HIMALAYISME, ASCENSIONS,
ESCALADE, ALPINISME AU CACHEMIRE
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1934, drame sur le Nanga Parbat
1937, drame au Nanga Parbat
1938, première tentative américaine au K2
1939, drame américain au K2
1953, succès allemand au Nanga Parabat
1954, première escalade du K2
1954, première escalade de la Tour de Muztagh
1956, première escalade du Gasherbrum
1957, première ascension du Broad Peak
1958, première ascension du Hidden Peak
1970, traversée du Nanga Parbat des frères Messner
1975, escalade en style alpin du Hidden Peak
1976, ascension de la tour de Trango « Eternal Flame »
1977, victoire et drame au Baintha Brakk
1978, premier solo d’un 8000 au Nanga Parbat
1985, ascension Gasherbrum IV par le « Shining Wall »
1986, Drame et succès d’ascension du K2 par la « Magic Line »
1987, ascension du Spantik par le « Golden Pilar »
1989, première ascension en libre des tours de Trango


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Bien des exploits et des drames ont jalonné l'histoire de l’alpinisme dans les montagnes du Nord Cachemire. L'himalayisme est un mot qu'il a bien fallu inventer pour décrire les talents physiques, techniques et logistiques particuliers que requiert l'alpinisme des hautes altitudes l’Himalayennes. Le premier à le savoir à ses dépend fut A.F.Mummery qui s'attaqua en 1895 au Nanga Parbat, avec une naïveté et un courage étonnant. Bien plus tard, c’était au tour des grandes expéditions nationales d’affronter les sommets himalayens où les 14 plus hauts étaient les chasses gardées des nations, pour des raisons nationalistes évidentes, l’Everest aux anglais, le K2 aux italiens, le Nanga Parbat aux allemands…. Les grands sommets vaincus uns par uns, qui glorifiaient tour à tour les vertus de chaque nations, germaniques, anglo-saxonnes, etc glorifiait aussi le dévouement de chacun pour la cause commune : le combat collectif pour la victoire était le seul moyen connu d’arriver au sommet, la discipline de type militaire était de rigueur dans le groupe où les valeurs d’obéissance et de loyauté envers le groupe s’imposait. Notons que l’échappée victorieuse d’Herman Bhul en 1953 au Nanga Parbat ne fut pas considérée aussitôt comme un exploit mais comme une traîtrise vis à vis du groupe, contraire à l’esprit qui prévalait ! Mais bien vite, le champ de bataille himalayen accueillera les terroristes de l’alpinisme, motivés par les exemples de Bhul an Nanga ou Shipton au Nanda devi, par des originaux qui ne se pliaient pas volontiers au diktat d’un chef et d’une quelconque idée de l’ordre. Indépendants, ils inventèrent le style légers. Techniquement et physiquement très performants, ils réussissaient là où, justement, les grandes machineries d’assaut se cassaient les dents, dans « la zone de la mort » comme l’appel R. Messner, là où les stratégies militaires n’ont plus leurs place, là où les hommes seuls mais déterminés ont une chance d’aller au sommet. Pour ces alpinistes idéalistes, seule la manière compte, suite logique d’une recherche de l'excellence, sans oxygène puis sans camps intermédiaires, etc. Les "faces" puis les "voies" puis les enchaînements sont apparues comme références de difficultés mais furent vaincues grâce à des exploits solitaires d’hommes remarquables, par des hommes alpinistes devenus demis dieux tels Messner, Profit, Cesen, Boivin et les autres, qui accomplirent des exploits individuels fantastiques, repoussant à eux seuls les limites du possible mais en s’exposant dangereusement. Ils sont souvent restés la haut en choisissant leurs sommets pour tombeaux. Le style alpin, seule condition à la rapidité est devenue une règle, il exige une lute à 100% avec la montagne et ne permet jamais un retrait facile. Le style alpin c’est avant tout le style, de l’art, le corps à corps avec la montagne, le seul et unique moyen pour l’alpiste de se mesurer à sa montagne et de la respecter.
En parallèle, l'escalade progresse, l'escalade "libre", où on ne s'autorise aucune autre aide à la progression que les faiblesses naturelles du rocher et de ses mains, l'élégance et la pureté prime sur le reste, le français Patrick Edlinger fut en son temps probablement le plus illustre représentant de cette discipline. Aujourd'hui, on assiste au regroupement des disciplines de l'alpinisme et de l'escalade. Les grimpeurs, devenus des athlètes, arrivent aujourd'hui à la très haute altitude, sur les Big Walls de l'Himalaya, du Karakoram, de terre de feu, de terre de Bafin ou d’ailleurs. Ils sont en train de développer l'une des directions les plus prometteuses de l'himalayisme : l'escalade de très haut niveau technique à très haute altitude. Les meilleurs du monde, ceux qui explorent le neuvième degré, font exploser les standards de difficulté en alpinisme, sur des sommets de 6000 à 7000 mètres, principalement dans le Karakoram. Le premier fut l'allemand Wolfgang Güllich, avec la première escalade "en libre" des Tours de Trango (6251m) en 1989. Les frères Huber, Thomas et Alex, ont ouvert ces dernières années des itinéraires au Latok II (7108m), à l'Ogre III (6800m), au Shivling (6 543m), avec des difficultés rocheuses phénoménales à de telles altitudes. Sur l'une des Tours de Trango, tours hautement symboliques de l’inaccessibilité (ascensions couronnée de succès en 1976), l'italien Mauro Bole a ouvert en 2002 une voie en libre, « Women and Chalk », où il annonce des difficultés en alpinisme du niveau de celles des compétitions internationales d'escalade, mais à plus de 5 000 mètres ! Le « libre » à 6000, sans corde, sans pitons ni coinceurs, s’apparente à être funambule sans filet où la sanction d’une déconcentration, d’une faiblesse du corps, c’est la mort immédiate : l’excellence est à ce prix.

