force et la soudaineté semble ne sexprimer
que sur cette montagne. Piégés, les hommes ont pitoyablement
battue en retraire dans la tempête. Wieland, Merkl, Welzenbach restèrent
la haut gelés ainsi que 6 Sherpas, lexpédition fit
au total 10 morts, beaucoup on eut les membres gelés, un vrai désastre.
Avec 1 ou 2 jours de beau temps supplémentaire, le premier «
8000 » aurait sûrement été vaincu, on aurait
applaudi lorganisation mais la réussite en ces lieux inhospitaliers
ne tient souvent quà 1 fil.
Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :
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1937, drame sur le Nanga Parbat :
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Le 15 juin 1937, disparition de 16 membres d'une expédition allemande
sur le Nanga Parbat. Il s'agissait des allemands Karl Wien (chef d'expédition),
Adolf Göttner (21 ans), Hans Hartmann, Günther Hepp, Peter Müllritter
et Martin Pfeffer, de l'autrichien Pert Fankhauser et des sherpas indiens
Pasang Norbu, Chong Karma, Karmi, Gyaljen Monjo, Mingma Tshering, Nima
Tshering I, Nima Tshering II, Ang Tshering II et Tigmay. C'est la plus
grosse catastrophe sur un 8000.
Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

Voir géographie du Nanga
Parbat.
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1938, première tentative américaine
au K2 :
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Les autorisations américaines de 1938 et 1939 pour grimper au
K2 ont été arrachées à la barbe des italiens
après dâpres discussions avec le gouvernement indien.
Cette année là, Wiessner indisponible, cest lexpérimenté
Charles Houston qui à été désigné pour
diriger lexpédition américaine au K2. Il choisira
Bob Bates, Bill House, Paul Petzoldt, Dick Burdsall, une équipe
adaptée aux exigences technique que le K2 imposait. Après
1 mois de marche depuis Srinagar, ils arrivèrent le 12 juin au
pied du géant. Cette ascension fut de style léger et était
en avance sur son temps, les hommes équipant les partie exposées.
Le 19 juillet, le camp VI était installé à environ
7000 mètres et pressés par le temps, ils firent une tentative
au sommet mais échouèrent dans le passage délicat
de la cheminée à 7400 mètres, épuisés
par la longue durée passée en altitude, dans le mauvais
temps. Ils rentrèrent cependant tous sains et saufs.
Découvrez le K2 vu du ciel :

Voir géographie du K2.
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1939, drame américain au K2 :
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Frantz Wissner
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Frantz Wiessner sur le K2 en 1939, cest lépopée
dun homme malheureux qui est passé très près
du plus grand exploit de lalpinisme davant guerre. Wiessner
navait pas pu intégrer les grands noms de lalpinisme
Nord américains, il semble quune partie des raisons soient
dues à sa forte personnalité, Wiessner est un homme énergique
mais parfois obtus : Eaton Cromwell, Darthmouth, Chappel Cranmer et George
Sheldon, Dudley Wolfe, Jack Durrance composaient probablement léquipe
la moins expérimentée que lHimalaya put accueillir
comme alpinistes. Ils arrivèrent très tôt au camp
de base, le 31 mai 1939. Le camp VI était monté le 5 juillet
mais léquipe se disloquait peu à peu face à
la fatigue et au découragement, seul Wiessner était en parfaite
condition physique, accompagné de Pasang Lama avec qui il put monter
le camp IX à 7940m sous la pyramide sommitale le 18 juillet. Le
19 juillet, ils continuèrent jusquau pied dune goulotte
neigeuse vers 8300 mètres lorsque Pasang Lama, refusant daller
plus loin, proposa de redescendre. Le sommet à portée de
main, Wiessner insista pour passer mais impossible, ils redescendirent.
La fatigue aidant, ils ne purent jamais plus remonter. Suite à
des erreurs dues à la jeunesse de léquipe et à
la logistique hasardeuse entre les camps, 2 sherpas trouvèrent
la mort dans une opération de sauvetage de Wolfe au camp VII, on
ne revit jamais les 3 hommes. Au retour dexpédition, léchec
fut imputé à Wiessner (il ny avait pas eu de problèmes
de météo ce qui est rare) et fut accusé dune
suite erreurs de jugements par la presses et le club alpin américain,
certainement influencé par le sentiment anti-allemand de lépoque
(Wiessner était immigré Allemand). Par la suite, Wiessner
démissionna du Club Alpin Amaricain mais fut réhabilité
après la guerre.
La victoire si elle avait eu lieu aurait été lun des
exploits les plus remarquables de lhistoire de lalpinisme.
Après les échecs allemand au Nanga Parbat en 1934 et léchec
américain en 1938, la barrière psychologique et physiologique
du 8000 avait bien faillit être vaincue. La guerre éclatera
et prendra le relais à dautres priorités de victoires,
lhistoire de lalpinisme séteindra pendant une
dizaine dannée.
Découvrez le K2 vu du ciel :

