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Ce site n'est malheureusement plus mis à jour car je me suis tourné vers d'autres aventures. Cependant, j'ai toujours autant de visiteurs, autant de gens qui de temps à autre me posent leurs questions, me racontent leurs récits ou me demandent une inscription à la newsletter qui n'est plus publiée…. A tout ces inconnus je veux dire ceci :
Ce site à vu le jour avant le web 2.0, avant les réseaux sociaux et montre ce qu'était un peu la préhistoire du web version HTML tout à fait " as been ". Cependant, il m'a pris 6 ans de travail acharné, nombre de documents restent hélas toujours à mettre en ligne, tant de choses encore à raconter… Blankonthemap est toujours la encore pour longtemps tant que nos navigateurs pourront lire le HTML, il est comme une montagne isolée invitant les curieux à entrer dans le merveilleux monde du Karakoram.

Bruno Collard

© Blankonthemap - Septembre 2017


Blankonthemap INFO N°52
14 octobre 2013

 

 

 

 

Envolées belles
Une histoire de vol bivouac

 

Un livre incontournable sur le vol bivouac raconté par le regretté Philippe Nodet et retranscrit par sa femme à partir de ses notes personnelles.

Interview exclusif de Mariette Nodet pour Blankonthemap!

 

 

Là ou d'autres s'épuisent toujours à marquer de leurs pas et baptiser de leurs noms les montagnes dressées devant aux, Philippe les survolait sans arrogance et avec le désir sain et simple de contemplation. Car l'évidence frappe à la lecture de ce livre. A plus d'une page lue je me suis dit "mais pourquoi donc les alpinistes ne pensent-ils pas à voler, au moins pour repérer leurs objectifs de plus près et en éviter les pièges toutefois les crampons les démangent toujours après ça?!" Ce livre est un vrai appel à la passion, à la liberté, à la beauté, jusqu'a l'étourdissement .

Mariette Nodet nous fait le plaisir de nous parler de ce livre exceptionnel.


[Blankonthemap] Mariette, peux-tu nous parler de ton livre?
[Mariette Nodet] "Mon" livre ? J'ai bossé 4 ans sur ce projet et je n'ai pas réussi à mettre mon nom sur la couverture ! Tout simplement parce que ce n'est pas mon livre mais le livre que Philippe rêvait d'écrire. Je me suis attachée à ne rien ajouter à la matière qu'il avait laissée derrière lui : carnets de vols de gamin, carnets de voyages, articles ou interview. Le travail a consisté à choisir, assembler, tronquer s'il le fallait, mettre en écho ou en exergue, pour qu'au final tout cela s'imbrique suffisamment bien pour devenir un livre que l'on n'aurait pas envie de quitter.
4 ans pour faire cela parait bien long ; en réalité j'ai travaillé par à coups, en plus de mon travail, de mes voyages, et de ma survie au quotidien. Il y a donc eu de longues périodes de latences, et d'autres périodes de travail intense. Le plus dur est de travailler seul, et en même temps c'est de cela dont j'avais besoin. Finalement, du projet initial qui était de récolter les écrits de son père pour Lou, il en a résulté un vrai livre sur le vol bivouac qui peut intéresser autant le montagnard, le libériste, le voyageur que le passionné d'Himalaya, et plus encore. C'est ce qui me semblait important : je voulais tout sauf un livre de mémoire larmoyant, mais bien un hymne à vivre pleinement ! En ce sens, c'est bien "son" livre !

[BOTM] Pourquoi ce magnifique livre ? J’insiste.
[MN] La réalisation de ce livre était comme une nécessité même si je ne savais pas sous quelle forme elle allait aboutir. Au départ, des carnets de voyage découverts dans les affaires de Philippe m'ont plongée dans son monde, celui du vol bivouac. J'avais entre les mains des écrits bien plus précieux que de simples récits ou réflexions parce qu'ils révélaient plus profondément la quête qui animait Philippe depuis toujours : liberté, engagement, confrontation à la nature liée à une recherche de spiritualité. Ils faisaient écho, mais de manière plus brute et vraie, à tous les articles qu'il avait pu écrire jusque là. J'ai donc décidé d'utiliser ces écrits pour former un témoignage.
Cette réalisation était pour moi légitimée par le fait que Philippe avait planifié d'écrire un livre sur le vol bivouac. Au moment de son accident, il était entrain de travailler sur les bases d'un ouvrage avec une maison d'édition. Alors, même si Envolées belles n'a rien à voir avec le livre qu'aurait écrit Philippe, j'ai aussi en moi cette joie profonde d'avoir réalisé ce projet qui lui tenait à coeur.

