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REGION
DE BIAFO
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Dressé au Nord du glacier de Biafo, le massif de "Panmah"
est célèbre pour ses somptueuses tours de granit culminant
à près de 7000 mètres tels les groupes du Latok
et du Baintha demandant une grande technicité de grimpe en haute
altitude. Cette région est aussi connue pour son vaste et complexe
système glaciaire en haut du quel trône le formidable Snow
lake et ses énormes glaciers satellites. Connue depuis peu, c'est
dans cette région que les aventuriers Conway, les Bullocks, Shipton
ou Tilman sont allés explorer et revenus enchantés.
Ci-joint les cartes géographiques disponibles de la région
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Big Walls -~6000m- :
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 La
définition d'un Big Wall serait une face supérieure ou
égale à 1000 mètres de dénivelée
avec au minimum 80° d'aplomb.
Ci-contre : Ces flèches de granit on un nom officieux : elles
seraient appelées Hassan Peak, en hommage à Hassan l'un
de mes anciens guides qui aida 2 espagnoles à gravir ces tours
rocheuses, sans succès en 1985, elles porteraient aussi le nom
de Gum peaks. On estime ces tours à 1500 mètres d'aplomb.
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Col dHispar -5151m- :
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Sur
la rive gauche du glacier d'Hispar, le passage du col a toujours été
difficile et dangereux : le glacier d'Hispar est très crevassé,
et le bassin supérieur de celui de Biafo trop vaste. Au milieu
du 19ième siècle, une bande de pillards se perdit corps
et biens dans la tempête entre Nagar et Askole, on n'en entendit
plus parler d'eux, avec soulagement et un peu d'inquiétude.
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Col de Sokha (Sokha La) :
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L'existence
d'un glacier sans émissaire de l'autre côté du col
de Sokha, aussi étrange que cela puisse paraître, avait
été soutenue avec insistance par Fanny Bullock-Workman
contre W.M.Conway qui l'avait observé, en 1903, de plusieurs
cols qui le dominaient, mais sans jamais l'avoir parcouru. H.W.Tilman,
désenchanté, mit fin au mythe en 1937. Il traversa le
col, prit pied sur le glacier et, deux jours plus tard, se baigna aux
sources chaudes et sulfureuses de Bisil dans la vallée du Basha.
(voir les chapitres Redakh Brakk, Sokha Brakk et glacier d'Hispar pour
ne plus amples renseignements sur cette région).
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Glaciers de Biafo et d'Hispar :
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 Mesurant
respectivement 58 et 68 kms de long, les glaciers d'Hispar et de Biafo
Taillent un énorme chemin au cur du Karakoram central et
constitue l'une des plus longue étendue de glace hors des régions
polaires. H.Godwin Austen avait reconnu pour le Survey of India, en
1861, les glaciers du bassin de Shigar. Il remonta en partie celui de
Biafo où il s'aventura mais cette super autoroute glaciaire resta
largement méconnue avant l'arrivée de Martin Conway 31
ans plus tard. M. Conway fut le premier à franchir le col d'Hispar
le 18 juillet 1892. Cette mission et la description des lieux attira
les époux Bullock dont le nom restera à jamais associé
aux premières explorations de la région. Le Biafo et l'Hispar
étaient fréquentés depuis longtemps par les gens
d'Askole et de Nagar: ils imposaient pourtant 120 kilomètres
de marche ininterrompue sur glacier, compliquée, pénible
et dangereuse. Jusqu'au milieu du siècle dernier, les Nagaris
et les Hunzakuts qui avaient à se rendre au Baltistan traversaient
habituellement d'Hispar à Arandu le col de l'Ouest (Nushik La)
et au-delà, descendaient la vallée du Basha vers Shigar
et Skardu. Le Baintha Brakk domine un des bivouacs de la traversée
rive gauche appelé Baintha (Brakk signifie en Balti "sommet
rocheux"). Le glacier de Biafo se déplace à la vitesse
de 200 m. par an. Le glacier d'Hispar s'écoule au pied d'une
ceinture de montagne dont l'altitude moyenne est la plus élevée
d'Asie, ses mouvements d'élévation et d'érosion
est le plus actif du monde.
La première traversée à skis du Karakoram fut menée
à bien par G.Rowell de Panamik (Nubra) à Gilgit (Hunza).
