Géographie du Cachemire
K2
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K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-
K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, arête Sud-Est (arête des Abruzzes)
K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, arête Sud-Ouest (Magic line):
K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, arête Ouest
K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m- face Nord
K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, face Est

 

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K2 (Chogori/Goldwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m- :

Depuis le camp de base du Broad Peak sur le glacier Godwin Austen, TG. Montgommerie depuis le Cachemire aperçut clairement en 1856, très loin vers le Nord et légèrement bleutés, les plus hauts sommets du Karakoram. Il nota la direction et les angles de visée des deux plus importants, qu'il appela provisoirement K1 et K2 (K pour Karakoram) : le K1 paraissait le plus élevé. Leur position fut vérifiées du plateau de Deosaï les années suivantes et en 1859, leur altitude fut connue : le K2 dominait largement le K1, plus proche et identifié par la suite au Masherbrum. Mais si les gens d'Askole connaissaient son existence (il est bien visible en effet de Paiju ou du col de Muztagh qu'ils fréquentaient), il fut impossible de retrouver quel nom ils donnaient à ce sommet dont on venait de découvrir qu'il était après l'Everest le plus haut sur terre. Le K2 (Chogori pour les Baltis) est la « star » du Karakoram, considéré comme la reine des montagnes, la plus belle de toutes ; peu de montagnes au monde possèdent une telle perfection de forme et une telle élégance. Son sommet, le plus élevé du Baltoro, le plus isolé aussi est le plus impressionnant. Sept itinéraires ont été tracés au K2 : l'arête Nord et l’arête Sud-Ouest sont sans doute aujourd’hui les voies plus difficiles de toutes les montagnes du monde entier, c’est la montagne la plus dure à gravir, même par la voies normale, l’arête Sud-Est. Le taux de réussite par la voies normale est plus faible que sur l’Everest, il n’est pas rare qu’aucune ascension ne réussisse durant toute une saison, en dépit de l’aide que constituent les cordes fixes laissées sur tout le parcours par les nombreuses expéditions qui se succèdent. Depuis le début des ascensions, le K2 garde sa funeste réputation, avec pour exemple l’année noire de 1986 où périrent 14 grimpeurs originaires de 7 pays différents sur ses pentes. Beaucoup de grimpeurs se tuent sur ses pentes où, on le sait maintenant, par mauvais temps, une retraite depuis l’éperon des Abruzzes est fort problématique. Le stupéfiant K2 continue néanmoins à attirer de nombreux grimpeurs. Certaines années, on y voit jusqu’à cent tentes, on se croirait à Chamonix plutôt qu’en Himalaya. En dépit d’un grand effort de nettoyage, le camp de base est gravement pollué et les parois du K2 sont enguirlandées de vieilles cordes et endommage le cadre vierge et exceptionnel de ce site unique au monde.
L’altitude du K2 officielle de 8611m fut souvent contestée : en 1976, une expédition pakistanaise recalcula son altitude à 8760m. Un autre en 1986, américaine cette fois-ci, recalcula son altitude avec l’aide d’un satellite à 8858m, c’est-à-dire plus que l’Everest ! En 1987, une expédition italienne recalcula et arriva à une altitude de 8616m (+ ou – 7 mètres), c’est à dire avec une faible différence avec le premier calcul effectué 150 ans plus tôt. Cela prouve que même le calcul de l’altitude du deuxième sommet du monde peut faire l’objet d’énormes erreurs. Ainsi le nombre de sommets de premier ordre peuvent avoir une altitude fausse et attendent encore la vérification de leur altitude ; Les géographes peuvent donc encore faire des découvertes dans la région.