[BOTM] Je cite un passage du chapitre qui m'a naturellement captivé, le chapitre "Bonheur de géographe": « Trois sortes d’itinérances, qui se complètent, fondent le vol bivouac pour moi. L’une esthétique : une route idéale reliant des sommets. L’autre imaginaire : d’après mes lectures. Et une dernière aérologique, un cheminement qui répond à une tout autre logique que celle des jambes. Mes outils ? Des cartes approximatives, Google earth. Je les trace mes itinéraires en tenant compte avant tout des lois de l’aérologie, et des contraintes du relief. Mais, et plus particulièrement pour le Karakoram, ils suivent aussi fidèlement le fil de mon imaginaire nourri de récits de Wilfried Thesiger, Eric Shipton, Bill Tilman, les espions du Great Game, en passant par les alpinistes Mummery, Herman Buhl ou Messner. » Grace au vol bivouac, Philippe était-il l'un des derniers vrais explorateurs dans ce monde fini et désenchanté ?
[MN] Je ne crois pas que l'on puisse dire qu'il était l'un des derniers vrais explorateurs, ce serait présomptueux non ? Car l'exploration est à réinventer toujours et heureusement qu'il se trouve sans cesse des enflammés pour nous enchanter à nouveau. Mais il est vrai qu'il avait un atout majeur, comme tous ceux qui pratiquent le vol bivouac, celui de pouvoir utiliser un outil d'exploration absolument extraordinaire : le parapente. Sa légèreté et sa simplicité permettaient de pouvoir aborder des zones très reculées, sans pour autant être trop en décalage vis à vis des populations locales. Le parapente implique aussi un état d'esprit d'ouverture, d'acceptation, il permet de vivre des expériences que l'on ne pourrait pas vivre en se déplaçant autrement. Philippe avait en plus le don de marier son amour de la lecture, de la géographie et du vol, et en cela il avait en effet beaucoup d'un explorateur.

[BOTM] Présomptueux? Je ne peux m'empêcher de penser aux grands explorateurs en lisant ce passage: « Le panorama est littéralement bluffant. Nous sommes exactement à la verticale de la confluence de trois chaînes de montagne parmi les plus fantastiques au monde : Karakoram, Hindou Kuch et Pamir. Et tandis que j’enroule les ascendances au plus près de la voile de Julien, je mesure subitement ma situation, à l’exact point culminant de ma passion pour l’aventure. Nous vivons tout simplement le plus beau vol de notre vie.
Après un dernier plein à la verticale du Khoz Sar (6 800 m), nous basculons dans un univers digne de Tolkien, un gigantesque palais de glace serti d’une multitude de murailles vertigineuses, complètement glacées. La transition se fait sans souci, et nous voilà maintenant partis pour une interminable séance de toboggan à la verticale du glacier de Yacund, avec déjà en ligne de mire les montagnes rouge sang de la vallée de la Chapursan. Nous avons réussi à traverser la chaîne du Batura ! L’émotion est à la mesure du paysage, la fatigue aussi, et je ne m’aperçois pas que ma vitesse/sol accélère franchement en me rapprochant du fond de la vallée. Un vent catabatique puissant dévale en effet de cette énorme masse glaciaire. C’était donc lui le maudit qui nous avait fait renoncer au pied du col l’année dernière ! ».
Shipton Tillman Thesiger et les autres n'ont jamais vu cette partie du monde comme Phillipe l'a vue, je pense à la face Nord du Khoz Sar en particulier dont on m'a personnellement rapporté qu'elle était absolument stupéfiante et aussi totalement méconnue car bien trop éloignée des regards. Dans le Karakoram, outre le fait que bien des secteurs du massif restent à découvrir, nous ferions probablement des découvertes aérologiques stupéfiantes comme ces curieux couloirs dont Philippe parle, de vents style jet streams ou des ascendances aux vitesses stupéfiantes à 150m à la minute que seul ce massif peut offrir. Philippe était l'un des tout premier pionnier de cette exploration là, tu ne crois pas?
[MN] En effet, cette exploration l'habitait complètement. Je me souviens de soirées entières plongé dans ces vieux récits d'explorateurs, de ces heures sur Internet pour relier passé et futur... et surtout du temps infini qu'il consacrait ensuite à me partager ses découvertes et son enthousiasme pour le prochain voyage d'exploration ! Ce qui était fatigant, c'est qu'il était souvent tellement enthousiaste qu'il ne pouvait s'empêcher de marcher en en parlant ; heureusement notre salon était minuscule et il en faisait vite le tour ! Bref, un hyperactif illuminé à ses heures ! Cet enthousiasme se comprend finalement facilement quand tu sais que les zones qu'il a parcourues sont géographiquement encore très peu connues. Et il y a quelque chose d'incroyable à se dire que le XXIe siècle recèle d'une infinité de mystères à percer. Il est vrai en tout cas que l'aérologie en Karakoram, et plus généralement en Himalaya, est une immense inconnue à découvrir. J'aimerais vraiment que quelqu'un s'empare de cette exploration !

[BOTM] Philippe a exploré les montagnes les plus reculées d'Asie à l'aide de son parapente, je pense ici à l'audacieuse traversée qu'il a faite du massif de l'Hindu Raj par son versant sud le plus abrupte. Il aurait pu par son nom baptiser tel couloir de vent, ou tel thermique comme on nomme un sommet ou un col, à la différence près qu'il est certainement plus simple de fixer un nom sur une montagne sur laquelle on fait sa trace que sur un élément par nature invisible et imprévisible, ce qui ne n'enlève rien à l'exploit accompli tu ne crois pas?
[MN]
Tu as raison, quoi de plus éphémère que les éléments de l'aérologie ! Et dans le fond, je pense que Philippe s'accordait parfaitement à ces éléments : jamais il n'aurait imaginé baptiser un quelconque lieu si inconnu fût-il, ce n'était pas du tout son état d'esprit. La seule chose qui comptait était le plaisir, la joie de se surpasser et de découvrir. Je crois réellement qu'il n'avait rien à prouver à personne, ou alors uniquement des choses à lui même, tellement intimes qu'il ne me les a jamais partagée (tellement intimes qu'elles étaient surement inconscientes).