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Glaciers de Solu et de Sokha :
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Un petit groupe britanniques composé principalement de femmes
avait projeté de passer la deuxième moitié de juillet
2000 en explorant le Nord du glacier de Hucho Alchori en partant d'Arandu.
Le camp de base a été atteint mais en raison de l'hiver
dur cet année là et de la pluie incessante, les voies
faisables sur les sommets accessibles étaient exposées
aux chutes de pierres ou aux avalanches. Elles n'ont accomplies aucunes
ascensions mais ont trouvé un camp qui s'avère être
celui des époux Bullocks Wrokman au début des années
1900.
Les glaciers environnants ont été également visités
en 1959 par une expédition militaire britannique (leader Tony
Streather), qui a grimpé une crête (appelée Gloster
Peak) sur la ligne de partage de Hispar.
Dave Wilkinson est revenu dans la vallée d'Arandu (voir chapître
Redakh Brakk, Shek Chakpa, rivière Basha) en compagnie d'amis
grimpeurs britanniques, Bill Church, Gus Morton et Stewart Muir. L'objectif
cette fois était le sommet d'une jolie montagne fine, aiguë
et enneigée de 5800m d'altitude vers l'amont de la vallée
qui se lève à l'est du village de Zil, sur les flancs
du massif de Ganchen.
Dave Wilkinson a continué son exploration des bassins en grande
partie inconnus de la vallée d'Arandu avec une petite expédition
au Sud de glacier de Solu immédiatement au Sud du glacier d'Hispar.
Avec les grimpeurs britanniques Ken Findlay, Paul Hudson et Karl Zientek,
Wilkinson, ils ont établi un camp de base le 22 juillet 1999
à 3850m au-dessus du campement de bergers de Sugulu à
trois jours de marche de la route de Bizil. Bien que brièvement
visité et cartographié pendant l'expédition de
Shipton en 1939, il n'y ait eu jusqu'alors aucun textes écrits
sur d'éventuelles ascensions aux alentours du glacier de Solu.
Cependant, en route vers le camp de base, les membres de l'expédition
ont entendus des locaux qu'une expédition avait visité
la vallée plusieurs années auparavant et que quelques
crêtes avaient été tentées autour du bassin
glacière à l'Ouest de Singulu. Malheureusement, ces informations
étaient extrêmement peu précises.
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Snow Lake (Lukpe Lawo/Lukpe Balto) -5000m- :
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La
partie supérieure du glacier de Biafo est formée de deux
autres glaciers, presque plats : le Lukpe Lawo, au Nord et le Sim Gang,
à l'Est. Martin Conway nomma cette vaste étendue enneigée
qu'il découvrait du col d'Hispar le "Snow Lake", le
lac de neige. Ses dimensions sont de 45 km2, l'impression y est arctique.
C'est ici que B. Tilman accompagné de son fidèle compagnon
E. Shipton remarqua en 1937 les traces de pas d'un éventuel yeti.
Elles mesuraient environ 20 centimètres de large et étaient
espacées de 50 centimètres l'une de l'autre, étaient
rondes sans trace de pied ou de talon, remontaient à 3 ou 4 jours
et s'enfonçaient sur environ 30 centimètres. Les porteurs
baltis affirmèrent qu'il s'agissait de la plus petite variété
de yeti, celle qui se nourrit d'hommes, le "frère aîné"
se nourrissant plutôt de yaks. Tilman ignorait peut-être
que ces traces pouvaient provenir d'ours polaires dont il ne reste aujourd'hui
la trace qu'au Nord des glaciers de Biafo et Hispar, sur le glacier
de Panmah et alentour. Il est possible d'apercevoir des vautours, des
bouquetins et des bharals sur les abords des glaciers de Biafo et d'Hispar
un peu en contrebas. Les Baltis nomment cette étendue arctique
"Lukpe Lawo" ou "Lukpe Balto". Le Snow Lake, loin
de l'agitation du Baltoro est très sauvage. Les expéditions
y sont rares et, même le moins intrépide des trekkers,
lorsqu'il s'assoient pour admirer le coucher du soleil à Baintha
ou sur les rives du Snow Lake peut se sentir un digne émule de
Conway, Shipton, Bullock ou du duc des Abruzzes.
Du Snow Lake, on peux voir dans toute sa majesté la face Nord
du Baintha Brakk (7285m), qui se révèle être un
des grands problèmes du Karakoram. Le Bobisgir (6416m) forme
l'angle Nord-Ouest du massif de Panmah (Panmah qui signifie "le
tir à l'arc", en référence à la forme
caractéristique de son glacier).
