Page histoire du Cachemire
EXPLORATION DU CACHEMIRE
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La route de la soie
1821, William Moorcroft
1835, GT Vigne
1847, Vans Agrew et Yong
1848, A. Kunningham, H. Strachey, T. Thomson
1855, Herman, Adolf et Robert Schlagintweit
1856, Thomas Mongomerie
1861, Henry Haversham Godwin Austen
1862, Frederic Drew
1868, G. Hayward

1887, F. Younghusband
1890, George Robertson
1892, George Cockeril
1895, A.F. Mummery
1898, Fanny Bullock Workman et William Hunter Workman
1899, Arthur Neve
1902, expédition internationale au K2
1908, Fanny Bullock Workman et William Hunter Workman
1909, Duc des Abruzzes
1912, Fanny Bullock Workman et William Hunter Workman
1913, Filippo de Filippi, Dainelli, Henry Wood
1914, Filippo de Filippi
1922, le dr Visser
1929, Duc Aimone Roberto di Savoïa-Aosta
1930, Giotto Fainelli
1934, G.O. Dyhrenfurth
1936, H. de Ségogne
1937, B. Tilman et Eric Shipton
1938, Charles Houston
1939, F.H. Wiesner, E. Shipton
1946, J.O. Roberts

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LA ROUTE DE LA SOIE :

La route de la soie passait par le Karakoram oriental. Du Ladakh au Sin-Kiang, les caravanes lourdement chargées de marchandises précieuses avaient à franchir les chaînes du Karakoram puis du Kun Lun. La traversée par cette portion de la route de la soie prenait un mois; on se mettait en route avant que les rivières ne soient trop hautes. Cinq cols éprouvants les attendaient;

Le glacier de Thangman (Kichik Kumdan) se déverse dans la vallée de Shyok brutalement et forme en son creux un barrage d'eau dangereux.

les plus redoutés étaient le Saser La (signifie les "Terres Jaunes") à 5300m entre les vallées du Nubra et du Shyok et le col du Karakoram (5575m); Difficile de se perdre: des carcasses blanchies s'entassaient sur les moraines interminables, indiquant quel était le bon chemin qui fut appelé « le chemin des squelettes ». Une légende, parmi celles innombrables et terribles chuchotées aux étapes de la route de la soie, entre Leh et Yarkand, raconte : « Des marchands aventureux, à la recherche d'un raccourci, quittèrent la piste au bivouac de Skyangpoche dit de "l'Ane Merveilleux", remontèrent vers le nord et passèrent un col sous le Mamostong; le brouillard les enveloppa et personne ne les revit jamais." passé le Saser La, au-delà de Saser Brangsa, le plus simple apparemment pour rejoindre le Karakorum est de suivre le Shyok et de passer le col de Karakoram (ou « Dawan » signifie col des "Pierres Noires").

Les trois dangereux glaciers de la vallée de Shyok, quand leur avance est rapide, bloquent la vallée en amont (le Chong Kumdan (signifiant "le Grand Barrage") le Kichik Kumdan (signifiant "le Petit barrage") que l'on rebaptisa ensuite Thangman (signifiant "Cicatrice") : le passage, d'abord hasardeux, devient impossible; puis un lac se forme en arrière du barrage qui, dès que le glacier recule, explose sous l'énorme pression de l'eau accumulée. La crue, imprévisible, est d'une violence inouïe : en juin 1835, elle détruisit tout sur 250km en aval de la vallée, jusqu'à Deskit et Tegur, à la confluence du Nubra, les caravanes n'avaient alors d'autre choix que de passer à gué et de traverser les hautes plaines désolées du Depsang, une alternative à la route de la soie qui pasait par le fond de la vallée de la Shyok. Mais quand cela était possible, les marchands et les pèlerins, allant au plus court, remontaient la rive droite du Shyok, puis de Chipchap, retrouvaient l'itinéraire principal à Daulat Beg Oldi-Où (qui signifie "le Prince du royaume est mort"), mais ils devaient, sur cette partie de la route de la soie, d'abord se frayer un chemin à travers les blocs de roche claires que charrient le premier des trois glaciers (sous le sommet de l’Aktash qui signifie aussi « Pierre Blanche »).

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1821, William Moorcroft :

William Moorcroft, vétérinaire de métier et explorateur à ses heures fut peut-être le premier Européen à découvrir le massif du Karakorum du cachemire par ses versants orientaux. Il quitta l’Inde en ayant l'idée d'acheter des chevaux à Yarkand ou Kashgar. Il traversa la vallée de la Nubra en 1821 mais ne put franchir le Saser La, non à cause de la difficulté du terrain mais à cause des militaires : Il n'avait pas en poche une permission allouée par les commandeurs Sikhs qui régissaient la région du Ladakh.