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1934, drame sur le Nanga Parbat :

En 1932, Le Chef d’expédition, Willy Merkl, un cheminot munichois de 32 ans, emmena Kufstein, Peter Aschenbrenner, Fritz Bechtold et l’excellent Fritz Wiessner qui se fera naturaliser américain (il conduira la tragique tentative américaine de 1939 au K2). Ils atteignirent tard dans la saison (en juillet) la prairie des fées au pied du Rakhyot Peak à cause de problèmes avec les porteurs et des retards administratifs occasionnés par les anglais. Fin août seulement ils atteignaient la selle d’argent (Silberzacken) à l’altitude de 6949m. Chargé de cette expérience, Merkl revenait en 1934 accompagné de Peter Aschenbrenner, Fritz Bechtold, Willo Welzenbach, Peter Mulritter, Willy Bernard, Alfred Drexel, Erwin Schneider et Uli Wieland. En cette année 1934, la tueuse d’homme ne faillira pas à sa réputation. Alfred Drexel mourut d’un œdème pulmonaire dès le début de l’expédition. Fin juin, la progression était rapide, le sommet en vue et le beau temps était au rendez-vous. Le 7 juillet, isolés du monde sur le plateau du Silberzacken à 7712m, les hommes étaient assurés du ssccès pour le lendemain quand tout à coup les éléments se déchaînèrent en tempête dont la force et la soudaineté semble ne s’exprimer que sur cette montagne. Piégés, les hommes ont pitoyablement battue en retraire dans la tempête. Wieland, Merkl, Welzenbach restèrent la haut gelés ainsi que 6 Sherpas, l’expédition fit au total 10 morts, beaucoup on eut les membres gelés, un vrai désastre. Avec 1 ou 2 jours de beau temps supplémentaire, le premier « 8000 » aurait sûrement été vaincu, on aurait applaudi l’organisation mais la réussite en ces lieux inhospitaliers ne tient souvent qu’à 1 fil.
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1937, drame sur le Nanga Parbat :

Le 15 juin 1937, disparition de 16 membres d'une expédition allemande sur le Nanga Parbat. Il s'agissait des allemands Karl Wien (chef d'expédition), Adolf Göttner (21 ans), Hans Hartmann, Günther Hepp, Peter Müllritter et Martin Pfeffer, de l'autrichien Pert Fankhauser et des sherpas indiens Pasang Norbu, Chong Karma, Karmi, Gyaljen Monjo, Mingma Tshering, Nima Tshering I, Nima Tshering II, Ang Tshering II et Tigmay. C'est la plus grosse catastrophe sur un 8000.