Philippe dans son bureau, l'Himalaya en ligne de mire

[BOTM] Mariette, et toi? Tu évoques dans ton livre le projet de partir sur les traces de Philippe au Nord Pakistan. Je t'y encourage absolument mais qu'en ait-il de ce projet?
[MN] Je ne dirais pas que c'est pour partir sur les traces de Philippe que je projette ce voyage au nord Pakistan. J'espère être honnête quand je dis que je ne pars pas sur ses traces, même s'il est évident que je n'aurais pas mis les pieds dans ces lieux sans lui. Philippe était tombé tellement amoureux de cette région et de ses habitants, il partageait tellement bien son enthousiasme qu'on est obligé de se sentir petit à petit "de là bas", au delà des peurs liées à l'inconnu (et notamment liées à ce que les médias décrivent de la situation politique ou religieuse d'un tel pays sur la sellette). En 2010, nous nous sommes rendues avec Lou en Afghanistan. On peut me traiter de folle, mais je répondrais que c'était un voyage extraordinaire, celui qui m'a certainement le plus marquée dans ma courte histoire de voyageuse. La région ciblée était le corridor du Wakhan, mythique et magnifique bout du pays, et nous étions accompagnées d'Alam Jan Dario, l'ami pakistanais de Philippe, très bien connecté aux Wakhis et Kirghizes qui peuplent cette langue de terre de montagne. Malgré ta détermination, tu pars avec la boule au ventre il faut l'avouer (surtout vis à vis de Lou, qui avait 6 ans), et là tu te laisses transformer par tout ce qui t'arrive, la beauté et la simplicité des choses surtout. Il n'y a que dans ce genre de pays que tu pourras vivre des choses comme cela, où tu pourras te laisser façonner vraiment. Alors aller au nord Pakistan, juste de l'autre côté du corridor, c'est un peu une même logique à cette démarche : c'est continuer de se laisser nourrir par l'improbable. C'est aussi retrouver Alam Jan, les paysages du Karakoram, sans exploit, juste au long court car c'est le seul moyen de vivre pleinement ce genre d'expérience. Il me faut juste l'énergie pour le faire, et des gens qui croient en moi pour m'y rendre... Je sais que cela arrivera bientôt !


Par Philippe et Mariette Nodet.
160 pages avec photos.
15 euros + 4 euros de frais d'envoi et gestion.

En vente dès maintenant via le bouton en dessous, mais aussi à la librairie de l’université à Grenoble, chez "Skalp" et bientôt dans les écoles de parapente, librairies spécialisées montagne en Rhône-Alpes. Si vous désirez revendre le livre, n'hésitez pas à nous contacter. Frais de port offerts pour des achats au-delà de 10 livres.


© Blankonthemap - octobre 2013


Blankonthemap INFO N°51
25 juin 2013

 

Massacre en altitude

11 alpinistes sont morts d'une balle dans la tête
au camp de base du Nanga Parbat coté Diamir.

Il y a des nouvelles qui donnent un mauvais goût dans la bouche jusqu'à l'écœurement. De mémoire, c'est la première fois qu'on s'en prend aux touristes dans la région. 11 alpinistes tués d'une balle dans la tête, c'est du sérieux.

Après toutes les péripéties que le Pakistan a compté durant ces dernières années, je pensais que la région serait déstabilisée plus tôt, en 2007 par exemple après l'assaut de la mosquée rouge, quand les Talibans essayaient d'imposer la Charia dans la vallée de Swat et débarquaient aux portes d'Islamabad. La Swat c'est la vallée adjacente à la vallée de l'Indus, or la vallée est restée neutre. On sait aussi que c'est par là que des commandos Pakistanais rejoignent la ligne de front Indo-Pakistanaise où ça chauffe de temps en temps.

ça s'est donc passé sur le CB du Nanga Parbat, coté ouest (Diamir), j'ai perso le souvenir d'un mauvais trip avec des pakis armés qui contrôlent la route d'accès et qui n'hésitaient pas à jouer avec leurs jouets... Je suis sur que c'est juste une histoire glauque d'une mésentente, de non paiement d'un bakchich, une histoire de barbus réglée à coups de flingues. Tous les touristes s'amusent des échoppent d'armements qui fleurissent dans les bleds comme Chilas. Rappelons que Ben Laden lui même se cachait à Abbotabbad, ville située sur la KKH avec une probable garde rapprochée organisée et dissuasive. La situation s'inscrit aussi dans une escalade inquiétante et n'est pas sans rappeler le meurtre de 20 innocents dans un bus du coté du Babusar pass l'année passée. Bien sur, rien à voir avec ce qui se passe plus au Nord, en Hunza par exemple mais j'ai souvenir d'un couple de canadiens en route pour la Kunjerab arrêtés entre Karimabad et Passu dans leur voiture personnelle et menacés de morts par un groupe qui avait finalement pris la fuite sans raison.