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1835, GT Vigne :

GT Vigne fut le premier Européen à pénétrer réellement dans le Karakorum. Il réalisa par la suite 4 expéditions et fut le premier à décrire cette vaste région montagneuse du Cachemire. En 1938, Thomas Vigne, parti dans ces montagnes pour chercher la source de la rivière Shyok, affluent important de l'Indus. Empêchés dans sa démarche par les gouverneurs Sikhs qui contrôlaient la région du Ladakh, il décida de délaisser le passage de Leh et relia la vallée de la Nubra et la rivière Shyok directement par Skardu. Cette route à l'origine rarement utilisée passait par le Saltoro pass, col qui dissuada Vigne d'aller plus loin tant les conditions météorologiques furent mauvaises.

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1847, Vans Agrew et Yong :

Les lieutenants Vans Agrew et Yong furent les premiers occidentaux à parvenir à Gilgit. Ils ouvrèrent la voies vers une exploration systématique de cette région.

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1848, Alexander Kunningham, Henry Strachey, Thomas Thomson :

Après que l'influence des Sikhs sur la région du Ladakh fut dépassée par l'influence britannique, la route vers l'Asie Centrale fut réouverte. Alexander Kunningham, Henry Strachey et le docteur Thomas Thomson furent les premiers Européens à reparcourir la haute route de la soie vers l'Asie centrale passant par le Saser La et le col de Karakorum et passer ainsi la ligne de partage des eaux du cachemire entre l’Inde et l’ancien Turkestan (XinhYang chinois).

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1855, Herman, Adolf et Robert Schlagintweit :

R. Schlagintweit

Entre 1855 et 1856, les frères Herman, Adolf et Robert Schlagintweit furent les seconds Européens à fouler le col de Karakoram (Karakoram pass). Recommandés par Alexander Von Humboldt, ils rapportèrent le témoignage sur l’anthropologie et la nature de la région. Ils parcourèrent la haute plaine du Déosaï du Cachemire, les régions du Nanga Parbat et du Haramosh, des glaciers du Baltoro et du Biafo et franchirent même le col de Bilafond. Adolf gagna Concordia et fut le premier à découvrir le col de Muztagh.

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1856, Thomas Mongomerie :

Ce fut Thomas Mongomerie qui, dans le cadre de son étude topographique de l’Inde, sera le premier à prendre conscience de la vraie dimension du massif. Depuis une station géographique au sommet du pic Haramukh au Cachemire, il positionne par triangulation une série de 32 sommets auxquels il attribue la lettre "K" (K pour Karakorum) ajouté d'un numéro. Une fois ses observations recalculées en 1958, le K2 se révèlera alors la deuxième plus haute montagne au monde.

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1861, Henry Haversham Godwin Austen :

Henry Haversham Godwin Austen fut le premier à voir de ses yeux le K2 au Karakorum en 1861. Au terme d'une expédition épique au cachemire au cours de laquelle il découvrit le glacier d’'Hispar et franchit le col du même nom, avant de redescendre le glacier de Biafo jusqu'au village d'Askole, il fit une petite incursion sur le glacier du Baltoro. Vraiment décidé à voir le K2, il renonça au Baltoro et escalada un éperon au-dessus du camp d'Urdokas. Il put dessiner un croquis de l'énorme pyramide qui surplombe les crêtes.

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1862, Frederic Drew :

Frederic Drew explora la procince d’Ishkoman, la vallée de Shimshall et de Barsha entre 1862 et 1871.

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1868, G. Hayward :

En 1968, G ; Hayward fut envoyer pour explorer la région du haut Karakorum pour reconnaissance militaire au moment des fortes tensions et du risque de guerre au cachemire avec la Russie des tsars. Sa première pensée était de suivre le nord de voie de la ville de garnison de Khyber de Peshawar par les états de Dir et Chitral et le couloir de Wakhan. Il a correctement cru que c'était l'itinéraire le plus court et le plus direct d'Inde au Sinkiang. Cependant, quand le Gouvernor de la province du Pendjab a entendu parler du plan, il interdit Hayward de se déplacer cette direction. Il partit donc déguisé en commerçant de Pathan par souci d’être discret, le vrai danger résidant dans la rencontre avec des indigènes réputés déloyales et sanguinaires, tels les chitralis, les kirghizs et les wakhis de l’époque.
Les informations de toutes sortes rapportées sur le Karakoram, le Turkestan occidental, Yarkand et à Kashgar rendit Hayward immédiatement aussi célèbre explorateur que Livingstone ou Burton. Il a décrit en détail ses récits d’expéditions avec une foultitude de détails, y compris des informations sur les tribus dans le secteur, des écrits d’une valeur inestimable. Mais George Hayward paya au prix fort sa curiosité. Il fut assassiné en 1870 à Darkot, par le mir Walli, le Mir étant soucieux de voir divulguer la cartographie de sa vallée.

