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LE
CONFLIT DU CACHEMIRE
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Le guerre du Cachemire nintéresse pas grand monde ici
et pourtant ! Le Cachemire est la seule région du monde où
2 états dotés lun et lautre de larme
nucléaire se font face. De lavis même de la CIA,
il sagit du conflit « le plus dangereux au monde »,
Colin Powel a qualifié de « question centrale » le
problème du Cachemire, à légal du conflit
israélo palestinien (1). Il oppose les 2 pays les plus peuplés
de la planète, mobilise les consciences de plus de 2 milliards
dêtres humains. Le Cachemire est le centre dun jeu
géostratégique saisissant. Il confronte aussi 3 pays nucléarisés
dont les alliances guerrières furent, depuis le « Great
Game » du 19ième siècle, orientées par les
alliances politiques de circonstance et orchestrées par les puissances
mondiales. Près de soixante ans après la partition de
lInde, aucun traité n'a fixé la frontière
: celle-ci est toujours le prétexte à un conflit qui a
fait selon les estimations 80 000 victimes civiles et militaires. Enfin,
ce conflit a des répercussions sur la stabilité de lAsie
centrale et du Moyen Orient dont on connaît actuellement la grande
fragilité.
Sans prétendre faire lanalyse complète du conflit
(reportez-vous à la fin de cette page pour laccès
à des sites spécifiques), ce site vous propose une rapide
chronologie du conflit liée aux rapports de force qui ont joué
au sein du conflit, une réflexion sur les écueils géostratégiques
majeurs dune partition à lorigine mal préparée,
une réflexion enfin sur la géopolitique mouvante du Moyen
Orient et ses possibles implications sur le devenir de la guerre du Cachemire.
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Petite chronologie commentée de la guerre du
Cachemire:
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La région du Cachemire a été disputée
depuis longtemps, bien avant la guerre ouverte entre lInde et
le Pakistan. Terre hindoue et bouddhiste depuis le troisième
siècle après JC, le Cachemire passe sous la coupe denvahisseurs
moghols au 16ième, afghans (pachtounes) au 18ième, Sikhs
au 19ième . Les Britanniques arrivent au Cachemire sous la dynastie
du rajah Gulab Singh en 1849, unifiant des territoires très hétérogènes
peuplés dethnies disparates, unification qui tiendra un
siècle jusquen 1947. Le 15 août 1947, l'union indienne
hérita alors des frontières du Raj britannique, celles
qu'avaient figées « The Great Game » : si les frontières
du Cachemire comme celles des territoires de lAsie centrale répondaient
aux besoins de contrôle de la région par la Russie et la
Grande Bretagne, elles ne répondaient plus un siècle plus
tard à la logique de la partition de lInde. Le Cachemire
fut un territoire qui rendit la partition de lInde problématique
dès le début, compte tenu entre autres de la grande richesse
de ce territoire appelé la « Suisse indienne » et
de lappétit quil provoquait.
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1947, la partition et la première guerre
du Cachemire :
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Ghandi et son roué, symbole
de la resistance indienne
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En quelques semaines, dès la partition proclamée le
15 août 1947, 14 millions de personnes sont déplacées
de lInde vers le Pakistan et vice versa ; on estime à 1
million de personnes massacrées pendant les transferts de population,
enracinant la haine de part et dautre de la nouvelle frontière
indo-pakistanaise. Le Pakistan était né et le Cachemire
en même temps. Le Cachemire de population majoritairement musulmane
au moment de la partition était dirigé par le maharadjah
de confession hindoue. Celui-ci s'était rallié à
Delhi en échange dune aide militaire qui chasserait les
insurgés cachemiris aidés par les pathans Pakistan et
les tribus pachtounes et qui menaçaient Srinagar (28 octobre
1947). LInde vient envahir le Cachemire ; cest le premier
affrontement indo-pakistanais, quune résolution de lONU
fait cesser le 1er janvier 1949.
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1949, la ligne de contrôle tracée
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Jinnah, le père du Pakistan
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Une ligne de cessez-le-feu arbitraire est tracée provisoirement
au Cachemire. A cette date, lONU propose un referendum sur lindépendance
du Cachemire, referendum que lInde, consciente dun échec
certain, sest toujours évertuée à faire échouer.