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Sommets sans noms -~6000m- :
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  Il
existe encore d'innombrables montagnes sans nom dans la région
et dont les sommets reste bien sûr vierges. Ces sommets de l'arête
séparant le glacier de Biafo de celui de Hoh Lungma prolongent
au Sud-Est le Sosbun Brakk : ils n'atteignent pas 6000m, le rocher y
est médiocre le plus souvent, mais ils ne manquent pas d'allure,
attrait puissant de l'inconnu et des sommets vierges et des contrées
secrètes.
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Groupe du Baintha Brakk (groupe de l'Ogre) -6960/7285m-
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C'est
l'Ogre des premiers explorateurs occidentaux qui traversèrent
de Nagar à Askole les grandes étendues glacées
du Biafo et de l'Hispar. Baptisé l'ogre par l'Anglais W.M.Conway
en 1892, c'est un splendide sommet qui domine d'immenses pentes de neige
au cur du Karakoram central. Jusqu'au début 2001, quasiment
20 expéditions, beaucoup impliquants des grimpeurs de grande
classe, avaient tenté l'Ogre par divers itinéraires, le
plus souvent sur la face Sud élégante ou les piliers Sud-Est.
Peu avaient réussit à jusqu'à 300m du sommet et
personne d'autres que les premiers vainqueurs n'étaient parvenus
jusqu'au sommet.
En 2001, quatre expéditions ont tenté les 7285m Baintha
Brakk et elles ont toutes échouées malgré les grandes
qualités des cordées venues d'Amérique, d'Autriche
et de Slovénie. Une cordée Suisse allemande de trois homme
à réalisé la deuxième ascension du sommet
vaincu 24 ans auparavant. Bien qu'aucun nouveau itinéraire n'ait
été tenté, leur succès était indiscutablement
l'événement alpin le plus notable de la saison 2001 dans
la région.
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Baintha Brakk I ( Ogre I) -7285m-, face Sud :
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En
1977, quatre tentatives avaient été déjà
faites sur l'Ogre, la plus haute montagne dans la région du glacier
de Biafo, avant que Doug Scott ait réussit à obtenir un
permis en 1977. Ce fut l'entreprise de Paul Tut, de Braithwaite et Scott
visant une ascension alpine sur l'élégant pilier Sud,
alors que Mo Anthoine, Chris Bonington, Nick Estcourt et Clive Rowland
projetaient une ascension plus classique en corde fixe sur la face Sud
Ouest. Après la montée dans une nervure de glace relativement
sûre sous la face Sud Ouest avalancheuse, la cordée Bonington/Estcourt
renonça à une traversée vers le sommet principal.
Ils revenaient quatre jours plus tard, avec pour consolation d'avoir
grimpé le sommet Ouest inférieur. Braithwaite ayant eu
un accident, le pilier Sud était abandonné après
que tous les membres d'équipe se soient retirés au camp
de base. Scott joint à Antoine, Bonington et Rowland sont alors
partis pour une tentative de traversée sous le sommet Ouest,
vers le sommet principal. Situés à 7000m le 13 juillet,
Bonington et Scott partent pour le sommet sans équipement de
bivouac.
Une escalade habile les mena jusqu'à la tour finale formée
d'un granit presque vertical sur plus de 100m. La deuxième longueur
a exigé une escalade libre alterné avec de l'artif. (VI
et A2) avec un pendule géant à la moitié du pilier
pour gagner une faille parallèle. Au-dessus, plusieurs longueurs
plus durs encore ont été négociées juste
avant le crépuscule. Les événements suivants éclipsèrent
ce qui était probablement l'ascension la plus technique réalisée
au-dessus de 7200m à l'époque. Peu après, en tentant
un rappel diagonal au-dessous du sommet, Scott glissa et fit un pendule
incontrôlé à travers le Wall. Il se cassa alors
ses deux chevilles sur une arête rocheuse. Dorénavant,
la descente fut un combat pour la survie, Scott disait lui même
" so that's how it was going to be; a whole new game with new restrictions
on winning" (" un nouveau jeu débutait, avec moins
de chances de réussir ".
