Géographie du Cachemire
REGION DE BIAFO
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Big Walls -~6000m-
Col d'Hispar -5151m-
Col de Sokha (Sokha La)
Glaciers de Biafo et d'Hispar
Glaciers de Solu et de Sokha
Snow Lake (Lukpe Lawo/Lukpe Balto) -5000m-
Sommets sans nom -~6000m-
Massif du Baintha Brakk (groupe de l'Ogre) -6960/7285m-
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Sud
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, pilier Sud
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Sud Ouest
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Nord
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, sommet Est (7150m)
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, arête Sud-Est
Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-
Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-, voie "Death Alley"
Baintha Brakk III (Ogre III) -6800m-
Barbanchen (5700m)
Tours de Biacherahi -~5750/5850m-
Tours de Biacherahi, tour Sud (crête de violeta) -5800m-
Tours de Biacherahi, tour centrale -5750m-
Tours Biacherahi, tour Nord -5850m-
Bobisghir -6414m-
Bravo Brakk -5999m-
Goma Brakk (Gama Sokha Lumbu) -5200m-
Chikkorin Sar -6205m-
Ganchen -6462m-
Hanispispur Group -5885m/6049m (6300m)-
Hanispispur, sommet Nord -6100m-
Hanispispur -6047m- (6300m), sommet Sud
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/ Uzun brakk) -5380m-
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/Uzun brakk) -5380m-, Face Sud Ouest
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/Uzun brakk) -5380m-, pilier Est
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/Uzun brakk) -5380m-, face Sud
Massif des Latoks -6456/7151m-
Latok I -7,145m-, face Nord (Karakoram walker)
Latok I -7145m-, arête Nord
Latok II -7151m-
Latok II -7108m-, arête Nord Ouest
Latok II -7108m-, arête Sud
Latok II -7108m-, voie "Tsering Mosong"
Latok II -7108m-, voie "Nomadu"
Latok III -6949m-
Latok III, antécime (Indian Face Spur) -5200m-
Latok III -6949m-, face Ouest
Latok IV -6456m (6131m)-
Latok V -6190m-
Latok VI
Redakh Brakk -6000m-
Spaldang Peak -5550m-
Shel Chakpa -5800m-
Sokha Brakk (Sekha Brakk) -5956m-
Sokha Brakk (Sekha Brakk/crête de la libellule), -5450m-
Sosbun Brakk -6413m-
Tsuntse Brakk -~6000m-
Uzum Brakk -~6000m-
Workman Peak -5882m-

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Dressé au Nord du glacier de Biafo, le massif de "Panmah" est célèbre pour ses somptueuses tours de granit culminant à près de 7000 mètres tels les groupes du Latok et du Baintha demandant une grande technicité de grimpe en haute altitude. Cette région est aussi connue pour son vaste et complexe système glaciaire en haut du quel trône le formidable Snow lake et ses énormes glaciers satellites. Connue depuis peu, c'est dans cette région que les aventuriers Conway, les Bullocks, Shipton ou Tilman sont allés explorer et revenus enchantés.

Ci-joint les cartes géographiques disponibles de la région :

Carte glacier de Chring
Carte PANMAH

(206 ko)

Big Walls -~6000m- :

La définition d'un Big Wall serait une face supérieure ou égale à 1000 mètres de dénivelée avec au minimum 80° d'aplomb.
Ci-contre : Ces flèches de granit on un nom officieux : elles seraient appelées Hassan Peak, en hommage à Hassan l'un de mes anciens guides qui aida 2 espagnoles à gravir ces tours rocheuses, sans succès en 1985, elles porteraient aussi le nom de Gum peaks. On estime ces tours à 1500 mètres d'aplomb.

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Col d’Hispar -5151m- :

Sur la rive gauche du glacier d'Hispar, le passage du col a toujours été difficile et dangereux : le glacier d'Hispar est très crevassé, et le bassin supérieur de celui de Biafo trop vaste. Au milieu du 19ième siècle, une bande de pillards se perdit corps et biens dans la tempête entre Nagar et Askole, on n'en entendit plus parler d'eux, avec soulagement et un peu d'inquiétude.

