Géographie du Cachemire
REGION DE BIAFO
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Big Walls -~6000m-
Col d'Hispar -5151m-
Col de Sokha (Sokha La)
Glaciers de Biafo et d'Hispar
Glaciers de Solu et de Sokha
Snow Lake (Lukpe Lawo/Lukpe Balto) -5000m-
Sommets sans nom -~6000m-
Massif du Baintha Brakk (groupe de l'Ogre) -6960/7285m-
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Sud
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, pilier Sud
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Sud Ouest
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, face Nord
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, sommet Est (7150m)
Baintha Brakk I (Ogre I) -7285m-, arête Sud-Est
Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-
Baintha Brakk II (Ogre II) -6960m-, voie "Death Alley"
Baintha Brakk III (Ogre III) -6800m-
Barbanchen (5700m)
Tours de Biacherahi -~5750/5850m-
Tours de Biacherahi, tour Sud (crête de violeta) -5800m-
Tours de Biacherahi, tour centrale -5750m-
Tours Biacherahi, tour Nord -5850m-
Bobisghir -6414m-
Bravo Brakk -5999m-
Goma Brakk (Gama Sokha Lumbu) -5200m-
Chikkorin Sar -6205m-
Ganchen -6462m-
Hanispispur Group -5885m/6049m (6300m)-
Hanispispur, sommet Nord -6100m-
Hanispispur -6047m- (6300m), sommet Sud
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/ Uzun brakk) -5380m-
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/Uzun brakk) -5380m-, Face Sud Ouest
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/Uzun brakk) -5380m-, pilier Est
Lakpilla Brakk (Lukpilla Brakk/Ogre's Thumb/Uzun brakk) -5380m-, face Sud
Massif des Latoks -6456/7151m-
Latok I -7,145m-, face Nord (Karakoram walker)
Latok I -7145m-, arête Nord
Latok II -7151m-
Latok II -7108m-, arête Nord Ouest
Latok II -7108m-, arête Sud
Latok II -7108m-, voie "Tsering Mosong"
Latok II -7108m-, voie "Nomadu"
Latok III -6949m-
Latok III, antécime (Indian Face Spur) -5200m-
Latok III -6949m-, face Ouest
Latok IV -6456m (6131m)-
Latok V -6190m-
Latok VI
Redakh Brakk -6000m-
Spaldang Peak -5550m-
Shel Chakpa -5800m-
Sokha Brakk (Sekha Brakk) -5956m-
Sokha Brakk (Sekha Brakk/crête de la libellule), -5450m-
Sosbun Brakk -6413m-
Tsuntse Brakk -~6000m-
Uzum Brakk -~6000m-
Workman Peak -5882m-

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Dressé au Nord du glacier de Biafo, le massif de "Panmah" est célèbre pour ses somptueuses tours de granit culminant à près de 7000 mètres tels les groupes du Latok et du Baintha demandant une grande technicité de grimpe en haute altitude. Cette région est aussi connue pour son vaste et complexe système glaciaire en haut du quel trône le formidable Snow lake et ses énormes glaciers satellites. Connue depuis peu, c'est dans cette région que les aventuriers Conway, les Bullocks, Shipton ou Tilman sont allés explorer et revenus enchantés.

Ci-joint les cartes géographiques disponibles de la région :

Carte glacier de Chring
Carte PANMAH

(206 ko)

Groupe des Latoks (6456/7151m) :

En remontant le glacier de Biafo, le regard est irrésistiblement attiré par la vallée latérale du glacier d'Uzun Brakk d'où se dressent les imposants sommets de l'Ogre et les merveilleuses tours gothiques du groupe des Latok. De même que l'Ogre, Les Latok sont des montagnes de granit difficiles et complexes, avec des hautes et délicates barrières rocheuses et glacées. D'ailleurs, Latok voudrait dire " les montagnes difficile " dans le langage Balti local. Le granit du groupe Latok-Baintha Brakk est magnifique et rappelle celui des tours de Trango. Le groupe comprend 4 sommets principaux que sont les Latok I, II, III et IV. Ces quatre sommets du groupe du Latok ont été gravis par leur versant Sud à partir du glacier de Biafo. La première par les Italiens en 1977, les trois autres par des Japonais, deux ans plus tard.

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Latok I -7,145m-, face Nord (Karakoram Walker) :

La face Nord du Latok appelée au nom évocateur de "la Walker du Karakoram" est assurément l'une des faces les plus techniques du Karakoram et est l'un des derniers grands problème de l'alpinisme moderne. La grande majorité des expéditions a adopté le style alpin léger pour cette entreprise d'envergure.
En 1996, Jim de Donini, Michael Kennedy, George et Jeff Lowe ont atteint 7000m en style alpin. Dave et Brendan Murphy l'ont tenté en 1996 aussi : Après acclimatation complète, Dave et Brendan ont passés la rimaye à 4700m et ont grimpé 1500m de dénivelé en trois jours par une très belle météo. À la fin du troisième jour, ils ont creusé un bivouac sur un gros champignon de neige quand il s'effondra entièrement. Ceci a eu pour conséquence la perte de la tente, du gaz et des sacs de couchages. Après une nuit de misère, les deux ont fait une descente de 18 heures à 5250m. Après une deuxième tentative, ils abandonnèrent dans le mauvais temps.
En 1997, les grimpeurs de Nouvelle Zélande (John Bouchard et Marc Richey), ont joint les rangs grandissants des grimpeurs qui ont sans succès tenté la Walker du Karakoram. Ils ont atteints 6000m en style alpin avant de renoncer à cause des conditions avalancheuses très dangereuses et des conditions particulièrement estivales. Les cordées qui se sont élevées plus haut dans cette voie savent que au-dessus de ce point, c'est une barrière de roche instable qui seraient assurément la source de dangers objectifs considérables en conditions sèches. Pour leur dernière tentative les deux grimpeurs ont été rejoints par Tom Nonis et Barry Rugo, l'autre moitié de l'expédition, qui avait précédemment tenté l'Ogre (Baintha Brakk).