Après une nuit passée dehors sans équipement, Scott
et Bonington ont effectués 2 rappels et sont parvenus à
retrouver Antoine et Rowland qui les ont escorté jusqu'à
un igloo creusé dans la neige, Scott rampant sur des mains et
des genoux. Les quatre hommes ont alors été emprisonnés
dans l'igloo pendant plus de 24 heures à cause d'une tempête
de neige féroce, après quoi, sans nourriture, Rowland
a fait un effort superbe, menant La cordée dans un temps atroce
au-dessus du sommet Ouest puis vers le bas jusqu'à une seconde
grotte de neige bien plus piteuse que la première. Le jour suivant
l'orage se déchaînait sur la montagne mais les trois grimpeurs
luttait pour redescendre, en aidant Scott rampant vers deux tentes écrasées
à gauche du col Ouest. Comme si les choses n'étaient pas
suffisamment mauvaises, elles ont soudainement pris une allure dramatique
quand Bonington tomba, se cassant deux cotes et en blessant sa main.
Antoine et à Rowland étaient désormais les seuls
à pouvoir les sauver avant qu'il ne soit trop tard.
Quatre jours plus tard, Scott rampait sur la moraine au-dessus du camp
de base, ses habits en lambeaux et ses genoux sanglants, Braithwaite
et Estcourt étaient déjà partis chercher des secours,
sans espoirs de retrouver leurs compagnons saints et saufs. Scott a
été plus tard porté pendant trois jours par les
porteurs locaux du village d'Askole, où un hélicoptère
pouvait l'évacuer. Cependant, un mauvais atterrissage Skardu
mis l'hélicoptère hors d'usage et Bonington a été
contraint d'attendre une autre semaine supplémentaire avant qu'il
ne soit lui aussi secouru. L'ascension du Biantha Brakk de 1977 a été
assurément l'un des sommet de l'alpinisme britannique.
En 1996, Shigeru Nagasawa et ses cinq compatriotes japonais du club
Himalayan Kanagawa espéraient faire la deuxième ascension
de l'itinéraire des anglais de 1978 sur le Baintha Brakk (l'Ogre)
mais les 3000m de corde fixe installée sur la montagne n'ont
pas suffit au succès de l'expédition.
En 1997, Les 7285m de l'Ogre ont accueillis deux tentatives de plus
sur ses flancs mais sans succès. Mersch (25 ans) et Jochen Hasse
(28 ans), qui faisaient partie du groupe allemand sur le Latok II et
qui se sont repliés à environ 6250m sur le pilier Sud,
voie la plus tentée sur ce sommet, itinéraire est magnifique
mais très dur (25 longueurs jusqu'à VII et A1 à
environ 6400m). La voix fut renouvelée le 21 juin 2001 par une
expédition Suisse (I. Wolf et U. Stocker).
En 2001, une équipe italienne formé par Alois Brugger
et Hans Kammerlander était au camp de base, projetant une ascensions
alpine de l'itinéraire original des Anglais avant que Kammerlander
tente une descente à ski du K2. La cordée arriva sur la
montagne début juin 2001, établissant le camp de base
avancé en dessous de la face à 5000m. Ils se sont hissés
à 6200m mais le temps était instable et l'itinéraire
était menacé par les avalanches de neige et de séracs.
Ils ont abandonné au-dessous du plateau le 21juin. Une deuxième
incursion a été faite jusqu'au camp de base avancé
le 24 juin mais 50 centimètres de neige fraîche était
tombé jusqu'à 5000m et avec la fatigue, la cordée
à contrecur a décidé de replier bagage, quittant
le camp de base le jour suivant.

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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, pilier Sud :
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Le
pilier Sud a été grimpé la première fois
jusqu'à la corniche de neige en 1983 par les Français,
Michel Fauquet et Vincent Fine. Ce duo continuant à s'élever
vers le sommet, atteignant une altitude de 7000m (une altitude qui jusqu'en
2002 n'avaient été jamais égalée sur cette
voie) a été pris par le mauvais temps qui les ont forcés
à abandonner. Le pilier Sud de 6400m a été atteint
trois fois (en 1990, 95 et 97), et presque atteints les autres années,
mais les Allemands seulement (Lentrodt et Wittmann) semblent avoir progressé
pour une tentative sérieuse vers le sommet en 1990. Le pilier
supérieur offre des difficultés en escalade libre différemment
évaluées de 6a/6b jusqu'à 7a selon le matériel
utilisé. Les frères Huber (Allemagne) ont tenté
l'itinéraire en 1999, sans atteindre 6000m en grimpant le pilier
en escalade libre jusqu'à ce point.