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Col de Sokha (Sokha La) :

L'existence d'un glacier sans émissaire de l'autre côté du col de Sokha, aussi étrange que cela puisse paraître, avait été soutenue avec insistance par Fanny Bullock-Workman contre W.M.Conway qui l'avait observé, en 1903, de plusieurs cols qui le dominaient, mais sans jamais l'avoir parcouru. H.W.Tilman, désenchanté, mit fin au mythe en 1937. Il traversa le col, prit pied sur le glacier et, deux jours plus tard, se baigna aux sources chaudes et sulfureuses de Bisil dans la vallée du Basha.
(voir les chapitres Redakh Brakk, Sokha Brakk et glacier d'Hispar pour ne plus amples renseignements sur cette région).

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Glaciers de Biafo et d'Hispar :

Image satellite du glacier de BiafoImage satellite du glacier d'HisparMesurant respectivement 58 et 68 kms de long, les glaciers d'Hispar et de Biafo Taillent un énorme chemin au cœur du Karakoram central et constitue l'une des plus longue étendue de glace hors des régions polaires. H.Godwin Austen avait reconnu pour le Survey of India, en 1861, les glaciers du bassin de Shigar. Il remonta en partie celui de Biafo où il s'aventura mais cette super autoroute glaciaire resta largement méconnue avant l'arrivée de Martin Conway 31 ans plus tard. M. Conway fut le premier à franchir le col d'Hispar le 18 juillet 1892. Cette mission et la description des lieux attira les époux Bullock dont le nom restera à jamais associé aux premières explorations de la région. Le Biafo et l'Hispar étaient fréquentés depuis longtemps par les gens d'Askole et de Nagar: ils imposaient pourtant 120 kilomètres de marche ininterrompue sur glacier, compliquée, pénible et dangereuse. Jusqu'au milieu du siècle dernier, les Nagaris et les Hunzakuts qui avaient à se rendre au Baltistan traversaient habituellement d'Hispar à Arandu le col de l'Ouest (Nushik La) et au-delà, descendaient la vallée du Basha vers Shigar et Skardu. Le Baintha Brakk domine un des bivouacs de la traversée rive gauche appelé Baintha (Brakk signifie en Balti "sommet rocheux"). Le glacier de Biafo se déplace à la vitesse de 200 m. par an. Le glacier d'Hispar s'écoule au pied d'une ceinture de montagne dont l'altitude moyenne est la plus élevée d'Asie, ses mouvements d'élévation et d'érosion est le plus actif du monde.
La première traversée à skis du Karakoram fut menée à bien par G.Rowell de Panamik (Nubra) à Gilgit (Hunza).

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Glaciers de Solu et de Sokha :

Un petit groupe britanniques composé principalement de femmes avait projeté de passer la deuxième moitié de juillet 2000 en explorant le Nord du glacier de Hucho Alchori en partant d'Arandu. Le camp de base a été atteint mais en raison de l'hiver dur cet année là et de la pluie incessante, les voies faisables sur les sommets accessibles étaient exposées aux chutes de pierres ou aux avalanches. Elles n'ont accomplies aucunes ascensions mais ont trouvé un camp qui s'avère être celui des époux Bullocks Wrokman au début des années 1900.
Les glaciers environnants ont été également visités en 1959 par une expédition militaire britannique (leader Tony Streather), qui a grimpé une crête (appelée Gloster Peak) sur la ligne de partage de Hispar.
Dave Wilkinson est revenu dans la vallée d'Arandu (voir chapître Redakh Brakk, Shek Chakpa, rivière Basha) en compagnie d'amis grimpeurs britanniques, Bill Church, Gus Morton et Stewart Muir. L'objectif cette fois était le sommet d'une jolie montagne fine, aiguë et enneigée de 5800m d'altitude vers l'amont de la vallée qui se lève à l'est du village de Zil, sur les flancs du massif de Ganchen.
Dave Wilkinson a continué son exploration des bassins en grande partie inconnus de la vallée d'Arandu avec une petite expédition au Sud de glacier de Solu immédiatement au Sud du glacier d'Hispar. Avec les grimpeurs britanniques Ken Findlay, Paul Hudson et Karl Zientek, Wilkinson, ils ont établi un camp de base le 22 juillet 1999 à 3850m au-dessus du campement de bergers de Sugulu à trois jours de marche de la route de Bizil. Bien que brièvement visité et cartographié pendant l'expédition de Shipton en 1939, il n'y ait eu jusqu'alors aucun textes écrits sur d'éventuelles ascensions aux alentours du glacier de Solu. Cependant, en route vers le camp de base, les membres de l'expédition ont entendus des locaux qu'une expédition avait visité la vallée plusieurs années auparavant et que quelques crêtes avaient été tentées autour du bassin glacière à l'Ouest de Singulu. Malheureusement, ces informations étaient extrêmement peu précises.