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1938, première tentative américaine au K2 :

Les autorisations américaines de 1938 et 1939 pour grimper au K2 ont été arrachées à la barbe des italiens après d’âpres discussions avec le gouvernement indien. Cette année là, Wiessner indisponible, c’est l’expérimenté Charles Houston qui à été désigné pour diriger l’expédition américaine au K2. Il choisira Bob Bates, Bill House, Paul Petzoldt, Dick Burdsall, une équipe adaptée aux exigences technique que le K2 imposait. Après 1 mois de marche depuis Srinagar, ils arrivèrent le 12 juin au pied du géant. Cette ascension fut de style léger et était en avance sur son temps, les hommes équipant les partie exposées. Le 19 juillet, le camp VI était installé à environ 7000 mètres et pressés par le temps, ils firent une tentative au sommet mais échouèrent dans le passage délicat de la cheminée à 7400 mètres, épuisés par la longue durée passée en altitude, dans le mauvais temps. Ils rentrèrent cependant tous sains et saufs.

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1939, drame américain au K2 :

Frantz Wissner

Frantz Wiessner sur le K2 en 1939, c’est l’épopée d’un homme malheureux qui est passé très près du plus grand exploit de l’alpinisme d’avant guerre. Wiessner n’avait pas pu intégrer les grands noms de l’alpinisme Nord américains, il semble qu’une partie des raisons soient dues à sa forte personnalité, Wiessner est un homme énergique mais parfois obtus : Eaton Cromwell, Darthmouth, Chappel Cranmer et George Sheldon, Dudley Wolfe, Jack Durrance composaient probablement l’équipe la moins expérimentée que l’Himalaya put accueillir comme alpinistes. Ils arrivèrent très tôt au camp de base, le 31 mai 1939. Le camp VI était monté le 5 juillet mais l’équipe se disloquait peu à peu face à la fatigue et au découragement, seul Wiessner était en parfaite condition physique, accompagné de Pasang Lama avec qui il put monter le camp IX à 7940m sous la pyramide sommitale le 18 juillet. Le 19 juillet, ils continuèrent jusqu’au pied d’une goulotte neigeuse vers 8300 mètres lorsque Pasang Lama, refusant d’aller plus loin, proposa de redescendre. Le sommet à portée de main, Wiessner insista pour passer mais impossible, ils redescendirent. La fatigue aidant, ils ne purent jamais plus remonter. Suite à des erreurs dues à la jeunesse de l’équipe et à la logistique hasardeuse entre les camps, 2 sherpas trouvèrent la mort dans une opération de sauvetage de Wolfe au camp VII, on ne revit jamais les 3 hommes. Au retour d’expédition, l’échec fut imputé à Wiessner (il n’y avait pas eu de problèmes de météo ce qui est rare) et fut accusé d’une suite erreurs de jugements par la presses et le club alpin américain, certainement influencé par le sentiment anti-allemand de l’époque (Wiessner était immigré Allemand). Par la suite, Wiessner démissionna du Club Alpin Amaricain mais fut réhabilité après la guerre.
La victoire si elle avait eu lieu aurait été l’un des exploits les plus remarquables de l’histoire de l’alpinisme. Après les échecs allemand au Nanga Parbat en 1934 et l’échec américain en 1938, la barrière psychologique et physiologique du 8000 avait bien faillit être vaincue. La guerre éclatera et prendra le relais à d’autres priorités de victoires, l’histoire de l’alpinisme s’éteindra pendant une dizaine d’année.