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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Sud Ouest
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En 2002, des japonais ont presque réussi dans une nouvelle
et dangereuse voie tracée dans la face Sud mais après
une poussée au dessus de la rampe, ils se sont confrontés
à un mur de 10 à 15m en dessous du sommet qu'ils ont été
incapables de négocier. Depuis lors, la face Sud Ouest est devenue
plus dangereuse en raison d'une activité glacière accrue
et d'un risque objectif de chute de séracs et fut, par conséquent,
rarement tentée.
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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Nord :
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Cette
grande face mixte que l'on voit depuis le Snow Lake reste un problème
pour les grimpeurs, elle reste à ce jour inviolée.
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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, sommet Est (7150m)
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C'est
un itinéraire qui a été tenté à de
nombreuses occasions à partir du glacier de Choktoï, dont
la meilleure tentative fut effectuée en 1991 par Mike Colombo,
Tom Nonis, Steve Potter, Mimi Stone and Brinton Young, qui ont grimpé
le pilier initial rocheux à 5,9 à l'aide de deux points
d'encrage. Ils ont alors atteint un point situé à 30 mètres
sous le sommet Est avant d'être forcé à redescendre
à cause d'un orage, qui a continué pendant les six jours
suivants. L'itinéraire a une approche objectivement dangereuse
à la base de la colonne de 5650m, mais sur le pilier, l'ascension
est relativement sûr, sur un granit sain et un grand plateau glacé
situé à environ la moitié. Au-dessus, plus de neige,
de glace et finalement une ascension en mixte sur le flanc Sud.
En 2001, une cordée slovène très forte de quatre
hommes comportant Azman urbain, Tomaz Jakofcic, Silvo Karo et Peter
Meznar, a tenté le pilier du Sud-est vierge menant au sommet
Est vierge tout aussi vierge (7150m). Les Slovènes sont arrivés
au camp de base à 4600m au milieu de juin et ont passé
le mois suivant à grimper le pilier. Ils sont parvenus à
la section difficile de roche de 700m au-dessus de la colonne et ont
atteint un point élevé à 6350m à la base
du grand champ de neige mais le très mauvais temps les ont forcés
à abandonner.
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Baintha Brakk (Ogre I) -7285m-, arête Sud-Est
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L'arête
Sud-Est vierge de l'Ogre a été tentée un certain
nombre de fois par des cordées de diverses nationalités,
la plus belle tentative provenant peut-être de La cordée
américaine composée de Buhler, Crecelius et MacMillan
en 1993.
En 1996, Dickinson et Powell ont atteint l'altitude de 6900m le 7 août
1996 :. Au-dessus du mur, ils ont suivi les rampes de neige en diagonales
dans un terrain mixte (environ VI écossais) pour atteindre 6900m
peut-être à un jour d'ascension du sommet quand un grand
orage a arrêté toutes tentatives. Deux mètres de
neige sont tombés la semaine suivante les contraignant à
abandonner :
Avec MacNae hors d'action la première semaine due à un
altercation malheureuse à propos d'une crevasse, Richard Cross,
Matt Dickinson, Adam Jackson, Al Powell, Nick Williams et Julian Wood
ont fait une progression régulière en montant la chute
de glace situé au-dessus du glacier de Choktoi jusqu'à
5650m, passage particulièrement difficile et dangereux. En raison
d'un manque de nourriture, la majeure partie de La cordée est
redescendue au camp de base le 7 août, laissant Dickinson et Powell
les quatre jours suivants sur le contrefort de c700m (E1 et A2 britanniques),
accomplissant des sections d'escalade difficiles (grâce à
une grande cachette de nouvelle corde abandonnée par une expédition
précédente). Le 12, pendant que le reste de la cordée
commençait à grimper à partir du camp de base,
les deux ont tenter un sommet à partir de 5650m, atteignant le
pied de la cannelure finale (6900m) les deux jours suivants. Au-dessus
du contrefort, ils ont suivi les rampes diagonales de neige et sont
montés en terrain mixte (environ VI écossais) pour atteindre
ce point élevé, éloigné peut-être
d'une journée du sommet. La cannelure finale a semblé
difficile à négocier, bien que certainement faisable mais
l'arrivée d'un grand orage a empêché n'importe quelle
tentative supplémentaire. Les deux se sont reposés deux
jours à leur bivouac supérieur avant d'être forcé
à descendre en raison du mauvais temps. Deux mètres de
neige sont tombés pendant la semaine suivante et Powell plus
Jackson ont décidé de rentrer chez eux. Les autres sont
restés sur la colonne espérant une amélioration
mais ont finalement décidé d'abandonner le 26. Ils ont
passé les trois jours suivants à retirer les cordes fixes
sur l'itinéraire laissées par les expéditions précédentes.