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Snow Lake (Lukpe Lawo/Lukpe Balto) -5000m- :

La partie supérieure du glacier de Biafo est formée de deux autres glaciers, presque plats : le Lukpe Lawo, au Nord et le Sim Gang, à l'Est. Martin Conway nomma cette vaste étendue enneigée qu'il découvrait du col d'Hispar le "Snow Lake", le lac de neige. Ses dimensions sont de 45 km2, l'impression y est arctique. C'est ici que B. Tilman accompagné de son fidèle compagnon E. Shipton remarqua en 1937 les traces de pas d'un éventuel yeti. Elles mesuraient environ 20 centimètres de large et étaient espacées de 50 centimètres l'une de l'autre, étaient rondes sans trace de pied ou de talon, remontaient à 3 ou 4 jours et s'enfonçaient sur environ 30 centimètres. Les porteurs baltis affirmèrent qu'il s'agissait de la plus petite variété de yeti, celle qui se nourrit d'hommes, le "frère aîné" se nourrissant plutôt de yaks. Tilman ignorait peut-être que ces traces pouvaient provenir d'ours polaires dont il ne reste aujourd'hui la trace qu'au Nord des glaciers de Biafo et Hispar, sur le glacier de Panmah et alentour. Il est possible d'apercevoir des vautours, des bouquetins et des bharals sur les abords des glaciers de Biafo et d'Hispar un peu en contrebas. Les Baltis nomment cette étendue arctique "Lukpe Lawo" ou "Lukpe Balto". Le Snow Lake, loin de l'agitation du Baltoro est très sauvage. Les expéditions y sont rares et, même le moins intrépide des trekkers, lorsqu'il s'assoient pour admirer le coucher du soleil à Baintha ou sur les rives du Snow Lake peut se sentir un digne émule de Conway, Shipton, Bullock ou du duc des Abruzzes.
Du Snow Lake, on peux voir dans toute sa majesté la face Nord du Baintha Brakk (7285m), qui se révèle être un des grands problèmes du Karakoram. Le Bobisgir (6416m) forme l'angle Nord-Ouest du massif de Panmah (Panmah qui signifie "le tir à l'arc", en référence à la forme caractéristique de son glacier).

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Sommets sans noms -~6000m- :

Il existe encore d'innombrables montagnes sans nom dans la région et dont les sommets reste bien sûr vierges. Ces sommets de l'arête séparant le glacier de Biafo de celui de Hoh Lungma prolongent au Sud-Est le Sosbun Brakk : ils n'atteignent pas 6000m, le rocher y est médiocre le plus souvent, mais ils ne manquent pas d'allure, attrait puissant de l'inconnu et des sommets vierges et des contrées secrètes.