La cause revendiquée est assurée d'avoir un écho international, faut voir si ça fera école. Personnellement je ne suis pas optimiste pour l'avenir. La saison est certainement déjà foutue et peut être pour des années. La portée du drame sera probablement incommensurable, en premier lieu pour les populations locales.

Pensée à tous ceux ceux qu'on aime la bas


© Blankonthemap - juin 2013


Blankonthemap INFO N°50
8 mai 2013

 

 

Bruits de bottes sur le Depsang

C'est une nouvelle passée inaperçue en France mais d'une grande importance en ce qui concerne les fragiles équilibres régionaux autour des territoires himalayens. La Chine a fait en avril une incursion de 19 kms sur le plateau du Depsang près du fameux Karakoram pass, ce qui s'apparente à une nouvelle tentative d'annexion d'un territoire indien dans la région depuis la guerre de Kargil en 1999.

Bien que modeste, cette incursion met à l'arrêt des discussions sur les différends frontaliers entre l'Inde et la Chine semblaient pourtant bien parties et il est probable qu'à ce propos la Chine ai mis la charrue avant les bœufs en quelque sorte. La diplomatie indienne est mise en branle, la Chine joue pour l'instant l'apaisement mais nie une quelconque incursion sur un territoire qui, selon elle lui appartenait. La technique est bien connue et bien rodée, il est probable que la Chine campe mordicus sur ses nouvelles positions.

Ces évènements mettent en lumière les différends frontaliers Indo-Sino-Pakistanais d'une rare complexité que la topographie difficile de l'Himalaya et du Karakoram n'a pas permit en son temps de résoudre. La situation est à suivre de près dans les prochaines semaines car n'oublions pas que c'est sur ce même plateau du Depsang que l'Inde a été humiliée en cédant la majeure partie de ce territoire lors de la guerre sino indienne de 1962. Encore meurtrie par cette défaite, il est difficile d'envisager une Inde rester les bras croisés face à ce nouveau camouflet.

© Blankonthemap - mai 2013


Blankonthemap INFO N°49
9 Octobre 2012

 

 

Pamir, oubliés sur le toit du monde

Les éditions la Martinière viennent de publier un livre qui va faire parler. Le photographe Matthieu Paley et de sa femme Mareile Paley accompagnés de l'anthropologue Ted Callahan nous embarquent dans leur histoire singulière, passionnés qu'ils sont depuis plus de 10 ans par ce petit bout de bout du monde : le petit Pamir.


L'histoire de cette région, comme celles des kirghizes est ballotée depuis toujours par les circonstances géopolitique complexes. C'est précisément ce qui rend ce livre passionnant. A travers ce contexte, l'histoire de ces trois la est bien manœuvrée, ponctuée dans ce livre de quelques judicieux recadrages historiques et culturels d'une grande utilité et richesse. L'équilibre entre le récit exalté d'aventuriers singuliers et la mine de questions que ce récit soulève est habiliment mené. L'histoire est aussi ponctuée de citations en guise d'hommages à Shipton, Hedin, Wood... avoir l'humilité et l'honnêteté de dire que d'autres avant sois sont passés par là. C'est assez rare, ce livre exceptionnel est un ouvrage très respectable.
Mais ce n'est pas un livre pour scientifiques ni pour historiens, c'est un livre d'aventures et d'images. Les images de Matthieu sont magnifiques. Si l'on y ajoute le format du livre très agréable au toucher et à la lecture adoucie sur une impression qui n'agressent pas l'œil, l'ouvrage est une œuvre très aboutie tant sur le fond que sur la forme.

En définitive c'est un énorme boulot, chapeau Matt, Mareile et Ted!



Forgotten on the roof of the World - Afghanistan's Pamir mountains - all images ©Matthieu Paley
from Matthieu Paley.

© Blankonthemap - Oct. 2012


Blankonthemap INFO N°48
1 Octobre 2012

 

Un vol extraordinaire autour du K2

 

© Blankonthemap - Oct. 2012


Blankonthemap INFO N°47
15 Juin 2011


 

Le Karakoram
de Pierre Neyret

Grande traverversée du Karakoram 2011
Shimshall Pass 4700m
Lukpe La 5600m
Braldu Brakk 6200m
Sim La 5450m
Dom Peak 5830m

C'est à Urdukas qu'un jour d'été 2005 j'ai rencontré Pierre par le plus grand des hasards, aussi grand que les grands big Walls des tours de Trango que nous regardions tous deux sur un rocher. Hasard? pas tant que ça. J'ai vite rencontré un homme complêtement passionné par le Karakoram, cette passion commune nous a rapidement lié. Bref, on ne présente plus Pierre Neyret mais j'aimerais une fois de plus revenir sur ses expéditions.
Comme chaque année, Pierre organise un voyage magique dans les Inlandsis du Karakoram, près du Snow lake, pas loin des Blank on the Map des pionniers et du rêve absolu. Expédition commerciale? Oui mais pas seulement. Les itinéraires organisés par Pierre sont toujours loin des chemins courus et je sais moi que ces paysages entre cols et sommets vierges de ces régions sont parmi les plus beaux d'Asie et du monde, le Baltoro parait presque fade à coté... C'est un formidable terrain de jeu, d'aventure et de beauté pour les yeux, Pierre le sait mieux que quiconque. Il peut même vous emmener vers les sommets vierges qui foisonnent dans la région comme le Braldu Brakk (6200m) cette année.