Voir géographie du K2.
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1953, succès allemand au Nanga
Parbat :
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1 mois après la victoire de lEverest par les anglais, le
Nanga Parbat, « la tueuse dhommes », sur laquelle tant
dexpédition avait échoué allait tombé
par lexploit solitaire dun homme : Hermann Buhl. 15 jours
après linstallation du camp de base, Buhl et son compagnon
Kempter atteignent larête du Chongra (6150m) et du Rakhiot
(6700m) où le camp V est établi. Kempter hésite,
le 3 juillet il par seul à 2h1/2 du matin, Kempter le suivra mais
sarrêtera à la selle dargent. Buhl, aidé
par un stimulant (la pervétine) continue seul, atteint la brèche
de Bazhin (7812m) puis épuisé se hisse sur les dernières
tours rocheuses du Nanga sans oxygène et atteint à 4 pattes
à 19h, le sommet après 17 heures defforts intenses.
Il redescend mais sarrête dans la nuit. Il bivouaque sur un
rocher sans nourriture, sans sac de couchage et sans pull over. A 4 heures
du matin il reprend la descente. Un passage délicat loblige
à enlever ses gants quil perd dans la descente. Accablé
par la soif, il rampe sur le plateau du Silbersattle où il à
des hallucinations. Il regagne à 17h la petite tente du camp 5
où il retrouve ses amis qui le croyaient mort. Buhl le rescapé
ne sen tirera quavec un pied droit profondément gelé.
Cette ascension repousse ce que lon croyait être les limites
de la résistance humaine, le dessus du psychique de lhomme
sur le physique comme dira Lionel terray. Cette ascension, modèle
pour toute une génération dalpiniste, annoncera lavènement
du style alpin. Buhl, mort sur le Chogolisa sera un héro pour bien
des grimpeurs allemands, notamment pour Messner qui suivra son exemple
20 ans plus tard.
Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

Voir géographie du Nanga
Parbat.
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1954, première ascension du
K2
:
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Photo mythique du sommet, Bonnati
à droite
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Le K2, la montagne des italiens, tombe le 31 juillet 1954. Cette conquête
fut une fois de plus lobjet dun différend porté
devant les tribunaux. Après 40 jours de mauvais temps qui avait
contrarié le transport de loxygène au camp 9, Walter
Bonatti accompagné du porteur pakistanais Mahdi portèrent
les bouteilles à oxygène indispensables au dernier assaut
du camp 9 à 8100 mètres. Ils appellent au dehors de la minuscule
tente de Lino Lacedelli et Achille Campagnoni. Les 2 hommes ne répondirent
pas, refusant douvrir leur tente à Bonatti et Mahdi ce qui,
en dautres termes est un quasi homicide à 8100 mètres
daltitude. Mahdi et Bonatti revinrent au camp base tant bien que
mal et ne doivent leurs survies quà eux-mêmes : ils
creusèrent un minuscule banquette où ils se tinrent debout
dans la pente de neige par une nuit glaciale à -25 C° et un
vent tempétueux. Mahdi eu les pieds et les mains gelés,
Bonatti reviendra indemne ce qui était tout simplement inimaginable
à lépoque. Un contrat signé avant le départ
lui interdisant tout récit et toute interview pendant 2 ans lui
empêcha de dénoncer linjustice, Lacedelli et Compagnoni
ne sexcusèrent jamais et remportèrent les lauriers
de la victoire. Leur version des faits était différente.
Pour eux, Bonatti les auraient précédés et avait
bivouaqué volontairement à lécart de leur tente,
il aurait utilisé une partie de loxygène pendant la
nuit pour lutter contre le froid, loxygène aurait même
manqué 2 heures avant darriver au sommet. Pour eux enfin,
la seule ambition de Bonatti avait failli faire échouer lexpédition
et était responsable des gelures aux membres de son compagnon.
Bonatti attaqua en diffamation ses 2 anciens compagnons pour leur version
des faits, procès quil gagna dans les années 60. La
preuve ultime du mensonge de Lacedelli et Campagnoni est apportée
près de 40 ans plus tard en 1993 quand un australien retrouve une
photo du sommet avec Campagnoni et son masque à oxygène
à ses pieds (photo ci jointe). Ainsi, les 2 héros ont mentis,
ils avaient de loxygène au sommet ! Bonatti qui devint par
la suite lun des plus grand alpiniste de sa génération
dit « Au K2, je devais succomber ou devenir plus fort ». En
survivant à cette nuit de cauchemar à 8100 mètre
daltitude, il est devenu le grand Walter Bonatti.
Découvrez le K2 vu du ciel :