Les Cachemiris se retrouvèrent séparés par les
2 puissances sous-continentales. Si lInde échoue à
garder la totalité dun Cachemire cher à Nehru, les
Pakistanais ne peuvent eux non plus semparer par la force dun
royaume qui leur tient particulièrement à cur. De
ces frustrations profondes naissent les guerres du Cachemire successives
qui jalonnent lhistoire des deux pays jusquà ce jour.
La ligne de contrôle était donc « provisoire »,
y compris au Nord à la frontière chinoise, elle est depuis
lors restée provisoire.
Cette même année, la Chine devenue République Populaire
conteste déjà les frontières du Cachemire, avance
qu'elles ont été imposées à la Chine par
le traité de Drangtsé en 1842 et n'ont jamais été
« bornées ». Cette position conduit à la première
guerre entre lInde et la Chine en 1962.
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1960, la rupture sino-soviétique :
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La Chine de Mao voit dun mauvais il la pacification des
relations entre lUnion soviétique de Khrouchtchev et les
Etats-Unis ; la rupture est consommée entre la Chine et lUnion
soviétique lorsque Khrouchtchev renonce à fournir un prototype
de bombe nucléaire à la Chine. En 1960, les Soviétiques
retirent donc leurs 1 390 experts et ingénieurs qui travaillaient
en Chine, notamment pour le projet de la bombe atomique chinoise.
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1962, linvasion chinoise en territoire indien
dans l'Aksai Shin:
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Image de la révolution
maoïste
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Allocution populaire de Mao
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En 1962, la Chine use de sa stratégie guerrière pour
ravir les territoires de lAksin Chin et inflige à lInde
sa plus cuisante défaite. L'Aksai Chin, ou "le désert
des pierres blanches", est un vaste plateau désolé,
à plus de 5000m d'altitude, à l'est du col de Karakoram.
Il n'est qu'une dépendance sans valeur du royaume du Ladakh auquel
son sort se trouve lié à linvasion du Tibet par
les Chinois et leur volonté de renforcer leur contrôle
sur les provinces instables dAsie Centrale. Le 20 octobre 1962,
les troupes de larmée populaire de Chine lancent une offensive
sur le plateau de lAksin Chin et avancent de 18 kilomètres.
LInde réplique aussitôt, cette guerre fait plusieurs
centaines de morts. Le 18 novembre 1962, la Chine se retire mais garde
le contrôle de 47 735 km2 du plateau de lAksin Chin. Le
désaccord avec l'Inde porte en totalité sur près
de 120 000 km2 aujourdhui, pour l'essentiel au Nord-Ouest, sur
l'Aksai Chin et au Nord-Est, sur une grande partie de l'Himachal Pradesh.
Les Chinois aujourd'hui opposent que les frontières initialement
fixées lors du traité de Drangtsé signé
en 1842 ne sont pas légitimes et n'ont été délimitées
que par un alignement de bornes tracé au sol. Ils ajoutent qu'ils
ne sont pas tenus de respecter le traité vu que le gouvernement
de Pékin na pas été impliqué dans
sa rédaction (pourtant l'un des signataires, tibétain
de naissance, avait rang mandarinal mais le Tibet et les tibétains
étant rayés de la carte en 1962, le traité fut
déclaré caduque). En fait, les Chinois ont construit la
route de Lhassa à Kachgar à travers l'Aksai Chin minéral,
dans les années 50 après l'invasion du Tibet : celui-ci
est maintenant une pièce essentielle de leur dispositif politique
et stratégique pour relier et contrôler le Tibet annexé
et de la province autonome et musulmane du XianYang.
Cette défaite conduit à lisolement politique de
lInde. Nehru songe à sallier aux Etats-Unis mais
finalement sy refuse, Khrouchtchev est le seul à ne pas
adopter le point de vue de la Chine, sauvant ainsi lhonneur de
lInde ce qui signe définitivement la rupture sino-soviétique.