Jahangeer Shah

Mais laissons Pierre Neyret s’exprimer sur ses voyages : « Je suis toujours étonné de ne croiser personne dans ces contrées uniques au monde. C'est vrai que c'est un peu compliqué à organiser, c'est un gros travail, il faut vraiment avoir très envie ! Il y a plus simple à faire comme travail de guide ! J'ai la chance de vivre un espèce d'âge d'or où tout est à faire, j'ai carte blanche et tout à écrire, sur un territoire géant.
Un mail d'un client qui m'a fait plaisir recemment : "Il est vrai que les paysages sont exceptionnellement beau, que les rencontres sont riches et variées mais cela ne fait que qu'une petite partie de la réussite de cette aventure à mon sens...Je crois sincèrement que votre joie de vivre à toi et Jahangeer est LA raison de cette Grande Traversée exceptionnelle !"
Cette histoire avec Jahangeer, commencée il y a 8 ans, est ma plus belle histoire de montagne ! Jahangeer est comme moi, amoureux de ce qu'il appelle "le paradis blanc", et bien décidé à poursuivre ces aventures. Nous sommes forts d'une expérience commune très riche sur ces grands glaciers. L'amitié qui nous lie est en grande partie responsable du succès de ces expéditions. Jahangeer vit à Aliabad (hunza), je l'ai rencontré pour la première fois lors de ma première expé à skis sur Hispar Biafo en 2003. Il n'avait jamais chaussé des skis avant, les gens d'Hispar lui promettait une mort certaine eu égard aux conditions hivernales qui régnaient sur le massif cette année là, mais il m'a fait confiance et il est parti avec moi. Depuis, il participe à chaque expé. Il est le seul guide pakistanais à faire ça. Il a une petite agence qui s'appelle Adventure Guide Pakistan. Nous avons fait découvrir Snow Lake à près de 60 personnes, et nous allons continuer !»

Le site de Jahangeer (Adventure Guides Pakistan): http://www.visitagp.com

Ici le parcours tracé de l'expédition:

Carte expé Pierre Neyret 2011


Alors ça s’arrose ! Pierre Neyret nous confie ici quelques-uns de ses plus beaux clichés 2011. Moi qui a eu la chance d'aller dans ces belles régions, je puis dire qu'à la vue de ces images, j'ai vraiment envie d'y retourner vite fait. Si le coeur vous en dit, rien de plus simple, il suffit de demander à Pierre!


© Blankonthemap - Juin. 2011


Blankonthemap INFO N°46
24 Janvier 2011

 

Exploration à Nangma
avec Anne Bauvois

 

Comme vous le savez, Blankonthemap s'attache à ceux qui réinventent la montagne et moins à ceux qui se ruent sur les grands sommets qui certes garantissent une notoriété, mais souvent rien de plus qu'une gloriole, achetée à coup de milliers d'Euros. Lorsque Anne m'a présenté son exploration dans la vallée de la Nangma, j'ai eu le coup de coeur pour sa manière romantique de pratiquer la montagne et rappel le récit des pionniers. Sa sensibilité de femme, bien rare dans le milieu des guides y est surement pour quelque chose.

Alors encordez vous sans attendre avec Anne sur les Big Walls de la Nangma pour cette expédition exploratoire, romantique, joyeuse et débridée qu'elle nous propose!

C'est grâce à Marco qui a sillonné l'himalaya pendant plusieurs mois de pérégrinations à pied, et en bus, qu'a germée l'idée d'explorer Nangma. L'équipe est vite constituée de passionnés : 4 personnes pour une logistique simple et 2 objectifs distincts. Marco et Fred partiront sur un Big Wall de 600m : essentiellement une face en rocher orientée N où les systèmes de fissures viennent se perdre dans une arche surplombante... Fred (un autre) et moi même resteront sur un approche légère en technique alpine avec un matériel polyvalent léger et restreint.

A 1 journée de marche de Hushe, nos porteurs transportent le matériel jusqu'au CB vers 3900m, idéalement situé au bord d'un ruisseau dans une prairie bordée d'aulnes. Une fois les porteurs partis, nous seront seuls avec les dzos en alpage là haut. A Skardu, nous avons fait le plein de nourriture : fruits, légumes, oeufs, riz, farine, abricots secs, graines, thé, mais aussi quelques conserves et barres nestlé périmées. A nous de cuisiner et nous organiser.

Au bilan de l'expé : Fred et Marco ouvrent "zen and the art of motorcycle maintenance" 630m 6c et A3. Big wall très raide en face nord du Roughkangchan III (4630m). Ouverture du bas en technique capsule. Assaut final de 7 jours en paroi. Itinéraire principalement en fissures sur du bon rocher louvoyant astucieusement parmi les surplombs énormes situés aux 2/3 de la paroi. Descente à pied dans des pentes d'herbe raides.

