|
|||||||||||||
|
|
||||||||||||
|
|||||||||||||
La chaîne de montagne du Karakoram longue de
400 km est appelée « Khara-Khelem », ce qui signifie
la « grande barrière » en Mongolie et «
Tsagaan-Kherem qui signifie la « barrière blanche»
en Chine. Un col, le Karakoram Pass qui signifie col des "Pierres
Noires" en turque, permettait de franchir la ligne de partage
des eaux entre l'océan indien et l'Asie centrale aux caravanes
des routes de la soie d'autrefois et d'éviter le massif par
l'Est, cest le col qui a donné son nom à toute
la chaîne : ce col est aujourd'hui à la frontière
disputée entre la Chine et lInde (nord du Ladakh).
Hormis la couleur de ses pierres noires, le Karakoram Pass eut longtemps
une sombre réputation forgée dans les mythes comptés
par les marchands qui empruntaient les hautes routes commerciales
de la région.
|
|
||||||||||||
Glaciers du Karakoram : |
|||||||||||||
On dénombre à peu près 135 glaciers
dimportance au sein du massif. Ci-dessous les principaux glaciers
(dont sont exclus les glaciers émissaires de calottes glaciaires).
Il est à noter que les glaciers du Karakoram concurrencent les
glaciers polaires, très loin des régions polaires.
|
|||||||||||||
|
|||||||||||||
Régions polaires : |
|||||||||||||
* Bagley icefield et Behring (Cordillère de la Côte,
Alaska) 185 kms
|
|
||||||||||||
Régions non polaires : |
|||||||||||||
* Fedtchenko (Pamir) 77 kms
|
|||||||||||||
Le Karakoram renferme la plus grande concentration de
glaciers du continent asiatique, avec 8 glaciers de plus de 50 kilomètres
de longueur ; 20 de plus de 30 kilomètres, les glaciers de Batura,
Biafo, Hispar, Panmah, Siachen, Saser, Chogo Lungma et Rimo dépassent
tous 350 km2 de superficie, létendue totale des glaces
qui excède 16 000 km2 constitue un stock énorme d'eau
douce, richesse inestimable pour les régions situées en
aval, caractérisées par leur aridité et enclines
à la sécheresse. Les eaux de fonte glaciaires apportent
une contribution importante aux fleuves de l'Indus au Sud, du Yarkand
au Nord et conditionnent la vie denviron 130 millions de personnes.
En déclarant « lIndus est la veine jugulaire du Pakistan
», Jinnah soulignait un fait géographique, dimportance
stratégique considérable et toujours dactualité.
|
|||||||||||||
Lexception géologique et climatique du Karakoram : |
|||||||||||||
La première étape de glaciation en Himalaya est datée du Pléistocène inférieur, et a débuté dans ce massif du fait de sa position septentrionale et de son altitude moyenne. Cette glaciation à été suivie par de très forts phénomènes dérosion et de dénudation. Le retrait des glaces au pléistocène a laissé apparent la base des parois rocheuses des montagnes et a entraîné des masses énormes de sédiments dans les vallées et les bassins daval. L'orogénie récente de l'Himalaya représente la plus jeune étape de l'évolution de la ceinture d'Alpino-Himalayen qui a commencé dans le Paleozoïque supérieur (Pré quaternaire), puis l'Himalaya, le Karakoram et les autres chaînes de montagne annexes ont, pendant l'Holocène, atteint leurs tailles, leurs aspects morpho tectoniques et orographique actuels. La morphologie si caractéristique des montagnes du Karakoram a donc été formée par des processus morpho climatiques, dirigés par les changements globaux du climat pendant le quaternaire aussi bien que par son mouvement délévation exceptionnel. L'Himalaya et le Karakoram n'ont pas encore atteint
leurs équilibres isostatiques puisque lélévation
globale des plaques dépasse le travail de lérosion
et la dénudation pourtant exceptionnellement active.
|
|||||||||||||
Les soubresauts des glaciers et ses effets dévastateurs : |
|||||||||||||
Les glaciers du Karakoram sont soumis à des croissances ponctuelles difficilement expliquées par les glaciologues. En quelques années seulement, de tranquilles langues de glaces peuvent grossir et devenir des flots dévastateurs de glace et de roche. Déjà, les soubresauts des glaces étaient connus des pèlerins qui parcouraient la route de la soie, à lEst du massif. Les trois glaciers dangereux de la vallée de Shyok, quand leur avance était rapide, bloquaient la vallée en amont, leurs noms même sont évocateurs des phénomènes cataclysmiques quils provoquaient : le Chong Kumdan (signifie "le Grand Barrage"), le Kichik Kumdan (signifie "le Petit barrage"), les autochtones le rebaptiseront par la suite Thangman (qui signifie "Cicatrice"). Ces glaciers barraient la route aux pèlerins. Après une poussée de glace, le passage, d'abord hasardeux, devenait impossible; puis un lac se formait en arrière du barrage qui, dès que le glacier reculait, explosait sous l'énorme pression de l'eau accumulée. La crue, imprévisible était dune violence inouïe : en juin 1835, elle détruisit tout sur 250km, jusqu'à Deskit et Tegur, à la confluence de la Nubra. Les caravanes n'avaient alors d'autre choix que de passer à gué et de traverser les hautes plaines désolées du Depsang.
|
|||||||||||||
Image satellite des régions Batura, Nanga-Parbat, Haramosh Biafo et Hispar Source : Nasa (http://eol.jsc.nasa.gov) Image satellite des régions du Baltoro, Kondus et Siachen Source : Nasa (http://eol.jsc.nasa.gov) Récemment, lexpansion du glacier de Pumari
Chhish entre 1994 et 1996, affluent du glacier dHispar, et celle
du glacier de Chiring, affluent principal du glacier de Panmah, en sont
des preuves récentes et vivantes. Voici lextrait de 2 rapports
scientifiques, suivis des témoignages des plus grands explorateurs
du 19ième siècle :
|
|||||||||||||
Avance rapide du glacier de Pumari Chhish en 1985 : |
|||||||||||||
Le glacier dHispar sécoule au pied
dune ceinture de montagne dont l'altitude moyenne est la plus
élevée dAsie, ses mouvements délévation
et dérosion est le plus actif du monde. Le glacier de Pumari
Chhish est d'approximativement 7 kilomètres de long et coule
au sud de la chaîne principale. Il est lun des affluents
principaux du glacier dHispar qui est long de 62 kilomètres
de long et débute sa course à louest du col dHispar
(5150 m) puis s'écoule par la suite dans la rivière Hunza.
Ce glacier a subi une poussée spectaculaire de ses glaces dès
1985. Voici un extrait dun rapport dobservation scientifique,
édité par luniversité des sciences de la
terre du New Hampshire et traduit par le Webmaster de ce site :
|
Glacier de Kani Basa, affluent de l'Hispar |
Montée pénible sur le glacier de Pumari chhish |
Moraines du glacier
|
Tombe d'un porteur tombé dans une crevasse du Pumari Chhish aux abords du glacier |
Révision C - 11/11/04 (http://blankonthemap.free.fr)
var pagename='Page_karakoram1';
Pour tous renseignements, contactez le Webmaster.