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Groupe du Baintha Brakk (groupe de l'Ogre) -6960/7285m- :

C'est l'Ogre des premiers explorateurs occidentaux qui traversèrent de Nagar à Askole les grandes étendues glacées du Biafo et de l'Hispar. Baptisé l'ogre par l'Anglais W.M.Conway en 1892, c'est un splendide sommet qui domine d'immenses pentes de neige au cœur du Karakoram central. Jusqu'au début 2001, quasiment 20 expéditions, beaucoup impliquants des grimpeurs de grande classe, avaient tenté l'Ogre par divers itinéraires, le plus souvent sur la face Sud élégante ou les piliers Sud-Est. Peu avaient réussit à jusqu'à 300m du sommet et personne d'autres que les premiers vainqueurs n'étaient parvenus jusqu'au sommet.
En 2001, quatre expéditions ont tenté les 7285m Baintha Brakk et elles ont toutes échouées malgré les grandes qualités des cordées venues d'Amérique, d'Autriche et de Slovénie. Une cordée Suisse allemande de trois homme à réalisé la deuxième ascension du sommet vaincu 24 ans auparavant. Bien qu'aucun nouveau itinéraire n'ait été tenté, leur succès était indiscutablement l'événement alpin le plus notable de la saison 2001 dans la région.

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Baintha Brakk I ( Ogre I) -7285m-, face Sud :

En 1977, quatre tentatives avaient été déjà faites sur l'Ogre, la plus haute montagne dans la région du glacier de Biafo, avant que Doug Scott ait réussit à obtenir un permis en 1977. Ce fut l'entreprise de Paul Tut, de Braithwaite et Scott visant une ascension alpine sur l'élégant pilier Sud, alors que Mo Anthoine, Chris Bonington, Nick Estcourt et Clive Rowland projetaient une ascension plus classique en corde fixe sur la face Sud Ouest. Après la montée dans une nervure de glace relativement sûre sous la face Sud Ouest avalancheuse, la cordée Bonington/Estcourt renonça à une traversée vers le sommet principal. Ils revenaient quatre jours plus tard, avec pour consolation d'avoir grimpé le sommet Ouest inférieur. Braithwaite ayant eu un accident, le pilier Sud était abandonné après que tous les membres d'équipe se soient retirés au camp de base. Scott joint à Antoine, Bonington et Rowland sont alors partis pour une tentative de traversée sous le sommet Ouest, vers le sommet principal. Situés à 7000m le 13 juillet, Bonington et Scott partent pour le sommet sans équipement de bivouac.
Une escalade habile les mena jusqu'à la tour finale formée d'un granit presque vertical sur plus de 100m. La deuxième longueur a exigé une escalade libre alterné avec de l'artif. (VI et A2) avec un pendule géant à la moitié du pilier pour gagner une faille parallèle. Au-dessus, plusieurs longueurs plus durs encore ont été négociées juste avant le crépuscule. Les événements suivants éclipsèrent ce qui était probablement l'ascension la plus technique réalisée au-dessus de 7200m à l'époque. Peu après, en tentant un rappel diagonal au-dessous du sommet, Scott glissa et fit un pendule incontrôlé à travers le Wall. Il se cassa alors ses deux chevilles sur une arête rocheuse. Dorénavant, la descente fut un combat pour la survie, Scott disait lui même " so that's how it was going to be; a whole new game with new restrictions on winning" (" un nouveau jeu débutait, avec moins de chances de réussir ".
Après une nuit passée dehors sans équipement, Scott et Bonington ont effectués 2 rappels et sont parvenus à retrouver Antoine et Rowland qui les ont escorté jusqu'à un igloo creusé dans la neige, Scott rampant sur des mains et des genoux. Les quatre hommes ont alors été emprisonnés dans l'igloo pendant plus de 24 heures à cause d'une tempête de neige féroce, après quoi, sans nourriture, Rowland a fait un effort superbe, menant La cordée dans un temps atroce au-dessus du sommet Ouest puis vers le bas jusqu'à une seconde grotte de neige bien plus piteuse que la première. Le jour suivant l'orage se déchaînait sur la montagne mais les trois grimpeurs luttait pour redescendre, en aidant Scott rampant vers deux tentes écrasées à gauche du col Ouest. Comme si les choses n'étaient pas suffisamment mauvaises, elles ont soudainement pris une allure dramatique quand Bonington tomba, se cassant deux cotes et en blessant sa main. Antoine et à Rowland étaient désormais les seuls à pouvoir les sauver avant qu'il ne soit trop tard.
Quatre jours plus tard, Scott rampait sur la moraine au-dessus du camp de base, ses habits en lambeaux et ses genoux sanglants, Braithwaite et Estcourt étaient déjà partis chercher des secours, sans espoirs de retrouver leurs compagnons saints et saufs. Scott a été plus tard porté pendant trois jours par les porteurs locaux du village d'Askole, où un hélicoptère pouvait l'évacuer. Cependant, un mauvais atterrissage Skardu mis l'hélicoptère hors d'usage et Bonington a été contraint d'attendre une autre semaine supplémentaire avant qu'il ne soit lui aussi secouru. L'ascension du Biantha Brakk de 1977 a été assurément l'un des sommet de l'alpinisme britannique.
En 1996, Shigeru Nagasawa et ses cinq compatriotes japonais du club Himalayan Kanagawa espéraient faire la deuxième ascension de l'itinéraire des anglais de 1978 sur le Baintha Brakk (l'Ogre) mais les 3000m de corde fixe installée sur la montagne n'ont pas suffit au succès de l'expédition.
En 1997, Les 7285m de l'Ogre ont accueillis deux tentatives de plus sur ses flancs mais sans succès. Mersch (25 ans) et Jochen Hasse (28 ans), qui faisaient partie du groupe allemand sur le Latok II et qui se sont repliés à environ 6250m sur le pilier Sud, voie la plus tentée sur ce sommet, itinéraire est magnifique mais très dur (25 longueurs jusqu'à VII et A1 à environ 6400m). La voix fut renouvelée le 21 juin 2001 par une expédition Suisse (I. Wolf et U. Stocker).
En 2001, une équipe italienne formé par Alois Brugger et Hans Kammerlander était au camp de base, projetant une ascensions alpine de l'itinéraire original des Anglais avant que Kammerlander tente une descente à ski du K2. La cordée arriva sur la montagne début juin 2001, établissant le camp de base avancé en dessous de la face à 5000m. Ils se sont hissés à 6200m mais le temps était instable et l'itinéraire était menacé par les avalanches de neige et de séracs. Ils ont abandonné au-dessous du plateau le 21juin. Une deuxième incursion a été faite jusqu'au camp de base avancé le 24 juin mais 50 centimètres de neige fraîche était tombé jusqu'à 5000m et avec la fatigue, la cordée à contrecœur a décidé de replier bagage, quittant le camp de base le jour suivant.