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Latok I -7145m-, arête Nord :

Tentative de T. Nonis sur l'itinéraire, première à avoir lieu en 1997 (l'expédition avait précédemment tentée le Baintha Brakk). Les grimpeurs Tom Callaghan et Tom Nonis originaires du New Hampshire, ont abandonné leur tentative sur l'arête du Nord vierge du Latok I (7145m) (voir Latok I), après que Callaghan ait été blessé à un genou très tôt durant l'expédition. Avant l'incident, la cordée avait fait plusieurs tentatives jusqu'à 5500m pendant 19 jours de mauvais temps continu.

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Latok II -7151m- :

La première ascension est celle des Italiens (expédition d'A. Bergamaschi en 1977), la seconde par une expédition Japonaise en 1979. L'arête Ouest a été tentée à plusieurs reprises, le point le plus haut fut atteint à 6850m en 1987 par cette arête. En 1995, tentative d'une équipe allemande (leader Alexander Huber) sur un nouvel itinéraire face Sud-Ouest impressionnante (800m) du Latok II (7151m) en 1994.

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Latok II -7108m-, arête Nord Ouest :

Le Latok II, et spécialement l'arête Nord Ouest, a une longue histoire, fabriquée par des expéditions britanniques principalement. Elle a été tentée la première fois par l'itinéraire sous l'Ogre II par une cordée japonaise en 1975 mais ils ont abandonné leur projet à cause des chutes de pierres et des risques objectifs et sérieux d'avalanche. En 1977 et 1978, deux cordées britanniques ont accompli des progrès et ont atteint 6600m, bien que les deux tentatives aient été troublées par la mort, de Mettez Morrison sur la première en raison d'une chute dans une crevasse et d'une chute de pierre pour la deuxième. Notons les tentatives remarquables des américains, atteignant l'altitude de 7000 m, les norvégiennes en 1986 et 2001 atteignirent 6400m.

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Latok II -7108m-, arête Sud :

La montagne elle-même n'a été escaladée que deux fois, la première par l'expédition italienne d'Arturo Bergamaschi de 1977 qui à réussie en forçant un itinéraire difficile en mixte sur l'arête Sud avec Alimonta, Mase et Valentini atteignant le sommet dans la nuit après une longue escalade depuis leur camp supérieur (camp 5) dans le mauvais temps. Au-dessus du camp 4, l'itinéraire était en mixte l (IV) jusqu'au sommet Sud inférieur, reliés au vrai sommet par une arête étroite et neigeuse dont le franchissement a pris trois heures. Quelques jours plus tard, quatre Italiens supplémentaires pouvaient atteindre le sommet Sud mais ont abandonnés à l'arête. L'itinéraire ne semble pas avoir été tenté depuis.

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Latok II -7108m-, voie "Tsering Mosong" :