Fred et moi-même ouvrons une voie sur le sommet inconnu (5400m) au dessus du Roughkangchan III. Technique alpine : 1 bivouac et sommet en aller retour le lendemain (AD, mixte pentes 60°, rocher 4). En contrebas, un bassin glaciaire entouré de sommets mixtes probablement jamais gravis. Il faudra revenir...

Ouverture du bas d'une voie d'escalade sur les contreforts sud en face du CB (200m D+, 5c et A1).

Repérage de nombreux itinéraires techniques (goulotte) et tentative jusqu'à 6200m au Drifika (6400m) en technique alpine à la journée depuis un bivouac à 4900m. Nous avons sous estimé la hauteur de la face et la glace vitreuse a fortement ralenti notre progression. Impossible de tenter un bivouac là haut avec notre équipement sans y laisser quelques doigts. Il nous faut renoncer car la descente est encore longue et délicate.

Logistique CB pleine d'imprévus : Les dzo ont renversé les pierres de la cuisine et tous nos légumes sont mangés dès la première semaine! Les réchauds fonctionnent très mal car un fond d'essence a été mélangé avec du kérosène. Les jeunes de Hushe viennent chanter et nous donner des cours de préparation de chapatis. Nous leur faisons goûter du pain de notre fabrication cuit dans un petit four en granit.

Ici les images:

 

 

Marc Vanpé:

Guide de haute montagne, baroudeur rustique.

Frédéric Jolly:

Ingénieur endurant, amateur de longs trails.

Frédéric Hasbani:

Ingénieur et rochassier ingénieux.

Anne Bauvois:

Guide de haute montagne, polyvalente et enthousiaste.

Blankonthemap n'aime pas trop faire de la pub mais là je n'ai aucuns scrupules à vous conseiller Anne pour vos prochaines courses.
Je connais très bien Anne pour avoir loué ses services quelques journées d'été radieux dans le parc des Ecrins.
Si vous aimez les itinéraires à la carte hors des sentiers battus, Anne vous les préparent sur mesure et sait partager sa passion de la montagne.


Anne Bauvois
Le village de Hurtières
38570
France Tél.: 0033 670 101 837

 

© Blankonthemap - Jan. 2011


Blankonthemap INFO N°45
04 Janvier 2011

 

Bonne année 2011 à vous tous
et pensées particulières aux habitants du Gojal

Il y a tout juste 1 an, le 4 janvier 2010 dernier, un éboulement monstre provoquait la plus terrible catastrophe humanitaire que la région du Gojal ai connu. Outre les 20 morts, un lac de 23 kilomètres de long se formait en sumergeant peu à peu 3 villages et ses précieuses cultures.

Sous la pression, la montée des eaux faisait craindre un effondrement brutal du barrage naturel et une catastrophe d'ampleure mondiale mais il n'en fut rien. L'amas de roche a tenu bon et va fermer pour longtemps l'accès l'accès au Gojal et aux portes de la Chine aux véhicules conventionnels. On estime dores et déjà à 6 années de travaux l'effort qu'il faudra pour reconstruire la route disparue et les ponts engloutis. Outre le commerce entre la Chine et le Pakistan quasiment interrompu le long de la KKH, c'est l'accès aux soins qui est rendu difficile pour les 23000 habitants du Gojal.

Malgré les efforts des gouvernements Pakistanais et Chinois, notament pour l'aide alimentaire, en carburants et l'aide aux personnes déplacées, l'isolement du Gojal reste totale. L'hiver venu, la glace sur le lac empêche les bateaux de naviguer et tous les véhicules de rouler. L'hiver referme un peu plus le Gojal et ses habitants dans une extrême précarité.


La formation de l'exutoire du lac

 

 

© Blankonthemap - Jan. 2011

 


Blankonthemap INFO N°44
14 novembre 2010

 


Association les chemins de Shimshal,
une association qui fait son chemin!

L’association a été crée à l’automne 2009. Notre but est simple, aider les Shimshalis à améliorer l’état de leurs chemins. Dans un premier temps, les portions qui permettent aux villageois de se rendre aux estives sur la région du Shimshal pass.
Ce printemps 2010 un aménagement financé par l’association à hauteur de 40000 RPS (350€) a permis de sécuriser une portion dangereuse entre Wuch Furzeen et Past Furzeen. Des travaux ont été effectués pour stabiliser 500 m de sentier. Les 50 m les plus dangereux ont été shuntés par l’ouverture d’un nouvel itinéraire.
Après ce premier retour positif, nous avons de nouveaux projets d’aménagements, en partenariats avec les Shimshalis. Si certains d’entre vous sont intéressés par notre démarche, n’hésitez pas à nous contacter.
Ici quelques images des derniers travaux :


Portion dangereuse avant les travaux.

Equipe au travail

Nouveau tracé

Villageois durant la pause repas

Travaux

Travaux

Sentier vu de la rive opposée avec l'ancien et le nouveau tracé.