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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, pilier Sud :

Le pilier Sud a été grimpé la première fois jusqu'à la corniche de neige en 1983 par les Français, Michel Fauquet et Vincent Fine. Ce duo continuant à s'élever vers le sommet, atteignant une altitude de 7000m (une altitude qui jusqu'en 2002 n'avaient été jamais égalée sur cette voie) a été pris par le mauvais temps qui les ont forcés à abandonner. Le pilier Sud de 6400m a été atteint trois fois (en 1990, 95 et 97), et presque atteints les autres années, mais les Allemands seulement (Lentrodt et Wittmann) semblent avoir progressé pour une tentative sérieuse vers le sommet en 1990. Le pilier supérieur offre des difficultés en escalade libre différemment évaluées de 6a/6b jusqu'à 7a selon le matériel utilisé. Les frères Huber (Allemagne) ont tenté l'itinéraire en 1999, sans atteindre 6000m en grimpant le pilier en escalade libre jusqu'à ce point.

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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Sud Ouest :

En 2002, des japonais ont presque réussi dans une nouvelle et dangereuse voie tracée dans la face Sud mais après une poussée au dessus de la rampe, ils se sont confrontés à un mur de 10 à 15m en dessous du sommet qu'ils ont été incapables de négocier. Depuis lors, la face Sud Ouest est devenue plus dangereuse en raison d'une activité glacière accrue et d'un risque objectif de chute de séracs et fut, par conséquent, rarement tentée.

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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Nord :

Cette grande face mixte que l'on voit depuis le Snow Lake reste un problème pour les grimpeurs, elle reste à ce jour inviolée.