La première ascension de la face Sud Ouest du Latok II par les célèbres frères allemands Alexander et Thomas Huber, accompagnés de l'américain également bien connu, Conrad Anker et un quatrième grimpeur allemand, Toni Gutsch Un à constitué l'accomplissement le plus exceptionnel de la saison de 1997. Ces quatre grimpeurs ont atteint le sommet du Latok II (7108m) le 19 juillet 1995 après avoir grimpé un grand et délicat itinéraire de 1000m+ au-dessus de l'énorme couloir central.
En août 1995, Alexander Huber, septième membre allemand d'une cordée menée par Jan Mersch, a espéré tenter la face, qui avec une élévation totale de 2300m, mais le temps instable et les conditions dangereuses du couloir les ont forcés à plutôt tenter l'arête Nord Ouest au-dessous de l'Ogre II en atteignant une altitude de 6600m.
Ils espérèrent trouver un couloir plus sûr en 1997 avec davantage de neige en arrivant au début de d'année. Le 14 juin, la cordée s'employa à rassembler au camp de base (à 4400m situé près du glacier d'Uzun Brakk) à peu près 2000m de corde. Une équipe était là pour tourner un film produit par "Mountain Air Productions". Les grimpeurs ont alors pris place dans la partie inférieure du couloir à 5600m et a commencé à fixer les cordes autour du 24 juin dans la neige et la glace. Malheureusement, le risque de chutes de pierres étaient au moins aussi important que pour leur tentative précédente et bien que l'itinéraire ait été emprunté pendant la nuit, l'environnement demeurait considérablement dangereux. Un deuxième camp a été établi à 6000m au-dessous du Wall supérieur. Ici, les quatre se sont engagés vers le coté droit du couloir de 100m de haut avant d'arriver vers le sommet où 8 pitons ont été nécessaires pour accrocher un portaledge vers le haut d'un petit replat à environ un tiers du couloir. La première longueur à été grimpée en libre, le plus dur (VII ou 5.10c), la seconde plus facile (coté en A3). Du bivouac, les cordes ont alors été enlevées à environ 6900m, d'où les grimpeurs pouvaient désormais voir des nuages de mousson se former vers l'Ouest. Heureusement, ils ont eu le temps de grimper la dernière section pour atteindre l'arête neigeuse finale et le sommet le plus élevé (par l'intermédiaire d'une longueur en V) le 19 juillet. Onze jours ont été nécessaires pour accomplir le Wall, les frères de Huber passant six nuits en bivouac et Anker et Gutsch sept. La descente a été rapporté comme étant dangereuse dû aux conditions météo, le camp à 5600m a été frappé par une chute de pierre, ayant pour résultat la perte de deux sacs d'équipement.
L'itinéraire en 25 longueurs (dont sept étaient cotées en A3) a été coté en VII et a baptisé "Tsering Mosong" de l'expression Balti voulant dire "longue vie". Vingt de ces longueurs étaient verticales ou surplombantes, relativement abritées de n'importe quels débris tombant d'en haut. Cependant, les longueurs difficiles étaient généralement dangereuses et le leader prenait toutes ses précautions pour prévenir les chutes. En termes d'altitude, les quatre grimpeurs avaient accompli probablement la plus grande ascension de Big Wall jamais réalisée au monde; au sommet d'une face aussi énorme et aussi raide que l'EL Capitan du Yosemite mais situé à une altitude de plus de 5000m !

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Latok II -7108m-, voie "Nomadu":

Franz Fendt et Christian Schlesener ont atteint le sommet du Latok II via l'arête Nord Ouest réalisant la troisième ascension de la montagne. Pour leur deuxième tentative, les deux grimpeurs ont quitté le camp au-dessous du mur sommital situé à environ 6000m et se sont élevés vers le haut de la branche gauche du couloir pour atteindre la crête à 6600m. Les huit longueurs de cette section ont été techniquement difficile, l'arête offrant des ressauts courts mais techniques. Les deux ont atteint le sommet après 36 heures d'efforts continu avec des difficultés jusqu'à VI+ et à A2 plus des passages en glace à 80 ou 90°. Ils ont alors passé 14 heures en rappel jusqu'à leur camp situé à 6000m avant de continuer en bas du couloir jusqu'au camp de base. La nouvelle voie de 1100m situé au-dessus du dernier camp dans le couloir a été baptisée Nomadu.

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Latok III -6949m- :

L'ascension la plus remarquable du Latok III a été réalisée en 1979 par une expédition Japonaise (S.Nori, K.Takami, N.Okudaira et Y.Teranishi). Ils avaient installé quatre camps, 1600 mètres de cordes fixes en vingt jours de siège sur l'arête Sud Ouest difficile (VI+ et A2).; les Italiens M.Forcatura, M.Marciano et E.Rosso l'ont reprise en 9 jours en 1988. Alexander Huber, son frère Thomas, T. Gutsh et C. Anker ont trouvé une nouvelle route sur cette paroi difficile.
Avec une météo idéale, Alex Franklin, Garrett, Fiona Hatchell, Colin et Willett, tous anglais, ont tentés plusieurs montagnes du glacier de Choktoi pendant la dernière partie de juin et juillet 1997 dont deux itinéraires sur les flancs du Latok III mais sans succès. Un de ces derniers semble avoir été une variante de l'itinéraire de Sandy Allan et Doug Scott en 1990. Le groupe remarquait une grande pollution du site par des déchets abandonnés autour de vieux camps de base d'origine allemande. Ils ont rapportés les détritus en chargeant 25 kg par porteurs à leurs retours.

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Latok III, antécime (Indian Face Spur) -5200m-:

La crête rocheuse de ce sommet secondaire situé à coté du Latok III à été grimpé la première fois en 1990 par Sandy Allan et Doug Scott (cotation 5c et A2). Cependant, ils se sont arrêtés sur un pinacle à 5400m à une certaine distance au-dessous du vrai sommet sur une arrête cotée AD car ils se sont rendus compte que le sommet était plus haut que prévu. Puis ils ont fait une descente en rappel par la face Nord. Ils ont été affligés de voir tant de déchets (d'origine allemande) et en ont rapporté 25kg dans la vallée. Ils laissèrent en état 1 ou 2 autres sites que d'autres expéditions nettoierons certainement dans ce magnifique site relativement accessible.
En 1999, Chinnery, Coull et Morton accomplissaient leur assaut sur le flanc Ouest de la Indian Face Spur. La nouvelle voie écossaise monte une goulotte évidente sur la face Ouest vertical, commençant à 80m vers le haut du couloir central de neige. Une ascension en artif était nécessaire sur 400m avec des difficultés jusqu'à A3 avant de rejoindre l'arête à environ la moitié de la montagne. Les grimpeurs ont eu besoin de cinq jours pour fixer la corde dans la goulotte, retournant au camp de base chaque nuit. Le 27, ils ont utilisé les jumars pour continuer à grimper sur la crête, en enlevant toute leurs cordes fixes pendant qu'ils revenaient la route originale pour des 400m supplémentaires pour atteindre le sommet le 28. La deuxième moitié de la paroi offre une cotation anglaise A2. C'était le premier itinéraire tracé pour atteindre le sommet de l' "Indian Face Spur' ". La descente se fit par un rappel sur la face Sud-Est.
Le secteur a été visité en juin par La cordée italienne de Luca Maspes, Emanuele Pellizzari Massimo Sala et Gianni Zappa. Ces quatre sont restés pendant 18 jours au-dessus de leur camp de base près du glacier. Douze jours consécutifs ont été passés dans des conditions météorologiques qualifiées peu convenables, avec un temps médiocre et des chutes de neige. Sala et Zappa ont escaladé un pilier de 700m sur un petit sommet rocheux anonyme de 4750m, situé du côté Sud du glacier à environ une heure au-dessus du camp de base, à l'aide d'une escalade traditionnelle jusqu'à des difficultés F6A+ et A1. L'itinéraire a été accompli en une longue journée à partir du de camp de base, le trio descendant du sommet par l'intermédiaire de trois rappels dans un couloir situé à l'est.
Maspes, Pellizzari et Zappa étaient alors prêt à répéter l'"Indian Face Spur", pensant sont sommet vierge. Ils ont passé les trois premières longueurs pendant un après-midi. Il a alors neigé pendant trois jours après quoi ils ont continué sur les huit longueurs suivantes en utilisant un friend placé par Allan en 1990. Le jour suivant ils ont grimpé encore six longueurs atteignant plus ou moins le même point élevé qu'Allan et Scott en 1990 (qu'ils estiment être approximativement à cinq longueurs plus facile jusqu'au sommet de 5200m). Faisant un rappel, les Italiens ont trouvé des traces du bivouac supérieur employé par les deux britanniques en 1990. Ils ont aussi bivouaqué plus ou moins au même endroit. S'ils ont en gros suivi la même voie qu'Allan et Scott mais indépendamment des 70 premiers mètres, chaque longueur a été cotée en VI et A1 minimum, avec la cinquième longueur en VIII et d'A1. Les trois Italiens ont placé quatre pitons : deux sur des prises, un sur une longueur de roche très putréfiée (A2+ évalué et VI) et un autre pour sécurité quand le leader a été rattrapé par la tombée de la nuit. Ils ont descendus en rappel la voie, tous très impressionnés du niveau de difficulté et de l'engagement.
Peu de temps après, Maspes a fait une ascension solo d'un petit sommet rocheux de 4650m, qu'il a baptisé la montagne de Simo, près du camp de base. Il l'a escaladé par la face du Sud-Est, qui a offert 400m d'escalade verticale jusqu'à V, puis a alors descendu par l'intermédiaire d'une cannelure de roche facile.
Le groupe a été déçues par la quantité de déchets qu'ils ont découverts (et partiellement rapporté plus tard) au camp de base au-dessous du groupe des Latoks, en particulier des tentes, des piles abandonnées, etc.., déchets qui semblent être d'origine française.

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Latok III -6949m-, face Ouest :