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1887, F. Younghusband :

F. Younghusband fit une incursion dans la région au cours de son étonnant périple de Pékin à Delhi en passant par le désert de Gobi et au Cachemire. Il était passé dans la vallée de Shaksgam et par le glacier de Sarpo Laggo, le col de Muztagh, le col de Turkestan, col de Shimshal, col de Mintaka et entra dans la vallée de la Hunza par le nord. Il fut le premier à pouvoir observer l’immense face Nord du K2 et s'exprima ainsi : "Une montagne aux dimensions impressionnantes. On aurait dit un cône parfait mais incroyablement haut". A l'issue de son voyage, il écrira "The Heart of a Continent".

Retrouvez ses commentaires sur les glaciers du Karakoram ici.

Découvrer les glaciers du Sarpo Laggo ici :
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1890, George Robertson :

George Robertson fut le premier occidental à voir la chaîne de l’Hindu Kush de l’Afganistan.

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1892, G. Cockerill :

G. Cockerill découvrit la vallée de Shimshal, qu'il remonta jusqu'au col qui l'ouvrait sur celle de la vallée de Shaksgam et au-delà du Turkestan chinois (actuel Xinjiang). Il aperçut alors le premier les deux sommets impressionnants de Pumari Chich et Khunyang Chich du glacier de Yazghil. Il découvrit aussi le premier dans toute sa majesté le double sommet du Disteghil Sar depuis le glacier de Malangutti. Durant 2 ans, il découvrit largement plus que tous les explorateurs précédents.

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1895, A.F. Mummery :

Mummery

A.F.Mummery fit une tentative en 1895 (la première aussi sur d'un 8000) dans la face à l'aplomb du sommet jusqu'à 7000m environ (en style alpin, remarquable prouesse et très en avance sur son temps). Il disparut dans la traversée de la brèche de Diama avec deux Gurkhas alors qu’ils essayaient de contourner les glaces du Rakhiot: G.Hastings et J.Norman Collie les attendaient sur le glacier de Rakhiot et ne les ont pas revus. Cette première tentative sur un sommet himalayen témoigne d’une sous-estimation de l’échelle de l’Himalaya et des moyens à mettre en œuvre pour réussir une ascension de cette envergure. Cela dit, Mummery était le « premier de cordée » d’une grande lignée d’alpinisme pionniers, il sera toujours considéré comme l’un des plus grand alpinistes de tous les temps. La montagne sera vaincue 58 ans plus tard par Herman Buhl.

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1898, Fanny Bullock Workman et William Hunter Workman :

Les Bullocks

Les téméraires Fanny Bullock Workman et son époux William Hunter Workman effectuèrent pas moins de 7 grandes expéditions dans le Karakoram entre les années 1898 et 1908 et publièrent un grand nombre d'ouvrages richement illustrés en croquis et articles. Ils ont aussi essayés de gravir un bon nombre de sommets dans la région comme le Spantik depuis le glacier Chogo Lungma (face Sud).

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1899, Arthur Neve :

1899 est l’année des premières explorations dans la région du Siachen quand Arthur Neve fit une tentative d’ascension au Saser Muztafgh sans succès. Il revint dans la région en 1907 au Chong Kumdan dans le Karakorum oriental.

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1902, expédition internationale au K2 :

L'expédition au complet, Eckenstein
à droite

Le K2 entre dans l’histoire de l’alpinisme en 1902. En juin de cette année la, une petite expédition internationale composée des Anglais O. Eckenstein, G Knowles et AE. Crowley, des Autrichiens H. Pfannl et V Wessely et du Suisse Jacot-Guillarmot, remonta le Baltoro avec plus de 100 porteurs baltis et s’attaqua au K2 avec un bel optimisme. Mais le mauvais temps les bloqua plusieurs jours et Pfannl ayant contracté une bronchite, il fallut redescendre. Cette première tentative d’ascension fut la seule qui eut lieu sur le versant Est.

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1908, Fanny Bullock Workman et William Hunter Workman :

Fanny bullock

Fanny Bullock réalisa l'ascension du pic Woodman et évalua la surface du Snow Lake à 700 km2 dans le Karakorum central (chiffre rabaissé à 45 km2 au cours des relevés géographiques précis réalisés par E. Shipton en 1939.