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Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, sommet Est (7150m) :

C'est un itinéraire qui a été tenté à de nombreuses occasions à partir du glacier de Choktoï, dont la meilleure tentative fut effectuée en 1991 par Mike Colombo, Tom Nonis, Steve Potter, Mimi Stone and Brinton Young, qui ont grimpé le pilier initial rocheux à 5,9 à l'aide de deux points d'encrage. Ils ont alors atteint un point situé à 30 mètres sous le sommet Est avant d'être forcé à redescendre à cause d'un orage, qui a continué pendant les six jours suivants. L'itinéraire a une approche objectivement dangereuse à la base de la colonne de 5650m, mais sur le pilier, l'ascension est relativement sûr, sur un granit sain et un grand plateau glacé situé à environ la moitié. Au-dessus, plus de neige, de glace et finalement une ascension en mixte sur le flanc Sud.
En 2001, une cordée slovène très forte de quatre hommes comportant Azman urbain, Tomaz Jakofcic, Silvo Karo et Peter Meznar, a tenté le pilier du Sud-est vierge menant au sommet Est vierge tout aussi vierge (7150m). Les Slovènes sont arrivés au camp de base à 4600m au milieu de juin et ont passé le mois suivant à grimper le pilier. Ils sont parvenus à la section difficile de roche de 700m au-dessus de la colonne et ont atteint un point élevé à 6350m à la base du grand champ de neige mais le très mauvais temps les ont forcés à abandonner.

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Baintha Brakk (Ogre I) -7285m-, arête Sud-Est :

L'arête Sud-Est vierge de l'Ogre a été tentée un certain nombre de fois par des cordées de diverses nationalités, la plus belle tentative provenant peut-être de La cordée américaine composée de Buhler, Crecelius et MacMillan en 1993.
En 1996, Dickinson et Powell ont atteint l'altitude de 6900m le 7 août 1996 :. Au-dessus du mur, ils ont suivi les rampes de neige en diagonales dans un terrain mixte (environ VI écossais) pour atteindre 6900m peut-être à un jour d'ascension du sommet quand un grand orage a arrêté toutes tentatives. Deux mètres de neige sont tombés la semaine suivante les contraignant à abandonner :
Avec MacNae hors d'action la première semaine due à un altercation malheureuse à propos d'une crevasse, Richard Cross, Matt Dickinson, Adam Jackson, Al Powell, Nick Williams et Julian Wood ont fait une progression régulière en montant la chute de glace situé au-dessus du glacier de Choktoi jusqu'à 5650m, passage particulièrement difficile et dangereux. En raison d'un manque de nourriture, la majeure partie de La cordée est redescendue au camp de base le 7 août, laissant Dickinson et Powell les quatre jours suivants sur le contrefort de c700m (E1 et A2 britanniques), accomplissant des sections d'escalade difficiles (grâce à une grande cachette de nouvelle corde abandonnée par une expédition précédente). Le 12, pendant que le reste de la cordée commençait à grimper à partir du camp de base, les deux ont tenter un sommet à partir de 5650m, atteignant le pied de la cannelure finale (6900m) les deux jours suivants. Au-dessus du contrefort, ils ont suivi les rampes diagonales de neige et sont montés en terrain mixte (environ VI écossais) pour atteindre ce point élevé, éloigné peut-être d'une journée du sommet. La cannelure finale a semblé difficile à négocier, bien que certainement faisable mais l'arrivée d'un grand orage a empêché n'importe quelle tentative supplémentaire. Les deux se sont reposés deux jours à leur bivouac supérieur avant d'être forcé à descendre en raison du mauvais temps. Deux mètres de neige sont tombés pendant la semaine suivante et Powell plus Jackson ont décidé de rentrer chez eux. Les autres sont restés sur la colonne espérant une amélioration mais ont finalement décidé d'abandonner le 26. Ils ont passé les trois jours suivants à retirer les cordes fixes sur l'itinéraire laissées par les expéditions précédentes. Les quatre derniers membres de l'expédition ont atteint le camp de base le 29 avec Dickinson, ayant remarquablement passé 28 jours continus sur l'itinéraire.