Les quatre derniers membres de l'expédition ont atteint le camp
de base le 29 avec Dickinson, ayant remarquablement passé 28
jours continus sur l'itinéraire.
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Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-:
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En 1981, tentative par une cordée japonaise de trois hommes
comportant Noritoshi Isayama, Taihei Kato et Yukio Toji par le pilier
Sud-est. Cette arête étroite très raide de roche
de 800m de haut a été atteinte par un long couloir en
glace de 1000m sur le flanc Sud. Les Japonais avaient prévu une
traversée de l'arête jusqu'au sommet à partir sommet
Ouest. Ils ont atteint 6400m avant de renoncer.
En 1982, c'était au tour des grimpeurs britanniques, Brian Hall,
Paul Nunn, Andy Parkin et Al Rouse. Ils ont fait plusieurs tentatives
sur l'Ogre II vierge, dont une a suivi la voix japonaise. Cependant,
juste au-dessus de la sortie à la cannelure sus citée,
le crampon de Nunn s'est détaché et la cordée a
renoncé.
L'arête semble être restée intacte jusqu'en 2000
quand une tentative italienne (leader Maurizio Giordani) s'y attaqua
(voir Ogre III plus bas).
En 1983, les Coréens Y.Han-Gyu et K.Dug-Yong ont réussi
le Baintha Brakk II, 6960m, difficile et d'approche dangereuse, exposée
aux chutes de séracs venues des deux rives du glacier conduisant
à l'attaque (Bowling Alley). Le lieu de campement appelé
Baintha au pied de la montagne du même nom est à 4400m
environ.
En août 1995, Alexander Huber, membre d'une équipe allemande
de sept membres menée par Mersch, a tenté l'arête
Nord au-dessous de l'Ogre II, atteignant l'altitude de 6600m.
La crête semblait hors d'atteinte avant 2000 quand une équipe
italienne de grimpeurs accomplis de cinq membres s'y essaya (leader
Maurizio Giordani's) mais ont été repoussés par
une combinaison de hautes difficultés, d'un problème de
timing et aussi par le mauvais temps persistant. Les italiens ont fixé
des cordes fixes dans le couloir d'approche. Ils ont abandonnés
l'escalade à causes de grandes difficultés qui représenteront
un challenge intéressants pour les futures cordées.
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Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-, voie "Death
Alley":
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La voie "Death Alley" a été utilisée
dès la tentative de 1978 par les Japonais et par les Anglais
qui ont tenté l'Ogre II en 1982, par les Coréens enfin
en 1983. Il s'agit d'un couloir objectivement dangereux par les chutes
de glace incessante sur cette partie de la montagne.
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Baintha Brakk III (Ogre III) -6800m- :
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L'Ogre III, c'est le nom donné par des Italiens (leader Maurizio
Giordani) au sommet Ouest de l'Ogre II (6960m), qui à leur avis
est situé au-dessus, séparé par deux ou trois jours
de grimpe à partir du sommet principal (ou central) grimpé
en 1983 par le Nord-Ouest par une expédition coréenne.
L'arête Sud-Est avait été précédemment
tentée en 1981 par une cordée japonaise de trois homme
qui ont grimpé une cannelure de glace sur la face Sud pour atteindre
le contrefort raide de l'arête. Puis ils ont atteint le pilier
supérieur situé à 6400m avant de renoncer.
En 2000, la cordée expérimentée de cinq alpinistes
italiens menée par Maurizio Giordani a été malmenée
à cause d'une combinaison de difficultés techniques très
élevée, d'un manque de temps et d'une mauvaise météo
sur l'arête Sud-Est :
Arrivant à leur camp de base situé à 4,400m d'altitude
sur le glacier d'Uzun Brakk en juin 2000, La cordée italienne
s'est d'abord acclimatée puis le 17 juin, avait déjà
fixé 1000m de corde vers le haut du couloir d'approche au début
de la section rocheuse raide. Ils ont trouvé des cordes et des
ordures datant de la tentative japonaise précédente mais
elle il n'est pas certain qu'ils aient grimpé la même voie.