 

Par Olivier Galibert

Président de l'association Les Chemins de Shimshal

 

© Blankonthemap - Déc. 2010

 

 



Blankonthemap INFO N°43
1 novembre 2010

 

La photo du mois : Urdukas comme si vous y etiez!

Photo prise avec un D200 et une lentille de 15 millimètres Sigma à 100 ISO avec expositions de 2 minute dans le clair de lune.

 

Blankonthemap - Nov 2010

 



Blankonthemap INFO N°42
1 octobre 2010

 

Enorme coup de coeur pour le récit d'une expédition Russe aux confins du Karakoram chinois


Depuis 2006, j’ai aimé vous faire part de mes trouvailles sur le massif du Karakoram et on est jamais au bout de ses surprises. Avouons-le, les récits héroïques à la gloriole facile lassent, mais ce récit en est l’exacte antithèse, l'antidote au gonflages de cheville. C’est donc par hasard que je suis tombé sur ce site racontant une expédition tout à fait singulière et dans la droite ligne de ce que Blankonthemap aime vous raconter. Le site raconte l’expédition de 6 russes partis en trek-alpinisme pendant les mois de juillet et août 2006 avec la bénédiction de la fédération Russe d'alpinisme. Sous leurs lourds sacs à dos, ils ont explorer les énormes faces Nord du K2, Broad Peak et des Gasherbrums pendant 2 mois. Ce site recèle une collection de photos de montagne d'une valeur tout à fait exceptionnelle :

Le site est en langue russe ce qui rend sa compréhension difficile mais avec Google Traduction on peut aisément le comprendre :

Version anglaise




Les membres de l'expédition :

Jdanov, Ivan Nikolaïevitch
Né le 01/08/1973
(Leader, Photographe)
Andrey Lebedev
Né le 27/07/1956
(Co Leader , opérateur de vidéo)
Rashitovich Rustam Bikchurin
Né le 06/10/1979
(Intendant)
Zharov, Andrei V.
Né le 01/02/1980
(Photographe)
Timoshenkov Sergeevich Alexey 25 ans
Né le 16/12/1985
(Médecin)
Tarin Dmitry
Né le 09/03/1982

Ce site raconte toute l'aventure dans ses moindres détails avec grands renforts de photos, de cartes et même de vidéos, et cerise sur le gâteau : avec toujours beaucoup d’humour et d’esprit!

L’itinéraire traverse quelques hauts cols la plupart inconnus dont 3 à plus de 6000 mètres et une ascension finale de 6631m sous la face Nord du Gasherbrum IV (7932m) coté chinois, jamais exploré! Ces joyeux compères explorent les vallées inexplorées et nous montre les merveilleux clichés quelques unes des plus fantastiques faces Nord du monde, comme celle du K2, sa face Est rarement photographiée est enfin sous nos yeux !

L’engagement est total. Une jambe cassée et c’est la mort assurée sans assistance ni téléphone satellite. L’autonomie et la liberté imposent des sacs très lourds pendant 35 jours de marche ! Ils reviendront tous amaigris, le leader Rashitovich Rustam Bikchurin ayant même perdu 17kgs !

Voici quelques uns des plus beaux clichés avec commentaires :


Photo prise au nord-ouest du Skiang Kangri.

 


Photo prise coté Est du Skiang Kangri (7545m)

 


Faces Nord du Gasherbrum II (8034m), le Gasherbrum III(7946m) et le Gasherbrum IV (7932), le Broad Peak en face (8051),
le Sella pass (6063) entre les pointes (6824m et 6928m) avec le K2 juste à droite (8611m).

 


Hidden Peak (8080m), le Gasherbrum II (8034m) et le Gasherbrum III (7946m) faces Nord.

 


Ascension du Gasherbrum IV : Plateau 5800 sous la face Nord du Gasherbrum IV entre les camps 1 et 2 de la cascade de glace.

 


Ascension du Gasherbrum IV : Panorama du camp 6074m vue vers le sud-est.

 


Ascension du Gasherbrum IV : (camp 6631m), vue vers le nord-ouest avec le col du Falchan (6490m), et Broad Peak (8051m).

Sans oublier un très beau montage de clichés de la face Nord du K2 (6805x4744 pixels!, 2,02 MB!!):

 

Il existe aussi un récit surprenant de l'exploration des alentours du Muztagh Ata et du Kongur (Sud de Kashgar) ici :

Version anglaise

 

Bref toutes ces pages sont à lire et relire, avec passion.
Je suis preneur si vous connaissez le moyen de joindre l’un des membres de cette expé, car j’ai essayé sans succès.
merci!

© Blankonthemap - Oct 2010

 


Blankonthemap INFO N°41
12 juin 2010

 

La carte du voyage de Younghusband (1888) de Pékin au Cachemire

En visionnat cette carte, peut être pourrez vous mesurer l'importance de l’effort accompli par Francis Younghusband en 1887 lors de son voyage à travers l'Asie, cherchant pour finir un col pour franchir la Karakoram, le Muztagh pass. L’explorateur Francis Younghusband a gagné une renommée considérable en explorant les montagnes du Karakoram et en franchissant ce col il y a 123 ans.