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Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-:

En 1981, tentative par une cordée japonaise de trois hommes comportant Noritoshi Isayama, Taihei Kato et Yukio Toji par le pilier Sud-est. Cette arête étroite très raide de roche de 800m de haut a été atteinte par un long couloir en glace de 1000m sur le flanc Sud. Les Japonais avaient prévu une traversée de l'arête jusqu'au sommet à partir sommet Ouest. Ils ont atteint 6400m avant de renoncer.
En 1982, c'était au tour des grimpeurs britanniques, Brian Hall, Paul Nunn, Andy Parkin et Al Rouse. Ils ont fait plusieurs tentatives sur l'Ogre II vierge, dont une a suivi la voix japonaise. Cependant, juste au-dessus de la sortie à la cannelure sus citée, le crampon de Nunn s'est détaché et la cordée a renoncé.
L'arête semble être restée intacte jusqu'en 2000 quand une tentative italienne (leader Maurizio Giordani) s'y attaqua (voir Ogre III plus bas).
En 1983, les Coréens Y.Han-Gyu et K.Dug-Yong ont réussi le Baintha Brakk II, 6960m, difficile et d'approche dangereuse, exposée aux chutes de séracs venues des deux rives du glacier conduisant à l'attaque (Bowling Alley). Le lieu de campement appelé Baintha au pied de la montagne du même nom est à 4400m environ.
En août 1995, Alexander Huber, membre d'une équipe allemande de sept membres menée par Mersch, a tenté l'arête Nord au-dessous de l'Ogre II, atteignant l'altitude de 6600m.
La crête semblait hors d'atteinte avant 2000 quand une équipe italienne de grimpeurs accomplis de cinq membres s'y essaya (leader Maurizio Giordani's) mais ont été repoussés par une combinaison de hautes difficultés, d'un problème de timing et aussi par le mauvais temps persistant. Les italiens ont fixé des cordes fixes dans le couloir d'approche. Ils ont abandonnés l'escalade à causes de grandes difficultés qui représenteront un challenge intéressants pour les futures cordées.

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Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-, voie "Death Alley":

La voie "Death Alley" a été utilisée dès la tentative de 1978 par les Japonais et par les Anglais qui ont tenté l'Ogre II en 1982, par les Coréens enfin en 1983. Il s'agit d'un couloir objectivement dangereux par les chutes de glace incessante sur cette partie de la montagne.

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Baintha Brakk III (Ogre III) -6800m- :