Le pilier de 800m supérieur est très raide et semble avoir
une portion finale difficile de roche excepté l'accès
aux pentes sommitales. Maurizio Girardi et Emanuele Pellizzari ont atteint
un point élevé semblable aux Japonais en 1981 avant d'être
forcé à renoncer dans un orage. Ils ont enlevé
tout leur équipement excepté 15 pitons de rappel dans
la cannelure. Plus tard, ils ont tenté un nouvel itinéraire
sur l'Ogre's Thumb voisin mais ils ont renoncé après cinq
longueurs (VII maximum) dans une tempête de neige. L'expédition
a nettoyé le glacier inférieur des déchets abandonnés,
et ils ont alors employé deux porteurs supplémentaires
pour tout emporter à Skardu. L'arête Sud-Est de l'Ogre
III offre un niveau sérieux d'escalade, techniquement difficile,
qui présente un objectif attrayant pour les futurs cordées.
Thomas Huber, 34 ans, de retour de son ascenssion sur le Shivling en
2000, est arrivé au camp de base du Baintha Brakk (4500m) le
7 juin 2001 accompagné Iwan wolf (âgé de 28 ans),
et son camarade Suisse (âgé de 24 ans). Ils trouvèrent
trois Américains, Hans Johnstone, le photographe Ace Kvale, et
Marc Newcomb, déjà au travail sur le pilier Sud. L'atmosphère
semble avoir été moins que cordial et ils décidèrent
que les deux groupes ne pouvaient pas travailler ensemble sur l'itinéraire.
Huber et ses amis ont alors décidés de se concentrer sur
l'Ogre III vierge, pour lequel ils avaient obtenu une permission. Le
30 juin, la cordée germano-Suisse faisait le sommet de l'Ogre
III, Johnstone et Newcomb (USA), ayant atteint le haut du pilier Sud
(cinquième ascension) et bivouaquèrent. Le 1er juillet
ils se dirigèrent vers le sommet à travers une grande
terrasse glacée mais ont été rattrapés par
une tempête de neige, ils ont alors abandonné. De retour
au camp de base, ils abandonnèrent définitivement. Ceci
donna une seconde chance à la cordée Germano-Suisse.
Après un repos approprié, les trois hommes ont laissés
leur camp de base avancé à 5000m (camp 1) le 8 juillet
2001, grimpé dans un couloir de 300m sur le pilier (qu'ils ont
trouvée plus dangereux due aux chutes de pierre par rapport aux
tentatives précédentes) et fixé 10 longueurs, que
Huber, maintenant bien acclimaté, était en mesure de négocier
à un niveau de à VIII+. Le jour suivant, Stöcker
et Wolf ont fixé une corde à l'emplacement du camp 2 à
5900m, où ils ont établi un bivouac suspendu. Mais un
mauvais orage arriva, les grimpeurs abandonnèrent le camp qu'ils
ne purent regagner que le 18ème jours de juillet. Au 19ème
jour, Huber, Stöcker et Wolf ont grimpé huit autres longueurs
et ont établi un portaledge (camp 3) à 6200m d'altitude.
Le jour suivant, ils ont atteint le dessus du pilier en cinq longueurs
et ont grimpé la crête glacée pour faire le camp
4 à 6500m, à l'extrémité de la section de
roche qu'ils ont montés en 26 longueurs. Le 21ème jour,
les trois grimpeurs sont montés à travers l'énorme
glacier supérieur, atteignant le haut à 8h30 du matin.
Puis ils ont abordé le contrefort du sommet dans la tempête,
par la voie prise en 1977 par Bonington et Scott. Puis ce fut une progression
en mixte jusqu'à trois longueurs de bon rocher, sur lesquels
les alpinistes ont découvert des vieux pitons et ont confirmé
la cotation de difficulté de VI et A2 annoncé par Scott
et Bonington, et l'utilisation nécessaire d'un long et rusé
pendule. Huber a été impressionné par l'ascension,
qui pour les normes de difficulté d'aujourd'hui ne serait tout
de même pas considéré très difficile. La
voie prend place dans une fissure éminemment appropriées
aux friends qui, naturellement, n'étaient pas disponibles aux
grimpeurs de l'époque. Les trois ont atteint le sommet à
3.30am et sont redescendus 800m vers le bas du pilier Sud le jour suivant
pour terminer sans risque en milieu d'après-midi sur le glacier.

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