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K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, arête Sud-Est (arête des Abruzzes) :

C'est par celle-ci qu'en 1954 A.Compagnoni et L.Lacedelli ont gravi le K2 :après deux mois de siège, l'expédition italienne d'A.Desio y avait placé 9 camps, le dernier à 8060m, d'où ils partirent vers le sommet. Elle avait été tentée dès 1902 par A.Crowley et O.Eckenstein, puis parcourue jusqu'à 6700m en 1909 par le duc des Abruzzes dont elle porte désormais le nom. Plus tard, 3 expéditions américaines tentèrent le sommet en vain (1938, 1939 et 1953). La dernière expédition américaine (expédition à but scientifique (effets de la haute altitude sur le corps humain) du docteur Charles Houston accompagné du colonel M. Ataullah, vice-président du " Karakoram Club of Pakistan ") en 1953 arriva à bout du passage difficile à 8400 mètres d'altitude et abandonnèrent (F. Wiessner et P. Dawa Lama). En 1954, 2 grimpeurs italiens arrivèrent au sommet (A. Compagnoni et L. Lacedelli) grâce aux efforts de W. Bonatti et du porteur Hunza Mahdi. Elle est devenue depuis la voie normale.

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K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, arête Sud-Ouest (Magic line):

Une impressionnante expédition française conduite par B. Mellet s'y épuisa tout un été en 1979 avant d'abandonner à une centaine de mètres du sommet : D.Monaci et T.Leroy ont posé les dernières cordes fixes à 8300m; T.Leroy à persister seul puis à renoncé deux cents mètres plus haut devant les difficultés et dans une violente tempête. La voie fut repensée par Messner puis parcourue finalement sept ans plus tard par les célèbres Polonais Kukuczka et Pietrowsky en 1986, cette voies sera baptisée "Magic line".

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K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, arête Ouest :

L'arête Ouest du K2 fut gravie en 1981 par le Japonais E.Ohtani qui était accompagné de Nazir Sabir, de Hunza.

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K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m- face Nord :

Le versant Nord du K2 qui domine les vallées désertiques du Sing Kiang conserve une aura de mystère. Le premier explorateur à admirer cette stupéfiante face Nord fut Francis Youngusband en 1887, suivi cinquante ans plus tard par Eric Shipton. Dans son livre « Blank on the Map », il écrivit : « j’avais une vue parfaite du grand amphithéâtre qui m’entourait. Les altières falaises et arêtes du K2 s’élevaient du glacier jusqu’au sommet de la montagne, 12 milles pieds plus haut. Muet de stupéfaction, j’ai longtemps regardé ce spectacle, observant avec une fascination mêlée d’effroi les lambeaux de brume s’attarder sur des cirques incroyablement lointains… Aucun autre paysage de montagne ne m’a fait une telle impression ».
Cette face était considérée comme le dernier grand problème de l’alpinisme dans les années 80 (avec la face Sud du Lhotse au Népal) avant que la conquête de l’arête Nord du K2 revienne à l’association alpine du Japon comme bien d’autres conquêtes de l’alpinisme récent. En 1982, N. Sakashita, H. Yoshino et Y. Yanagisawa atteignirent le sommet les premier par cette voie, non encordés et sans oxygène. Le troisième homme se tua dans la descente. L’ascension fut répétée par P. Béguin et C. Profit en 1989, ascension exemplaire d’efficacité dans le plus pur style alpin, fruit d’une entente parfaite entre les 2 célèbres grimpeurs.

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K2 (Chogori/Godwin Austen/Dapsang/Qogir Feng) -8611m-, face Est :

Le K2 entre dans l’histoire de l’alpinisme en 1902. En juin de cette année-là, une petite expédition internationale composée des anglais O. Eckenstein, G Knowles et AE Crowley, des Autrichiens H. Pfannl et V Wessely et du Suisse Jacot-Guillarmot, remonta le Baltoro avec plus de 100 porteurs baltis et s’attaqua au K2 avec un bel optimisme. Mais le mauvais temps les bloqua plusieurs jours et Pfannl ayant contracté une bronchite, il fallut redescendre. Cette première tentative d’ascension fut la seule qui eut lieu sur le versant Est.

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