Voir géographie du K2.
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1954, première ascension de
la Tour de Muztagh :
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G. Magnone et son
équipe
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[A complèter]
Découvrez la tour de Muztagh vue du ciel :

Voir géographie des Tours
de Muztagh.
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1956, première ascension du Gasherbrum
I :
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[A complèter]
Découvrez les Gasherbrums vus du ciel :

Voir géographie du Gasherbrum
I.
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1957, première ascension du Broad
Peak :
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[A complèter]
Découvrez le Broad Peak vu du ciel :

Voir géographie du Broad
Peak. 
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1958, première ascension du Hidden
Peak :
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[A complèter]
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1970, traversée du Nanga Parbat
des frères Messner :
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Reynold et Günter Messner
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Le 27 juin 1970, les frères Messner, Reinhold et Günter
atteignent le sommet du Nanga Parbat, la montagne des allemands en atteignant
le sommet, au terme de lescalade de la paroi la plus haute du monde,
les 4500 mètres de roche et de glace de la face Rupal du Nanga
Parbat. Günter souffrant de laltitude est épuisé.
Dans la confusion mentale provoquée par laltitude, ils décident
de descendre par le versant opposé de la montagne qui semble plus
facile. Après une nuit cauchemardesque, sur une arrête qui
surplombe encore la voix de montée, Reinhold appel au secours auprès
de 2 compagnons qui montent vers le sommet mais qui ne le comprenne pas.
Les frères Messner entament alors la descente par le versant opposé
à celui de la montée, le versant Diamir du Nanga Parbat.
Reinhold assiste son frère à la descente, le devançant
pour chercher la voix de descente. Le matin du 29 juin, Reinhold et Günter
sont enfin au pied de la montagne, Reinhold devance son frère puis
sarrête pour lattendre. A partir de ce moment, il lattendra
toute une vie, son frère ayant été probablement enseveli
dans une coulée de neige au pied de la paroi du Diamir. Il cherchera
son frère 2 jours durant, épuisé, les pieds gelés,
titubant et délirant dans la pierraille. Un habitant de la vallée
du Diamir retrouva et sauvera Reinhold le 3 juillet 1970. Reinhold Messner
écrira à son retour le livre « La fusée rouge
», accusant ses compagnons de ne pas lavoir secouru lorsquil
à appelé à laide sur la crête et tiendra
pour responsable léquipe de la mort de son frère.
Ce livre fut interdit de publication par les droits qui le liaient à
son contrat de grimpeur. Cette version des faits relatés par R.
Messner à été contestée par ses compagnons
de cordée.
31 ans plus tard, laffaire rebondit le 4 octobre 2001 quand Reinhold
sen prend publiquement à ses anciens compagnons dexpédition
lors dune conférence du club alpin de Munich et les accuses
de les avoir abandonnés, lui et son frère. Deux des anciens
compagnons de Messner se trouvent dans la salle, choqués, ils espèrent
des excuses de lalpiniste puis décident de parler. Max Von
Kienlin, à lépoque chef de lexpédition,
se range à leurs cotés et révèlent un document
écrit en juillet 1970 à Gilgit, notes révélant
des propres aveux de Messner après les retrouvailles, que les appels
sur la crête nétaient pas pour lui-même mais
pour Günter quil pensait retrouver au bivouac sur la crête
car Günter était trop faible pour laccompagner au sommet
la veille. Reinhold aurait donc laissé son frère seul au
bivouac et grimpé au sommet seul, puis de retour, il aurai donc
continué sa traversée seul, préférant continuer
son incroyable chevauchée quil aurait longuement préméditée
plutôt que de redescendre du bon coté retrouver son frère.
Cette version des faits, peu favorable à Reinhold au regard de
lopinion publique aurait été changée, proposition
faite par Max Von Kienlin lui-même à Reinhold dans une chambre
dhôtel à Gilgit après lascension. Qui
croire ? R. Messer ou ses anciens compagnons ? Un os (un péroné)
retrouvé près de lemplacement où Günter
aurai disparu selon les dires de Messner a été retrouvé.
Après un test de lADN, la probabilité que ce soit
un os de son frère est 60 fois plus élevé que linverse
mais le mauvais état de la dépouille rend les tests peu
fiables. Quoiquil en soit, les notes de Von Kienlin seront aussi
expertisées et laffaire sera portée devant les tribunaux.
Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