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1909, Le duc des Abruzzes :

Le duc des abruzzes, Tom Longstaff

Louis Amédée, illustre duc des Abruzzes fut le premier italien à caresser l'idée de conquérir le K2. Epris de montagne depuis l'adolescence, Louis de Savoie avait déjà à son actif de nombreuses expéditions, dont l'ascension du mont Saint-Élie en Alaska (1897), lorsqu'il décida de s'aventurer dans les glaces des montagnes d'Asie, et en particulier celles du Karakoram. L'expédition se déroula durant le printemps et l'été 1909. Elle fut précédée d'intenses préparatifs qui conduisirent le duc à Londres où, sous un nom d'emprunt, il put étudier la documentation relative à ces contrées lointaines conservée à la Royal Geographical Society. Louis de Savoie se rendit également à Paris où il se chargea de l'achat du matériel nécessaire. Pour compagnons de route, il choisit des alpinistes aguerris et qualifiés qui, lors d'équipées précédentes, avaient pu lui témoigner leur attachement. Filippo De Filippi, médecin et physiologiste, membre de l'expédition au Saint-Élie comptait parmi ceux-ci, à l'instar du lieutenant de vaisseau Federico Negrotto, officier d'ordonnance du duc et topographe. Ces hommes étaient accompagnés de guides, tous Valdotains de Courmayeur - notamment Giuseppe Petigax qui avait lui aussi participé à l'ascension du Saint-Élie, et Vittorio Sella, alpiniste et photographe, complice du duc et surtout bon connaisseur des hautes montagnes d'Asie. L'expédition quitta Srinagar après la mi-avril. À l'issue d'une marche d'approche à travers le Cachemire et la vallée du Sind, et après quelques haltes logistiques dans l'oasis de Skardu, capitale du Baltistan, ainsi qu'à Askole, le groupe, accompagné de 260 porteurs, atteignit le glacier du Baltoro. Pour la première fois, un photographe, Vittorio Sella, allait fixer le fameux K2 sur ses plaques. La montagne ne se laissa cependant pas amadouer facilement comme prévu. Au terme de deux tentatives, qui amenèrent le duc et quelques-uns de ses compagnons d'aventure à 6 700 mètres, la petite troupe renonça au K2 et se tourna vers l'ascension du Bride Peak (Chogolisa), dans le groupe du Golden Throne. 7493 mètres, c’est le nouveau record d’altitude qui tint jusqu'en 1922 : toutes les difficultés franchies à 7400 m., J.Petigax, H. et A. Brocherel de Courmayeur furent contraint de s'arrêter dans un épais brouillard à cent cinquante mètres du sommet. Tous venaient de prouver que, contrairement aux théories répandues à l'époque, après une période d'adaptation progressive à l'altitude, l'homme pouvait survivre à plus de 6 000 mètres. Si l'objectif purement sportif était manqué, les explorateurs avaient toutefois engrangé quantité de données, dont des relevés photogrammétriques qui permirent de réaliser une carte à grande échelle (1/100 000) du bassin des glaciers du Baltoro et du Godwin Austen. Ils avaient également recueilli d'innombrables informations relatives à la morphologie, à la lithologie et au climat de la région. Les belles images réalisées par Vittorio Sella occupent incontestablement une place de choix parmi ces résultats. Avec le concours d'Erminio Botta, un autre photographe, il immortalisa pour la toute première fois la rudesse et la splendeur de cette région sauvage, consacrant leur entrée définitive dans l'histoire de la photographie. Ces clichés, d'une grande qualité portèrent les alpinistes du monde entier à s'intéresser au massif. Utilisant un appareil photo capable d'exposer des plaques de verre de 30 X 40 cm, Sella prit plus de 800 clichés exceptionnels pendant l'expédition. Ces clichés furent achetés par des institutions aussi respectées telles que la Royal Geographic Society, l'Alpin Club de Londres ou la Geographic Society de Washington.

Le célèbre Tom Longstaff leva le mystère des sources du Shyok que les explorations précédentes n’avaient pas pu élucider depuis 56 ans (Strachey en 1853, William Johnson en 1864, Robert Shaw en 1869, Sir Douglas Forsyth en 1893). Il remonta le Shyok à son ultime source au glacier de Rimo.

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1912, Fanny Bullock Workman et William Hunter Workman :

Fanny bullock

Au cours de l’une de leurs nombreuses expéditions, les célèbres époux Bullock baptiserons en 1912 le col à l'extrême Nord-Ouest du glacier de Siachen le col "Indira pass", sans rapport avec l'ancien premier ministre indien Indira Gandhi.
Les Workmans firent eux aussi une incursion dans la région de Kaphalu et ses glaciers la même année.

 

 

 

Découvrez la région du glacier de Siachen vue du ciel :

Image satellite du glacier du Siachen

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