L'Ogre III, c'est le nom donné par des Italiens (leader Maurizio Giordani) au sommet Ouest de l'Ogre II (6960m), qui à leur avis est situé au-dessus, séparé par deux ou trois jours de grimpe à partir du sommet principal (ou central) grimpé en 1983 par le Nord-Ouest par une expédition coréenne. L'arête Sud-Est avait été précédemment tentée en 1981 par une cordée japonaise de trois homme qui ont grimpé une cannelure de glace sur la face Sud pour atteindre le contrefort raide de l'arête. Puis ils ont atteint le pilier supérieur situé à 6400m avant de renoncer.
En 2000, la cordée expérimentée de cinq alpinistes italiens menée par Maurizio Giordani a été malmenée à cause d'une combinaison de difficultés techniques très élevée, d'un manque de temps et d'une mauvaise météo sur l'arête Sud-Est :
Arrivant à leur camp de base situé à 4,400m d'altitude sur le glacier d'Uzun Brakk en juin 2000, La cordée italienne s'est d'abord acclimatée puis le 17 juin, avait déjà fixé 1000m de corde vers le haut du couloir d'approche au début de la section rocheuse raide. Ils ont trouvé des cordes et des ordures datant de la tentative japonaise précédente mais elle il n'est pas certain qu'ils aient grimpé la même voie. Le pilier de 800m supérieur est très raide et semble avoir une portion finale difficile de roche excepté l'accès aux pentes sommitales. Maurizio Girardi et Emanuele Pellizzari ont atteint un point élevé semblable aux Japonais en 1981 avant d'être forcé à renoncer dans un orage. Ils ont enlevé tout leur équipement excepté 15 pitons de rappel dans la cannelure. Plus tard, ils ont tenté un nouvel itinéraire sur l'Ogre's Thumb voisin mais ils ont renoncé après cinq longueurs (VII maximum) dans une tempête de neige. L'expédition a nettoyé le glacier inférieur des déchets abandonnés, et ils ont alors employé deux porteurs supplémentaires pour tout emporter à Skardu. L'arête Sud-Est de l'Ogre III offre un niveau sérieux d'escalade, techniquement difficile, qui présente un objectif attrayant pour les futurs cordées.
Thomas Huber, 34 ans, de retour de son ascenssion sur le Shivling en 2000, est arrivé au camp de base du Baintha Brakk (4500m) le 7 juin 2001 accompagné Iwan wolf (âgé de 28 ans), et son camarade Suisse (âgé de 24 ans). Ils trouvèrent trois Américains, Hans Johnstone, le photographe Ace Kvale, et Marc Newcomb, déjà au travail sur le pilier Sud. L'atmosphère semble avoir été moins que cordial et ils décidèrent que les deux groupes ne pouvaient pas travailler ensemble sur l'itinéraire. Huber et ses amis ont alors décidés de se concentrer sur l'Ogre III vierge, pour lequel ils avaient obtenu une permission. Le 30 juin, la cordée germano-Suisse faisait le sommet de l'Ogre III, Johnstone et Newcomb (USA), ayant atteint le haut du pilier Sud (cinquième ascension) et bivouaquèrent. Le 1er juillet ils se dirigèrent vers le sommet à travers une grande terrasse glacée mais ont été rattrapés par une tempête de neige, ils ont alors abandonné. De retour au camp de base, ils abandonnèrent définitivement. Ceci donna une seconde chance à la cordée Germano-Suisse.
Après un repos approprié, les trois hommes ont laissés leur camp de base avancé à 5000m (camp 1) le 8 juillet 2001, grimpé dans un couloir de 300m sur le pilier (qu'ils ont trouvée plus dangereux due aux chutes de pierre par rapport aux tentatives précédentes) et fixé 10 longueurs, que Huber, maintenant bien acclimaté, était en mesure de négocier à un niveau de à VIII+. Le jour suivant, Stöcker et Wolf ont fixé une corde à l'emplacement du camp 2 à 5900m, où ils ont établi un bivouac suspendu. Mais un mauvais orage arriva, les grimpeurs abandonnèrent le camp qu'ils ne purent regagner que le 18ème jours de juillet. Au 19ème jour, Huber, Stöcker et Wolf ont grimpé huit autres longueurs et ont établi un portaledge (camp 3) à 6200m d'altitude. Le jour suivant, ils ont atteint le dessus du pilier en cinq longueurs et ont grimpé la crête glacée pour faire le camp 4 à 6500m, à l'extrémité de la section de roche qu'ils ont montés en 26 longueurs. Le 21ème jour, les trois grimpeurs sont montés à travers l'énorme glacier supérieur, atteignant le haut à 8h30 du matin. Puis ils ont abordé le contrefort du sommet dans la tempête, par la voie prise en 1977 par Bonington et Scott. Puis ce fut une progression en mixte jusqu'à trois longueurs de bon rocher, sur lesquels les alpinistes ont découvert des vieux pitons et ont confirmé la cotation de difficulté de VI et A2 annoncé par Scott et Bonington, et l'utilisation nécessaire d'un long et rusé pendule. Huber a été impressionné par l'ascension, qui pour les normes de difficulté d'aujourd'hui ne serait tout de même pas considéré très difficile. La voie prend place dans une fissure éminemment appropriées aux friends qui, naturellement, n'étaient pas disponibles aux grimpeurs de l'époque. Les trois ont atteint le sommet à 3.30am et sont redescendus 800m vers le bas du pilier Sud le jour suivant pour terminer sans risque en milieu d'après-midi sur le glacier.


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