Ce col interdit fait encore rêver aujourd'hui. C'était tout à fait extraordinaire de mener un groupe de novices en escalade accompagné d'un âne pour grimper les pentes de ce col glacé à l'aide d'un seul piolet, d'une hâche pour sculpter des marches, quelques longueurs de cordes en chanvre... Au cours de l’étonnant périple des frères Schlagintweit, Adolf gagna Concordia et fut le premier à découvrir le col de Muztagh en 1855 mais sans le franchir. Le troisième ème franchissement a été réalisé 42 ans plus tard, en 1929 quand Ardito Desio (qui a gagné sa renommée en tant que chef d’expédition de la cordée italienne victorieuse du K2 en 1954) a franchi ce col, lui même faisant partie de la grande expédition scientifique de Spoletto. L'équipe de Bernard Odier en 1990 en a fait le premier franchissement en ski!

Cette carte est en tous points remarquable. Dans sa grande imprécision, elle n'ommet pas de donner l'échelle de la région du Baltoro en juxtaposant une mini carte du massif du Mont Blanc pour montrer l'importance du massif. C'est judicieux, rare et utile. D'autres cartes de cette qualité viendront en cours d'année, restez connectés !

Voir aussi les autres cartes géographiques de la région du Baltoro:


Carte PANMAH

(206 ko)

A lire sur ce thème :
Massif du karakoram au Cachemire

© Blankonthemap - juin 2010

 


 

Il aura fallu attendre la fin du XXe siècle pour que le Nord Cachemire s'ouvre au tourisme, qu'il devienne partiellement accessible aux voyageurs choisissant «sur catalogue» le but ou l'itinéraire de leurs découvertes personnelles. Du moins l'illusion de pénétrer ce monde et d'en saisir l'âme s'installe-t-elle, le temps d'une traversée fugitive, face à des espaces à vous couper le souffle, ou quand surgit au détour d’un chemin un village perché sur une crête, le vert d’une oasis au milieu d’un désert.

Ces régions les plus éloignées de tous rivages, sont longtemps restées des terres fermées et hostiles, surfaces blanches des cartes ponctuées ici ou là d'une «Tartarie» mythique et de rivières qui se perdaient dans les limites de nos connaissances géographiques. De notre planète, explorée jusqu'en ses limites et reconnue dans tous ses contours, il n'en reste à découvrir que le rebut de la terre: les pôles et quelques sommets himalayens gardés à l’abri des parois abruptes. De difficultés d'ordre politique en obstacles géographiques et climatiques, le Nord Cachemire disputait jusqu’à peu le ruban bleu de l'inaccessibilité.

Protégé par d’immenses déserts et les plus hauts reliefs du globe, au-delà des anciennes civilisations de la Perse, de l'Inde et de la Chine, les premiers visiteurs pensaient avoir trouvé le paradis terrestre ou le jardin d’Eden en découvrant les immenses oasis de Nagar et de Hunza. Le cœur du continent asiatique se réfugie dans le mystère des hautes vallées du Nord Cachemire encore aujourd’hui. «Quoi qu'il en soit, il paraît que les extrémités de la terre possèdent ce que nous estimons, en général, de plus beau et de plus rare.» écrivait Hérodote.

C’est donc toujours Blank on the map dans les montagnes du Nord Cachemire, une carte vierge comme l’écrivait l’aventurier anglais Eric Shipton dans son célèbre récit écrit en 1939. Ce site tente modestement de démystifier l’histoire et la géographie de cette magnifique région.

Vous y trouverez les grandes dates de l’exploration des lointaines montagnes du Karakoram et de l’ouest Himalayen, il remet en lumière l’époque glorieuse mais révolue des grandes expéditions nationales qui ont marqué l’histoire de l’alpinisme.

Vous y trouverez l’inspection géographique de la totalité du massif de l'Himalaya, du Karakoram, du Nanga Parbat, de l’Hindu kush et du massif de l’Hindu Raj, mais aussi des rares documents sur les lointaines vallées du glacier de Siachen, des vallées de Shaksgam et de la Shyok ou des lointains plateaux d’Aksin Chin bordés par le mystérieux massif de l’Aghil.

L’aspect culturel y est aussi examiné en tentant une énumération des populations qui composent l’exceptionnelle mosaïque ethnique du Cachemire. Vous y trouverez une chronologie des conflits régionaux avec un résumé des enjeux géopolitiques qui règnent dans cette région pivot du monde, carrefour des peuples et des cultures. Le conflit armé du Cachemire qui oppose l’Inde, le Pakistan et la Chine, demeure de nos jours inextricable et brulant.

Enfin, la galerie d’image aborde la photo de montagne et du voyage sous divers aspects avec une collection de plusieurs milliers de clichés.

Le Nord Cachemire est une région isolée et contrastée, désertique et arctique, sujette d’émerveillements et objet de convoitises depuis toujours. Croyances ou rêveries, les hommes ont bien souvent fixé dans ces montagnes les limites du monde réel. Ici plus qu'ailleurs, l'histoire et les paysages sont sources d'inspiration sans égal ou l'imaginaire s'évade en toute liberté. Ce site est une invitation au voyage à travers le temps et les plus beaux paysages de montagne de la planète, dans les dernières Terra Incognita du globe.


Bon voyage !

Bruno Collard.

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