LInde tire de sa défaite une leçon : plus que jamais,
elle comptera sur ses propres forces dans le domaine de la sécurité.
Cest vraisemblablement à cette époque que lInde
commence à penser secrètement à larme nucléaire.
En 1962 toujours, la Chine acquiert en plus un territoire de 5 180 km2
dans le Karakoram, jouxtant les frontières du Pakistan, validé
par traité et naturellement contesté par lInde.
La Chine est depuis restée fermée à toutes négociations
de règlement de ses différends frontaliers avec lInde.
La Chine, en retrait depuis ce conflit, reste lennemi numéro
un de lUnion indienne, derrière le Pakistan.
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1964, la Chine devient puissance nucléaire
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Image de la révolution
chinoise
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Quand en 1960, les Soviétiques rappellent leurs experts de
Chine, ceux-ci se contentent de déchirer les documents qui ont
trait à la bombe. Cétait sans compter avec lingéniosité
des Chinois qui, avec beaucoup dhabilité, rassemblent les
morceaux, reconstituent les documents et découvrent des informations
essentielles. 4 ans plus tard, ils réussissent seuls à
construire et tester leur première bombe, la prolifération
nucléaire est en marche entre les 3 belligérants, l'Inde,
la Chine et le pakistan.
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1965, deuxième guerre du Cachemire :
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Une nouvelle guerre éclate en août 1965. Cest la
région du Rann de Kutch située sur la frontière
entre lEtat indien du Gujarat et la province du Sind qui est visée,
mais le conflit sétend rapidement au Cachemire. Le Pakistan,
en déclenchant cette guerre deuxième guerre dans une opération
dénomée «Gibraltar », veut vraisemblablement
profiter des apparentes faiblesses militaires affichées par lInde
après sa cuisante défaite face à la Chine et après
labandon de lAksai Chin en 1962. Cette guerre est finalement
remportée par lInde (signature sous les bons offices de
lUnion soviétique au traité de Tachkent en janvier
1966) dont larmée sest renforcée après
sa défaite de 1962 et grâce à laide de lUnion
soviétique. Cette guerre fait 5 000 victimes indiennes et 4 000
pakistanaises.
LInde commence cette même année à soutenir
les revendications afghanes des territoires tribaux jouxtant les frontières
pakistanaises de lOuest, ceci en vue dobliger le Pakistan
à éparpiller ses forces militaires sur ses 2 fronts.
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1971, troisième guerre du Cachemire :
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Cette troisième guerre du Cachemire a pour conséquence
la création du Bangladesh, lex Pakistan oriental : Les
2 Pakistan séparés de 2 000 kilomètres, est alors
peuplé dune population de confession semblable mais dorigines
culturelles si différentes que les relations entre les 2 parties
du territoire se durcissent et amène à une répression
des mouvements indépendantistes Bengladeshis (mouvement de la
ligue Awami) très sévère de la part des forces
armées du Pakistan occidentale : on évaluera par la suite
la sanglante répression à environ 300 000 victimes. Cette
scission annoncée est naturellement encouragée par lInde
favorable à la division de lennemi positionné à
ses frontières Ouest et Est. La migration de millions de Bangladis
en Inde amène lInde à déclarer la guerre
au Pakistan le 12 décembre 1971, toujours avec le soutient de
son allié, lunion soviétique. En 12 jours, le Pakistan
perd la moitié de sa force navale, le quart de son aviation,
le tiers de son armée et surtout 13 000 km² de territoire
: Cette nouvelle guerre voit la reconnaissance du Bangladesh (la patrie
des Bengalis) dans les accords de Simla, accord stipulant que le problème
du Cachemire doit être réglé par les 2 belligérants
en favorisant la voie diplomatique, sans internationalisation du conflit,
cette dernière concession est un véritable camouflet pour
le Pakistan dont la stratégie est toujours la recherche dune
internationalisation du conflit.