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1975, escalade en style alpin du Hidden
Peak :
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R. Messner et P. Habeler
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La première ascension en style alpin de lhistoire va se
passer à une vitesse incroyable. Le 24 juillet, Peter Habeler et
Reinhold Messner achemine à laide quelques porteurs seulement
200 kilos de matériel au camp de base après 12 jours de
marche. Après 2 reconnaissances, le 8 juillet ils démarrent,
le 12 ils sont de retour au camp de base avec en poche lune des
plus brillante démonstration de force et dingéniosité
que lhomme à pu réaliser en montagne, lescalade
dun 8000 en style alpin ultra léger.
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1976, escalade de la tour de Trango
« Eternal Flame »:
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Découvrez les tours de trango vues du ciel :
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1977, victoire et drame au Baintha Brakk
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C. Bonington et D. Scott
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Voici l'analyse pertinentes du britannique Doug Scott sur les causes
de sa tragédie sur le Baintha Brakk : " Après avoir
réussi l'ascension de l'Everest, j'avais l'impression d'être
invincible, de pouvoir entreprendre n'importe quoi. Ma témérité
n'avait plus de limites. Je me souviens que, au pied de l'Ogre, l'ascension
du sommet me paraissait un fait acquit. Mais, au cours de l'escalade,
les vieux différents qui m'avaient opposé à Chris
Bonnington ont resurgi... Je fus incapable de retrouver avec lui la complicité
et la cohérence d'une cordée indispensable pour gravir un
sommet aussi ardu que l'Ogre. Je me laissai distraire alors que j'aurais
dû me polariser uniquement sur l'ascension, rechercher la parfaite
harmonie avec la montagne et mon partenaire... Sur l'Ogre, j'étais
dans l'incapacité de vivre le présent, et j'ai bien failli
en mourir... ".
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1978, premier solo dun 8000 au
Nanga Parbat :
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Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

Voir géographies du Nanga
Parbat.
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1985, ascension Gasherbrum IV par le
« Shining Wall »:
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1986, drame et succès dascension
du K2 par la « Magic Line » :
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Découvrez le K2 vu du ciel :
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1987, escalade du Spantik par la voie
« Golden Pilar » :
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Fowler et Saunders
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Voir géographie du Spantik.
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1989, Première escalade en libre
des tours de Trango :
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Découvrez les tours de trango vues du ciel :

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Sources :
Article « Los de Messner »-Le Monde 2 du 18/04/04
Article « la folie du K2 » -Le Monde-28/08/01
Livre « Ils ont conquis lHimalaya »
Livre « La montagne Nue » éd. Guérin
Livre « Deux siècles dhistoire de lalpinisme
» de Chris Bonington, éd. Delachaux et Niestlé
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Révision B/08/06/04 (http://blankonthemap.free.fr)
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