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1953, succès allemand au Nanga Parbat :

Hherman Buhl

1 mois après la victoire de l’Everest par les anglais, le Nanga Parbat, « la tueuse d’hommes », sur laquelle tant d’expédition avait échoué allait tombé par l’exploit solitaire d’un homme : Hermann Buhl. 15 jours après l’installation du camp de base, Buhl et son compagnon Kempter atteignent l’arête du Chongra (6150m) et du Rakhiot (6700m) où le camp V est établi. Kempter hésite, le 3 juillet il par seul à 2h1/2 du matin, Kempter le suivra mais s’arrêtera à la selle d’argent. Buhl, aidé par un stimulant (la pervétine) continue seul, atteint la brèche de Bazhin (7812m) puis épuisé se hisse sur les dernières tours rocheuses du Nanga sans oxygène et atteint à 4 pattes à 19h, le sommet après 17 heures d’efforts intenses. Il redescend mais s’arrête dans la nuit. Il bivouaque sur un rocher sans nourriture, sans sac de couchage et sans pull over. A 4 heures du matin il reprend la descente. Un passage délicat l’oblige à enlever ses gants qu’il perd dans la descente. Accablé par la soif, il rampe sur le plateau du Silbersattle où il à des hallucinations. Il regagne à 17h la petite tente du camp 5 où il retrouve ses amis qui le croyaient mort. Buhl le rescapé ne s’en tirera qu’avec un pied droit profondément gelé. Cette ascension repousse ce que l’on croyait être les limites de la résistance humaine, le dessus du psychique de l’homme sur le physique comme dira Lionel terray. Cette ascension, modèle pour toute une génération d’alpiniste, annoncera l’avènement du style alpin. Buhl, mort sur le Chogolisa sera un héro pour bien des grimpeurs allemands, notamment pour Messner qui suivra son exemple 20 ans plus tard.


Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

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1954, première ascension du K2 :

Photo mythique du sommet, Bonnati
à droite

Le K2, la montagne des italiens, tombe le 31 juillet 1954. Cette conquête fut une fois de plus l’objet d’un différend porté devant les tribunaux. Après 40 jours de mauvais temps qui avait contrarié le transport de l’oxygène au camp 9, Walter Bonatti accompagné du porteur pakistanais Mahdi portèrent les bouteilles à oxygène indispensables au dernier assaut du camp 9 à 8100 mètres. Ils appellent au dehors de la minuscule tente de Lino Lacedelli et Achille Campagnoni. Les 2 hommes ne répondirent pas, refusant d’ouvrir leur tente à Bonatti et Mahdi ce qui, en d’autres termes est un quasi homicide à 8100 mètres d’altitude. Mahdi et Bonatti revinrent au camp base tant bien que mal et ne doivent leurs survies qu’à eux-mêmes : ils creusèrent un minuscule banquette où ils se tinrent debout dans la pente de neige par une nuit glaciale à -25 C° et un vent tempétueux. Mahdi eu les pieds et les mains gelés, Bonatti reviendra indemne ce qui était tout simplement inimaginable à l’époque. Un contrat signé avant le départ lui interdisant tout récit et toute interview pendant 2 ans lui empêcha de dénoncer l’injustice, Lacedelli et Compagnoni ne s’excusèrent jamais et remportèrent les lauriers de la victoire. Leur version des faits était différente. Pour eux, Bonatti les auraient précédés et avait bivouaqué volontairement à l’écart de leur tente, il aurait utilisé une partie de l’oxygène pendant la nuit pour lutter contre le froid, l’oxygène aurait même manqué 2 heures avant d’arriver au sommet. Pour eux enfin, la seule ambition de Bonatti avait failli faire échouer l’expédition et était responsable des gelures aux membres de son compagnon. Bonatti attaqua en diffamation ses 2 anciens compagnons pour leur version des faits, procès qu’il gagna dans les années 60. La preuve ultime du mensonge de Lacedelli et Campagnoni est apportée près de 40 ans plus tard en 1993 quand un australien retrouve une photo du sommet avec Campagnoni et son masque à oxygène à ses pieds (photo ci jointe). Ainsi, les 2 héros ont mentis, ils avaient de l’oxygène au sommet ! Bonatti qui devint par la suite l’un des plus grand alpiniste de sa génération dit « Au K2, je devais succomber ou devenir plus fort ». En survivant à cette nuit de cauchemar à 8100 mètre d’altitude, il est devenu le grand Walter Bonatti.