La face Ouest du Latok III est haute de 2000m avec une première section en mixte suivie d'un mur très raide de roche abrupte est bien visible dans le livre " l'Himalaya en style Alpin ". La face Ouest était la cible d'Enrico Rosso et deux compagnons italiens en 1988. Cependant, vu le danger de la paroi plâtrée par la neige, ils ont décidé de répéter l'itinéraire plus sûr des Japonais de 1979. Ils ont effectués l'ascension en huit jours en style alpin.
En juillet 98, il y eu une tentative d'ascension américaine par la cordée expérimentée composée de Kitty Calhoun (37 ans, première ascension féminine du Makalu par l'arête Ouest et première ascension féminine du Dhaulagiri plus des tentatives sur les faces Nord du Latok I et du Thalay Sagar), de Jay Smith (45 ans , nombreuses ascensions de classe notamment en Alaska et en Patagonie), accompagnés de Steve Quinlan et de Ken Sauls. On a pensé que la face Ouest du Latok III pouvait être réussie par cette équipe américaine très forte mais c'était sans succès. Ils ont abandonné leur tentative le 25 juillet 1998 à environ 6050m. La cordée à fait une ascension à l'aide de portaledge, surmontant des difficultés jusqu'à 5.10a et A2 sur de la roche de mauvaise qualité. Ils ont enduré deux gros orages, avant de renoncer le 25 juillet 1998 près du sommet quand ils ont finalement manqué de nourriture. Le Latok III ne semble pas avoir été tenté depuis et sa face Ouest reste toujours vierge.
Plus récemment, en juillet 1998, un point situé à environ 6050m a été atteints par une autre forte équipe américaine comportant Kitty Calhoun, Steve Quinlan, Ken Sauls et Jay Smith, qui ont rapporté surmonter des difficultés de 5.10a et d'A2 sur de la roche médiocre.
En 2000, le Latok III devait être le quatrième sommet du projet intitulé "Russian Way - Big Walls of the World" d'une cordée composée des grimpeurs Bakin, Odintsov, Klenov, Koshelenko et Efimov. Le camp de base a été établi sur la moraine à deux heures de marche du Wall et après l'acclimatation, un camp avancé à été installé sur le Wall. Koshelenko espérait que le groupe tenterait l'ascension en style alpin mais il s'est finalement résolu à tenté la directissime voie par le coté gauche de la face exigeant une approche en artif complète. Ils ont commencé leur montée le 19 juillet 2000 transportant une première charge de 100 kgs vers le haut du large couloir du côté gauche de la face comme prévu. Les quatres sont alors montés au-dessous du mur de roche (5700m) après 25 longueurs. Une neige lourde sur la pente de glace à 45-60° n'avait pas rendu le travail facile. Au-dessus, la cordée a progressé lentement, grimpant seulement 2 longueurs le premier jours puis deux et demi au cours des deux jours suivants (6 et A3+) pour atteindre une altitude de 5835m. Le coin qu'ils essayaient de grimper était composé de mauvaise roche et Koshelenko n'a pas été écouté quand il proposa de redescendre pour déborder l'obstacle en grimpant un contrefort sur la gauche. Puis vers la fin de la journée, pendant qu'il se trouvait sur le portaledge, Koshelenko reçu une pierre sur la tête, un grand éclat de roche qui projeta la tente et brisa le casque de Koshelenko.
Il neigea fortement pendant les deux jours suivant, confinant la cordée Russe dans leur abris. Cependant, le 25 juillet, le temps s'est amélioré et la cordée s'est remise à grimper vers le sommet, pour seulement s'échapper de la zone dangereuse. Koshelenko qui redescendit au jumar fut frappé aux mains par une pierre. Il eut deux pouces cassés et la retraite fut décidée. Le 26 juillet, ils ont commencé à redescendre. Le ciel était sans nuages mais les pentes de glace chargées en neige. Koshelenko réussit à descendre puis Ruchkin, Efimov et finalement Odintsov. À environ 3h30 de l'après-midi, la cordée étaient sur la section inférieure de la face et à seulement cinq longueurs de corde au-dessus du glacier, quand ils ont été balayés par une avalanche provenant d'une cannelure toujours du coté gauche. À ce moment, Efimov et Ruchkin étaient ensemble. Ils ont vissé une vis à glace, aidant Koshelenko à descendre tandis qu'Odintsov attendait une longueur en dessous. Soudainement, une autre grande avalanche les balaya une fois de plus. Quand Ruchkin a finalement émergé des débris, très choqué avec trois cotes cassées et un cou blessé, il s'est retrouvé seul avec deux piolets. Efimov et tout La cordéement avait dévalés loin en aval de la pente.
Les trois survivants sont redescendus péniblement au pied de la face, où très surpris, ils ont trouvé Efimov se reposer à coté du cône d'avalanche avec tout La cordéement dispersé à ses pieds. Tandis que ses compagnons pensaient qu'il avait été tué dans l'avalanche, Efimov était convaincu qu'il était le seul survivant après sa chute de 350m et il avait annoncé la nouvelle par radio à Michail Bakin, le médecin russe de l'expé camp de base, situé à environ 4h de marche.
Bakin, Odintsov, Klenov et Koshelenko blessés sont parvenus à transporter Efimov, qui s'était cassé une jambe et des cotes, vers le bas du glacier à un endroit sûr quand une autre énorme avalanche dévala la face s'arrêtant à 20m juste au dessus d'eux. Le chemin pour redescendre du camp de base était trop étroit et précaire pour porter un blessé, ainsi l'officier de la liaison Russe a fait une descente rapide vers Skardu pour demander un hélicoptère. Après un long délai administratif et l'intervention de l'ambassade russe, Bakin et Efimov ont été héliportés le 30 juillet à l'hôpital de Skardu et les autres arrivèrent le 3 août en marchant.
En 2001, Odintsov acharné, organise une deuxième tentative sur le même itinéraire et enrôle à nouveau Igor Barikhin, Mikhail Davy, Sergey Khadzhinov et Alexander Klenov. Le camp de base fut dressé le 22 juin et en attendant les bagages, le groupe s'acclimata sur ce qu'ils ont appelé le Latok VI et ont dormi à son sommet. L'ascension du Latok III en artif commença le 7 juillet, la cordée s'employa alors à équiper la rampe de glace sous le début des premiers problèmes. Ils estimèrent que le risque de chutes de pierre était moins dangereux que l'année précédente, ils décidèrent alors de continuer la voix coté gauche du pilier. Par la nuit de la 10ième ils ont établi un camp suspendu à mi-chemin vers le haut de ce Wall. Malheureusement, la roche n'était pas bonne, rendant l'escalade inéluctablement exposée aux chutes de pierre. Par malchance, Odintsov fut frappé durement dans le dos par l'une d'elle ce qui l'obligea à abandonner. Le quinzième jour, Khadzhinov et Ruchkin furent empoisonnés par l'oxyde de carbone dégagé par leur réchaud. Le temps se dégrada le dix huitième jour. Il neigea un jour et demi mais en soirée du 18ème jour, les Russes avaient atteint un promontoire de neige qu'ils avaient baptisé le "Tomahawk" et l'avaient situé au-dessous du pilier supérieur. Selon Odintsov, l'escalade jusqu'à ce point n'avait pas été dû excessivement difficile mais presque constamment dangereux à cause des chutes de pierre. Le jour suivant, ils ont atteint péniblement l'altitude de 6200m, un point estimé à deux jours d'ascension du sommet mais seul Barikhin pouvait continuer l'ascension. Le jour suivant enfin, Barikhin tente le sommet, le reste du groupe préparant déjà la retraite.
Soudainement, un grand éboulement se produit épargnant miraculeusement le camp et ses occupants. Les blocs ont volé dans toutes les directions mais les grimpeurs positionnés près d'un surplomb de la paroi, ont évité le pire. Cependant, le calme revenu, ils s'aperçurent qu'une corde avait été rompue, Barikhin avait disparu. Odintsov descendait en rappel 50m sans apercevoir son compagnon, il sera finalement retrouvé mort à 20m sous la rimaye, au pied de la paroi, à l'endroit où justement son camarade Efimov avait été retrouvé l'année passée.