Cette défaite plonge alors le Pakistan dans un profond état
de choc, les répercutions politiques en seront profondes, le
Pakistan se retire du Commonwealth en signe de protestation. Le Pakistan
nest plus en mesure de sopposer à lInde, tant
à cause de la perte du Bangladesh que de linsurrection
du Balouchistan (que lInde ne se cache plus dattiser). Ali
Bhutto remporte les élections, élections suivies rapidement
du putsch du générale Mohammed Zia ul-Haq, putsch qui
fera régner une dictature islamiste intégriste sans merci
et fera pendre Bhutto en 1977 pour crime factice.
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1974, lannée de la bombe nucléaire
indienne :
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Cette année là, lInde procède à
une série de 6 essais nucléaires souterrains dans le désert
de Thar. La bombe nucléaire indienne utilise la technologie et
le plutonium achetés aux pays occidentaux (Canada, Etats-Unis,
France, Allemagne et dAngleterre). La course au nucléaire
entre lInde et le Pakistan en retard technologique a alors débuté.
Dès 1980, le Pakistan, aidé par la Chine, est à
son tour soupçonné de détenir la bombe. LInde
et le Pakistan signent alors un traité de non agression de leurs
sites nucléaires respectifs. Ces 2 pays qui nont pas signé
le traité de non-prolifération nucléaire (TNP)
sont rentrés dans le club très fermé des pays nucléarisés
par la petite porte. LIran (toujours non officiellement nucléarisé
mais dont les missiles « Shabah-3 » sont probablement dotées
dogives nucléaires) et la Corée sont vraisemblablement
aidés par le Pakistan. Larme nucléaire pakistanaise
soppose au nucléaire Indien qui soppose au premier
chef à la menace nucléaire Chinoise, laquelle sest
opposée à lennemi Russe et la menace américaine
de lépoque. Le conflit nucléaire du Cachemire est
fortement vecteur de prolifération nucléaire dans le monde,
c'est le seul conflit ouvert au monde entre 2 pays nucléarisés.
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1978, louverture de la KKH :
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Louverture de la Karakoram Highway, issue dun travail
au moins égale au percement du tunnel sous la manche, soude géographiquement
lentente cordiale affichée entre la Chine et le Pakistan.
Si pour le Pakistan, la KKH représente lintérêt
davoir un recours terrestre auprès des forces armées
chinoise en cas dattaque indienne, la KKH est pour la Chine un
moyen supplémentaire pour se rapprocher du théâtre
des opérations (après lachèvement de la route
Lhassa Kachgar en 1957) et relier les provinces instables du Sing kiang,
du Tibet et de lAksin Shin. La Chine se sert du Pakistan pour
faire contrepoids à lInde. Ainsi, la construction de la
Karakoram Highway lie définitivement lAzad Cachemire («
le Cachemire libre ») à la Chine, partie deu Cachemire
revendiquée par lInde. Depuis 1978, la menace de la présence
et de linfluence chinoise au Cachemire semble un fait acquis pour
lInde, et donne une dimension nouvelle au conflit.
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1979, linvasion soviétique en Afghanistan
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Dès 1979, aidés par les Etats-Unis, le Pakistan est
plus occupé à aider les moujahidins Afghans à se
débarrasser de lennemi soviétique que de combattre
lInde au Cachemire. Pendant ce temps, lInde accentue sa
présence au Cachemire pour faire face à partir de 1989,
à des mouvements islamistes indépendantistes et terroristes
de plus en plus virulents, soutenus et armés par le gouvernement
islamique intégriste Pakistanais du général Zia.
Srinagar et sa région devient une zone de non droit où
régulièrement des exactions dune violence extrême
sont menées soient par les terroristes contre les intérêts
indiens, soit par les militaires indiens sur la population. Les victoires
successives de la guérilla menée par les afghans contre
les soviétiques amène le Pakistan à penser quil
était possible de chasser lInde du Cachemire par les moyens
similaires. Cest à cette époque que le soutient
du Pakistan aux groupes terroristes indépendantistes cachemiries
prend réellement forme. Depuis les années 80, la violence
terroriste au Cachemire na pas décru.
Laide apportée par les Etats-Unis fut le vecteur dune
modernisation considérable de lappareil militaire pakistanais.
Cette entente américano pakistanaise a toujours été
vue dun mauvais il par lInde, alliée historique
des russes.
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