Découvrez le K2 vu du ciel :

Voir géographie du K2.

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1954, première ascension de la Tour de Muztagh :

G. Magnone et son équipe

[A complèter]

 

 

 

 

Découvrez la tour de Muztagh vue du ciel :

Voir géographie des Tours de Muztagh.

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1956, première ascension du Gasherbrum I :

[A complèter]

Découvrez les Gasherbrums vus du ciel :

Voir géographie du Gasherbrum I.

 

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1957, première ascension du Broad Peak :

[A complèter]

Découvrez le Broad Peak vu du ciel :

Voir géographie du Broad Peak. Haut de page

1958, première ascension du Hidden Peak :

[A complèter]

Découvrez les Gasherbrums vus du ciel :

Voir géographie du Gasherbrum I (Hidden Peak).

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1970, traversée du Nanga Parbat des frères Messner :

Reynold et Günter Messner

Le 27 juin 1970, les frères Messner, Reinhold et Günter atteignent le sommet du Nanga Parbat, la montagne des allemands en atteignant le sommet, au terme de l’escalade de la paroi la plus haute du monde, les 4500 mètres de roche et de glace de la face Rupal du Nanga Parbat. Günter souffrant de l’altitude est épuisé. Dans la confusion mentale provoquée par l’altitude, ils décident de descendre par le versant opposé de la montagne qui semble plus facile. Après une nuit cauchemardesque, sur une arrête qui surplombe encore la voix de montée, Reinhold appel au secours auprès de 2 compagnons qui montent vers le sommet mais qui ne le comprenne pas. Les frères Messner entament alors la descente par le versant opposé à celui de la montée, le versant Diamir du Nanga Parbat. Reinhold assiste son frère à la descente, le devançant pour chercher la voix de descente. Le matin du 29 juin, Reinhold et Günter sont enfin au pied de la montagne, Reinhold devance son frère puis s’arrête pour l’attendre. A partir de ce moment, il l’attendra toute une vie, son frère ayant été probablement enseveli dans une coulée de neige au pied de la paroi du Diamir. Il cherchera son frère 2 jours durant, épuisé, les pieds gelés, titubant et délirant dans la pierraille. Un habitant de la vallée du Diamir retrouva et sauvera Reinhold le 3 juillet 1970. Reinhold Messner écrira à son retour le livre « La fusée rouge », accusant ses compagnons de ne pas l’avoir secouru lorsqu’il à appelé à l’aide sur la crête et tiendra pour responsable l’équipe de la mort de son frère. Ce livre fut interdit de publication par les droits qui le liaient à son contrat de grimpeur. Cette version des faits relatés par R. Messner à été contestée par ses compagnons de cordée.
31 ans plus tard, l’affaire rebondit le 4 octobre 2001 quand Reinhold s’en prend publiquement à ses anciens compagnons d’expédition lors d’une conférence du club alpin de Munich et les accuses de les avoir abandonnés, lui et son frère. Deux des anciens compagnons de Messner se trouvent dans la salle, choqués, ils espèrent des excuses de l’alpiniste puis décident de parler. Max Von Kienlin, à l’époque chef de l’expédition, se range à leurs cotés et révèlent un document écrit en juillet 1970 à Gilgit, notes révélant des propres aveux de Messner après les retrouvailles, que les appels sur la crête n’étaient pas pour lui-même mais pour Günter qu’il pensait retrouver au bivouac sur la crête car Günter était trop faible pour l’accompagner au sommet la veille. Reinhold aurait donc laissé son frère seul au bivouac et grimpé au sommet seul, puis de retour, il aurai donc continué sa traversée seul, préférant continuer son incroyable chevauchée qu’il aurait longuement préméditée plutôt que de redescendre du bon coté retrouver son frère. Cette version des faits, peu favorable à Reinhold au regard de l’opinion publique aurait été changée, proposition faite par Max Von Kienlin lui-même à Reinhold dans une chambre d’hôtel à Gilgit après l’ascension. Qui croire ? R. Messer ou ses anciens compagnons ? Un os (un péroné) retrouvé près de l’emplacement où Günter aurai disparu selon les dires de Messner a été retrouvé. Après un test de l’ADN, la probabilité que ce soit un os de son frère est 60 fois plus élevé que l’inverse mais le mauvais état de la dépouille rend les tests peu fiables. Quoiqu’il en soit, les notes de Von Kienlin seront aussi expertisées et l’affaire sera portée devant les tribunaux.

Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

Voir géographie du Nanga Parbat.

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1975, escalade en style alpin du Hidden Peak :

R. Messner et P. Habeler

La première ascension en style alpin de l’histoire va se passer à une vitesse incroyable. Le 24 juillet, Peter Habeler et Reinhold Messner achemine à l’aide quelques porteurs seulement 200 kilos de matériel au camp de base après 12 jours de marche. Après 2 reconnaissances, le 8 juillet ils démarrent, le 12 ils sont de retour au camp de base avec en poche l’une des plus brillante démonstration de force et d’ingéniosité que l’homme à pu réaliser en montagne, l’escalade d’un 8000 en style alpin ultra léger.

Voir géographie du Gasherbrum I (Hidden Peak).

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1976, escalade de la tour de Trango « Eternal Flame »:

 

Découvrez les tours de trango vues du ciel :

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1977, victoire et drame au Baintha Brakk

C. Bonington et D. Scott

Voici l'analyse pertinentes du britannique Doug Scott sur les causes de sa tragédie sur le Baintha Brakk : " Après avoir réussi l'ascension de l'Everest, j'avais l'impression d'être invincible, de pouvoir entreprendre n'importe quoi. Ma témérité n'avait plus de limites. Je me souviens que, au pied de l'Ogre, l'ascension du sommet me paraissait un fait acquit. Mais, au cours de l'escalade, les vieux différents qui m'avaient opposé à Chris Bonnington ont resurgi... Je fus incapable de retrouver avec lui la complicité et la cohérence d'une cordée indispensable pour gravir un sommet aussi ardu que l'Ogre. Je me laissai distraire alors que j'aurais dû me polariser uniquement sur l'ascension, rechercher la parfaite harmonie avec la montagne et mon partenaire... Sur l'Ogre, j'étais dans l'incapacité de vivre le présent, et j'ai bien failli en mourir... ".

Voir géographie du Baintha Brakk.

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1978, premier solo d’un 8000 au Nanga Parbat :

R. Messner

 

 

 

 

Découvrez le Nanga Parbat vu du ciel :

Voir géographies du Nanga Parbat.

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1985, ascension Gasherbrum IV par le « Shining Wall »:

W. Kurtyka

 

 

 

 

 

Découvrez des Gasherbrums vus du ciel :
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1986, drame et succès d’ascension du K2 par la « Magic Line » :

J. Kukuska

 

 

 

 

 

Découvrez le K2 vu du ciel :

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1987, escalade du Spantik par la voie « Golden Pilar » :

Fowler et Saunders

 

Voir géographie du Spantik.

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1989, Première escalade en libre des tours de Trango :

 

Découvrez les tours de trango vues du ciel :

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Sources :


Article « L’os de Messner »-Le Monde 2 du 18/04/04
Article « la folie du K2 » -Le Monde-28/08/01
Livre « Ils ont conquis l’Himalaya »
Livre « La montagne Nue » éd. Guérin
Livre « Deux siècles d’histoire de l’alpinisme » de Chris Bonington, éd. Delachaux et Niestlé

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Exploration du Cachemire
Statistiques historiques Index historiques

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