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Latok IV -6456m (6131m)- :

Le japonais Moromu Omiya est venu pendant plusieurs années consécutives sur le Latok V (6190m). Le Latok IV a été gravi en 1980 par une expédition qu'il commandait (avec K. Okano), par la face Sud-Ouest en style alpin. A la descente, tous 2 firent une chute de 50 mètres dans une crevasse et furent sérieusement blessés. Ayant en vain attendu des secours pendant 4 jours, Ohmiya se mit à creuser un tunnel et s'échappa après 12 heures d'efforts. Il commença alors à descendre avec sa jambe fracturée. L'expédition britannique sur l'Uzun Brakk vinrent sortir Okano de la crevasse dont il était resté prisonnier pendant plus de 8 jours. La tentative d'août 1999 a été contrecarrée par le mauvais temps.
En 2001, une très forte équipe allemande comportant Toni Gutsch, Alex et Thomas Huber et Jan Mersch a tenté le pilier du Sud de l'Ogre, une des montagnes les plus célèbres du Karakoram qui est restée vierge en dépit de plus de 15 tentatives depuis sa première ascension légendaire en 1977 par Chris Bonington et Doug Scott (voir Ogre, face Sud). Quand Gutsch et Mersch sont rentrés à la maison, les frères Huber sont restés cinq jours avant que les porteurs évacuent complètement le camp de base. Ils ont alors décidé de tenter une ascension de la face Sud Ouest du Latok IV (6456m) en style très léger, grimpée seulement une fois auparavant par les Japonais, l'Ohmiya et l'Okano (voir ci-dessus). Les deux frères ont fait une approche de 12kms à partir du camp de base pendant la nuit, ils ont grimpé la montagne la plupart du temps en libre, les pentes raides de neige et de glace et le couloir final menant à un interstice entre les sommets jumeaux a été escaladé sans assurance. Ils ont opté pour le sommet Sud plus étroit et légèrement inférieur qu'ils ont atteint dans l'après-midi et sont revenu au camp de base après 22 heures de grimpe.

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Latok V -6190m-:

Le Latok V est le nom attribué à la petite pyramide de 6190m qui se tient à l'extrémité de l'arête du Sud-Est du Latok III (6949m) sur la ligne de partage entre les Latok III et IV. Ce sommet probablement épargné de toutes les cordées fut tenté par Motomo Ohmiya et ses camarades en 2003. En été 2003, le grimpeur japonais Moromu Omiya est retourné sur les 6190 mètres du Latok V pour sa troisième tentative. Il a installé le camp de base près de l'entrée du glacier de Baintha Lukpar. La crête se trouve à l'extrémité de l'arête Sud-Est du Latok III. Omiya qui a fait la première du Latok IV en 1980, a essayé cette petite crête en 1999 et 2000 par l'intermédiaire de la face Sud. Avec deux autres compagnons il a encore tenté la montagne mais a atteint un point situé à 70m sous le sommet. Il retourna car il était trop tard pour continuer sans risque.

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Latok VI :

En 2001, Odintsov acharné, organise une deuxième tentative sur le même itinéraire et enrôle à nouveau Igor Barikhin, Mikhail Davy, Sergey Khadzhinov et Alexander Klenov. Le camp de base fut dressé le 22 juin et en attendant les bagages, le groupe s'acclimata sur ce qu'ils ont appelé le Latok VI et ont dormi à son sommet.

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Redakh Brakk -6000m- :

En 1996, une cordée britannique a tenté trois sommets précédemment vierges depuis un camp de base sur le glacier de Kero Lungma (vallée située immédiatement au Sud du glacier d'Hispar). Ce fut un excellent exemple d'une expédition exploratoire mené par des grimpeurs expérimentés. L'objectif original était de tenter une montagne de 6000m vue l'année précédente, ils pouvaient en localiser sa position sur les cartes existantes mais un bassin glacière non marqué la rendait inaccessible depuis le glacier de Kero Lungma, cela reste en outre un mystère. Ils ont grimpé le Tsuntse Brakk (Big Wall de 1000m) s'élevant avec une cotation de difficulté de 3 écossais, le Goma Brakk (5200m) et le 13 août, la première ascension de Redakh Brakk (6000m), qui se trouve sur la ligne de partage des eaux entre le glacier d'Hispar et du bassin de Kero Lungma (AD+). Des erreurs sur les cartes existantes ont été corrigées par cette exploration traditionnelle très bien menée.
(voir les chapitres Sokha Pass et glacier d'Hispar pour ne plus amples renseignements sur cette région).

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Spaldang Peak -5550m- :

Première ascension de cette magnifique montagne située au Sud-Est de l'Uzum Brakk par Volker Benz, Ruta Florschutz, Alex Huber et Karl Spitzhof. Seconde ascension par Thomas Huber et Gutsch du Spaldang en 1996. L'itinéraire d'ascension suit le pilier Est de 900m (1400m de haut, cotation IX-/F7b/7b+). La section basse qui n'est pas si raide offre une ascension (de IV VI) jusqu'à une épaule d'où débute la partie de loin la plus difficile (de V à VI) excepté les derniers 120 mètres. Ce fut une très belle ascension et une très belle performance à cette altitude de la part de cette cordée.

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Shel Chakpa -5800m- :

Dave Wilkinson est revenu dans la vallée d'Arandu en 1999 (voir aussi le chapitre Redakh Brakk, rivière de Basha) en compagnie d'amis grimpeurs britanniques, Bill Church, Gus Morton et Stewart Muir. L'objectif cette fois était une montagne aiguë et enneigée de 5800m vers l'amont de la vallée qui se lève à l'est du village de Zil, sur les flancs du massif de Ganchen. Selon la population locale les grimpeurs britanniques étaient les premiers à visiter cette vallée et leur sommet était déjà baptisée Shel Chakpa. Ce nom d'origine Balti signifie "la montagne blanche brisée", tout à fait appropriée pour une montagne avec cette structure considérable, habillée d'énormes sérac sur ses flancs.
Après une première reconnaissance pour confirmer l'existence d'une voie faisable, les quatre grimpeurs ont établi un camp de base le 18 juillet à 4050m. Du camp de base, l'arête Nord-Ouest a semblé offrir la ligne la plus sûre et la plus facile. Cependant, deux semaines de temps chaud et instable ont empêché une tentative sérieuse jusqu'au 5 août, après quoi la cordée a fait une ascension réussie et une descente de la montagne au cours des cinq jours suivants :
Le deuxième jour, le terrain fut coté en TD (en mixte) pour contourner un ensemble de tours rocheuses sur la partie inférieure de l'arête. Du camp 2 situé à 5000m, les quatre ont continué vers le haut de l'arête mal définie, trouvant presque immédiatement un cairn bien construit, qu'ils attribuèrent à un chasseur d'ibexs entreprenant. Au-dessus, les difficultés ont augmenté et les rampes de glaces, voie cotée TD jusqu'au sommet. La descente a été faite en grande partie en rappel et en conditions météo sèches, provoquées par les températures élevées à ces altitudes modestes pendant l'été, avec un risque de chutes de pierres élevé. Un jour de repos au camp 2 a été pris le 9 puis tout le monde est redescendu sans risque jusqu'au camp de base le jour suivant.

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Sokha Brakk -5956m-:

En 1999, deux grimpeurs britanniques, Ian Arnold et Dave Millman, visitaient le glacier adjacent de Sokha, où ils sont parvenus à grimper une petite crête. Arnold avait visité le glacier deux fois avant de grimper la face Sud d'un sommet de 5495m (IV+) en 1992, et de faire une tentative sur la face Nord difficile et sérieuse d'un sommet de 5956m, sommet vierge sur la crête Sud Ouest du Sosbun Brakk. Ce sommet sera baptisé plus tard le Sokha Brakk. Peu d'ascensions ont été recensées sur les pics abruptes du Sokha Brakk, bien que le glacier ait été visité dès la première partie du siècle passé par les époux Bullock-Workmans infatigable et aussi par Tilman dans les années 30 puis Scott Russell.
Des tentatives sur d'autres sommets dans la région ont été contrecarrées par le mauvais temps bien que le potentiel de premières soient considérable pour les cordées à venir, quelques sommets offriraient des ascensions faciles avec mais par compte loin des accès routiers.
(voir les chapitres Redakh Brakk, Sokha Pass et glaciers d'Hispar, de Solu & Sokha pour ne plus amples renseignements sur cette région).

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Sokha Brakk (Sekha Brakk/crête de la libellule), -5450m- :

Dave Wilkinson est revenu dans la vallée d'Arandu en 1999 en compagnie d'amis grimpeurs britanniques, Bill Church, Gus Morton et Stewart Muir. L'objectif cette fois était une montagne aiguë et enneigée de 5800m vers l'amont de la vallée qui se lève à l'est du village de Zil, sur les flancs du massif de Ganchen. La cordée britannique a choisi de reconnaître le glacier latéral anonyme s'élevant au Nord de leur camp de base mais l'hiver anormalement sec avait rendu les approches de plusieurs crêtes difficiles et dangereuses. La cordée a également été retardée par le temps généralement très instable mais a tout de même parvenue à grimper une crête de 5450m sur la ligne de partage des eaux avec l'Hispar. Ils ont appelé ce sommet le Sekha Brakk (crête de libellule).

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Sosbun Brakk -6413m- :

H.W.Tilman, avant la guerre, avait attiré l'attention sur les sommets élancés de la vallée de Hoh. Il les décrivait ainsi, dans "Blank on the map" d'E.Shipton: "an uncompromising rock Wall crowned with jagged towers". Mais l'allure de ces tours est trompeuse : le rocher est dangereux avec d'énormes écailles pourries et des fissures aux bords sableux : le Sosbun "tas de pierre" en balti est bien nommé. L'escalade n'en est pas moins très dure, comme sur la très belle face Est de 1100m, verticale et souvent surplombante.
Première, et seule, ascension du sommet en 1981 par les Japonais H.Hashimoto et N.Matsumoto : ils suivirent l'arête Sud-Ouest difficile, élégante et très pure (5 camps, un bivouac). Les français B.Domenech, Y.Duverney et J.P. Monet l'ont abordée en 1989; ils se sont arrêtés dans la tempête, sous les rampes à l'aplomb du sommet qui marquaient la fin des difficultés (jusqu'ici 700m, 6b/A4). Déçus sans doute, mais l'aventure vaut toujours d'être vécue sur cette magnifique montagne.

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Tsuntse Brakk -~6000m-:

En 1996, une cordée britannique a tenté trois sommets précédemment vierges (Bill Church, Tony Park, Colin Wells and Dave Wilkinson) depuis un camp de base sur le glacier de Kero Lungma (vallée située immédiatement au Sud du glacier d'Hispar). Ce fut un excellent exemple d'une expédition exploratoire mené par des grimpeurs expérimentés. L'objectif original était de tenter une montagne de 6000m vue l'année précédente, ils pouvaient en localiser sa position sur les cartes existantes mais un bassin glacière non marqué la rendait inaccessible depuis le glacier de Kero Lungma, cela reste en outre un mystère. Ils ont grimpé le Tsuntse Brakk (Big Wall de 1000m) s'élevant avec une cotation de difficulté de 3 écossais.

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Uzum Brakk -~6000m- :

Après leur échec sur le Latok II, en 1994, Alexander Huber accompagné de sept allemands a tenté la face Sud en passant par le glacier supérieur d'Uzum Brakk en 1995. L'itinéraire emprunte la fine arête Sud avec des problèmes techniques évidents dans la section supérieure (première fois tenté par un groupe du japonais en 1975 et plus tard par un certain nombre d'expéditions britanniques mais reste toujours vierge). Quelques membres de La cordée sont arrivés au-dessus de 6500m.
Une autre tour à été baptisée Bravo Brakk ou " la montagne des trois arêtes " (5999m) par les frères Huber et Gutsch qui l'ont grimpé en sept heures du camp de base par l'intermédiaire d'un couloir mixte de 70° sur le flanc Sud de l'Uzum Brakk.

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Workman Peak -5882m- :

En 1999, des grimpeurs Italiens ont fait des tentatives au Nord du Snow Lake. La cordée composée de cinq membres s'est posé sur le glacier de Biafo pendant presque un mois entre mi-juillet et mi-août mais la météo exécrable les ont empêchées de réaliser plus de deux itinéraires. Le 23 juillet 1999, Giangi Angeloni, Angelo Carminati, Giorgio Carran, Gigi Rota et Ennio Spiranelli ont grimpé la dent centrale sur la face Ouest du Workman peak (5882m), brassant beaucoup de neige sur un terrain mixte et pentu jusqu'à 60°. Le 28 juillet, Angeloni, Rota et Spiranelli ont grimpé un sommet voisin de 5800m d'altitude, pour lequel ils proposèrent le nom de Tarci Peak, en hommage à Tarcisio Fazzini, tué par une avalanche pendant l'hiver 1990. Les trois Italiens ont grimpé l'arête Sud de 600m puis la face Ouest (12 longueurs de rocher cotées jusqu'à VI).

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Sources :

Cette page a été compilée à l'aide des sources d'informations suivantes :


Ø The alpine journal, éditions de 1996 à 2004
Ø L'Himalaya en style alpin de Andy Fanshawe & Stephen Venables, (Arthaud-France), 192 pages, édition 1996
Ø The Karakorum, Mountains of Pakistan de Shiro Shirahata édition Ferezsons (pvt.) ltd
Ø Les plus belles montagnes du monde, (Glénat-Grenoble-France), 296 pages, édition 1993
Ø Himalaya-Karakoram, montagnes du Pakistan de Shiro Shirahata, (Denoël -France), édition 1990
Ø Ils ont conquis l'Himalaya de Bernard Pierre (Plon- France), édition 1979
Ø Deux siècles d'alpinisme de Chris Bonnington (Delachaux et Niestlé), édition 1992

... et quelques autres. Il va sans dire que je recommande la lecture explicite de ces merveilleux ouvrages.


A voir aussi sur le même thème :
Himalaya du Cachemire Hindu Raj : Description géographique Hindu Kush : Description géographique
Cartes géographiques du Cachemire
Images satellites du Cachemire Statistiques géographiques Index géographique

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